La justice congolaise est dans une phase aiguë de perdition

une-justice-bestiale2-300x257-5923671 Ces jeunes sont victimes d’une justice en perdition

Par:   Jean-Claude BERI

Les morts par étouffement survenues hier 23 juillet 2018 au PSP de CHACONA est une barbarie couplée d’une bestialité inhumaine. Nos pleurs et nos lamentations n’empêcheront pas cette dictature bestiale envers nos enfants et frères. La solution est dans l’éradication de ce régime totalitaire.

Lorsqu’une justice vient au secours d’un régime militaire et  répressif  c’est qu’il  y a plus d’État, plus de gouvernement, plus de chef d’État. L’Etat n’existe plus. Seules demeurent valables, pour ce régime la manifestation de sa barbarie dans toute sa laideur.

Un « déficit d’information » suspicieux

La défiance qui entoure la mort de ces jeunes en prison sous la responsabilité des policiers  est alimentée par l’administration judiciaire qui s’est empressée de qualifier ces victimes de bandits déguisés  « en bébé noirs ».  Or l’information reçue des familles contredise les faits. Dans le lot des jeunes tués en y retrouverait  des lycées en attente de la proclamation des résultats de baccalauréat. D’autres  ont été arrêtes devant leur domicile sous les yeux ébahis des parents sous le motif fallacieux d’appartenir à l’opposition.

Durant trois mois d’incarcération pour certains et plus pour d’autres aucune information n’a été livrée aux parents des victimes. Curieusement le procureur de la république OKO NGAKALA   qualifiait hier ces jeunes des agitateurs de l’ordre public en bande organisée appelés couramment « bébés noirs ».  Immanquablement, ça crée une suspicion. Surtout quand il s’agit de jeunes victimes. L’administration pénitentiaire n’arrive toujours pas à communiquer de façon claire et humaine là-dessus. Il y a une telle paranoïa sur la situation plus qu’explosive du pays que tout jeune incarcéré pour n’importe quel motif est vite catalogué de l’opposition et livré à des sévices inimaginable.

Selon l’OCDH ,  les conditions des décès, comme l’explique Trésor Nzila, le directeur exécutif de l’organisation à Brazzaville : « Il y a eu un drame au commissariat de police de Chacona. Les sources varient entre 5 et 14 morts. Les circonstances ne sont pas encore établies. C’est trop prématuré pour définir les circonstances dans lesquelles ces personnes ont trouvé la mort. D’après les témoignages que nous avons des familles directement concernées, les enfants ont été interpelés, soit dans la rue, soit devant les parcelles et conduits au commissariat. Ils ont été surpris et les enfants ont trouvé la mort. Parmi les personnes qui ont trouvé la mort, il y en a un qui a passé le baccalauréat, qui était donc en attente des résultats. Il y avait, parmi ces personnes qui ont trouvé la mort, des étudiants. Donc, on ne peut pas de façon légère dire que ces personnes seraient des ‘bébés noirs’. Le phénomène de ‘bébés noirs’ devient une excuse pour commettre des exactions dans la ville de Brazzaville. Nous avons demandé qu’il y ait toute la transparence sur ce drame. Et effectivement, il faut bien qu’il y ait une expertise médicale. Il faut qu’il y ait une enquête judiciaire et administrative »

«Ils ont organisé leur mort»

Brazzaville est un livre ouvert pour ceux qui savent comment se renseigner et dénicher  ce qui est caché. Ces « meurtres » sont l’œuvre des agents à la solde de NDENGUET qui ont poussés l’excès de zèle au-delà. Ignoraient-ils que la cellule du PSP de CHACONA (MPILA) ne pouvait accueillir pas  plus de 8 détenus dans des conditions normalement requises par l’organisation Internationale des Prisons (OIP) ?  Qui ignorent que les cellules de presque tous les PSP de Brazzaville sont exiguës et le nombre de détenus très limités ?

Il s’agit là,   en réalité, d’un avertissement lancé auprès d’autres jeunes  des  quartiers Nord  qui tenteraient de se rebeller face à la tension sociale qui secoue de plus en plus les familles en proie à une misère suffocante.

Le discours mensonger débité comme à l’accoutumée par les aboyeurs de service Thierry MOUNGALLA et OKO NGAKALA  cache mal leur forfait. C’est un mensonge d’Etat organisé par les services de répressions mis en place pour soumettre les populations à la volonté du Clan. Les intimidations faites aux familles témoignages également de la préméditation de leurs actes.

En tentant de déstabiliser les familles par l’intimidation, certaines victimes se sentent humiliées et responsables de la situation ou croient que leur bourreau ne fait que souligner leurs défauts. Par honte ou par crainte d’envenimer la situation. Certaines familles  invoquent déjà  des excuses fantaisistes pour éviter les représailles. Car nous sommes dans une dictature de sang-froid et qui  ne se soucie pas de la valeur de la vie tant qu’ils peuvent atteindre leurs motivations égoïstes de domination, de puissance.

Quel résultat peut-on attendre d’une enquête dont le procureur a déjà pris parti  « Ce sont des groupes de bandits appelés bébés noirs appartenant aux écuries américains et Arabes » dixit OKO NGAKALA  « Ce procureur manque de responsabilité et fait dans la légèreté. Il s’agit des vies humaines et des familles éprouvées. Il vient de façon lapidaire et mécanique s’exprimer sans hauteur, ni humanité. Il fait une annonce et fuit les questions, on le voit dans son départ brutal après sa lecture. C’est une insulte à la vie et aux familles. L’usage du terme bandit qui vise à amoindrir la responsabilité, est théâtral. Si ces jeunes se trouvaient dans un psp. On peut soutenir qu’ils n’ont fait l’objet d’aucun procès encore. Et cela comment beaucoup de congolais non jugés qui sont tenus en garde-à-vue éternelle. Alors pourquoi les condamner, si la justice n’avait pas encore prononcé de sentence à leur endroit. Tout cela témoigne du manque de sérieux avec lequel les affaires de notre pays sont gérées. C’est un manque de considération pour les gens et de la complexité que commandent les affaires de l’État. C’est odieux.  » dixit Gracias DUNN

Comment peut-on croire  que nous sommes devant des hommes de loi qui bastonnent les jeunes dont certains auraient eu des blessures graves au lieu d’être présentés devant un médecin sont immédiatement enfermés dans une cellule surpeuplée ?

Le message que nous transmette Thierry MOUNGALLA et OKO NGAKALA  est clair, ils ne veulent ni responsabilités politiques, ni armée autonome, ni forces de sécurité républicaine.… Tout le monde doit se plier aux conditions dictées par SASSOU et sa bande. Le Congo est devenu un marché aux assassinats. Ceux-ci sont partout mêmes dans  des maisons épiées par les hommes de NDENGUET.

On ne peut pas avoir cette capacité de destruction et d’assassinat sans que l’ordre ne vienne d’en haut. Tous les PSP de Brazzaville facilitent l’œuvre des services de renseignements du pouvoir. Ils défendent de façon acharnée le régime en place  et son expansionnisme.

Nos pensées se tournent vers la jeunesse congolaise qui mène une résistance farouche face à l’injustice sociale et politique. Et dont l’avenir se conjugue aujourd’hui en termes d’assassinat et non de projection d’une vie meilleure.

Lorsque tout un Etat s’organise à étouffer un meurtre, de surcroît des jeunes, c’est que cet état  est dans sa phase aiguée de perdition.

Seulement nous ne capitulerons pas

Jean-Claude BERI

GROS MENSONGE D’ÉTAT.UN RÉGIME CRIMINEL, OKO NGAKALA REFAIT SURFACE POUR NARGUER LES FAMILLES ET LEURS ENFANTS TUÉS DANS UN COMMISSARIAT À MPILA.

Gepostet von Christian Perrin Jri am Dienstag, 24. Juli 2018