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La musique, un mystérieux pouvoir Moutouari Kosmos l’incarne.

Congo Terre des Légendes. La musique, un mystérieux pouvoir Moutouari Kosmos l’incarne.

Ouabari Mariotti

Le temps qui passe, avec son lot de bonnes et de mauvaises choses que nous vivons, au jour le jour, ne nous fait pas oublier ce qu’ont été et sont pour nous les artistes musiciens des deux Congo.
Moutouari Kosmos est une des figures de ces artistes qui ont fait de leur métier une passion généreuse. Au delà de ce que sa musique adoucit les mœurs, elle est envoûtante, nous inspire, conseille, guide et détend. Elle a un mystérieux pouvoir de rendre la vie plus belle.
Brazzaville. Quelque part, dans le quartier populaire de Makélékélé, vers le pont du Djoué. A la faveur d’une rencontre avec le Chef de l’Orchestre Bantou de la Capitale qu’est Moutouari Kosmos, nous avons échangé tous les deux, en compatriotes, vieux amis, citoyens libres, mélomanes et en partisans de politiques publiques culturelles qui n’abandonneraient pas sur le bord de la route les artistes congolais, tous domaines confondus.
Pour Moutouari Kosmos, tout artiste, par la magie de son travail, est en devoir de laisser des traces dans l’histoire de son pays. Ce qui l’oblige à exceller dans son métier. Comme tout apprentissage, dans le cas de la musique, des heures et des heures sont indispensables pour assimiler.
Lui même, Moutouari Kosmos se donne la peine de focaliser son énergie sur l’apprentissage et l’assimilation de son style. Une opération où il lui arrive de passer 10 à 15 heures par jour pour bâtir une chanson avant de la soumettre à la répétition générale de son orchestre.
Pour Moutouari Kosmos, la musique est une question de partage, une interaction avec d’autres membres de l’ensemble musicale et avec le public. D’où le perfectionnisme qu’exige une chanson avant de paraître sur le marché. Le talent ne suffit pas pour être bon chanteur. Un entraînement rigoureux et régulier est indispensable pour atteindre le niveau d’un Pamelo Mounka, Tabu Ley, Kabako Lambert, Ntessa Dalient, Madilu Système, Nganga Edo, Mbilia Bel et autre Josky Kiamboukouta. Un travail long et minutieux qui demande de la persévérance, de la remise en question de ses acquis pour faire évoluer et développer sa pratique.
Auteur compositeur, Moutouari Kosmos est d’une grande simplicité. D’esprit ouvert, il n’hésite pas à parler de son expérience qu’il entend léguer aux jeunes générations. Il utilise sa sensibilité pour transmettre des émotions. Produit des chansons tout en dictant des arrangements musicaux.Son don artistique s’est révélé, très tôt dans sa carrière musicale, avec les célèbres « Ebandeli Ya Mossala » et « Makambo Mibale » dès son entrée dans l’Orchestre Bantou de la Capitale aux côtés de Pamelo Mounka, sous la couverture de Jean Serge Essous.
Des Bantou de la Capitale, qui, aujourd’hui, avec à leur tête, Moutouari Kosmos, peinent encore à atteindre leur vitesse de croisière des années passées où ils brillaient de mille feux. Des tubes comme Ma Kiri, Monsieur on va se marier, Milena, de cette époque, sont présents en nous.
Les répétitions se succèdant pour y parvenir, Moutouari Kosmos, grâce à son talent, dirige par ses gestes manuels, la parole et son contact visuel un ensemble musical de plusieurs instrumentalistes et chanteurs.
Les Congolais et le Comité Bantou sont impatients de retrouver leur Bantou de la Capitale ‘Bakolo Mboka  » qui les ont fait rêver.
La musique se reçoit et se vit.
Celle des Bantou de la Capitale, les Congolais n’ont pas fini de la vivre.
Ouabari Mariotti
Brazzaville 9 novembre 2022

 

 

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