Situation alarmante à Goma
Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni pour la deuxième fois en trois jours afin d’aborder la crise croissante dans l’est de la République Démocratique du Congo. Sur le terrain, les agences de l’ONU rapportent des scènes de chaos dans les rues de Goma, avec une augmentation des décès et des déplacements de population.
Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont affirmé avoir pris le contrôle de la ville, bien qu’il reste flou sur l’étendue de leur emprise. Depuis l’entrée des rebelles dans Goma, des milliers de personnes fuient la ville, et les rapports font état de violences, de pillages et de corps retrouvés dans les rues, tandis que les hôpitaux sont débordés.
Appels à l’action
Lors de la réunion, la ministre des Affaires étrangères de la RDC a souligné que le Rwanda ne devait pas continuer à agir sans conséquences. Elle a évoqué le sort tragique des millions de personnes déplacées et des milliers de personnes piégées à Goma, manquant d’accès à des ressources essentielles telles que la nourriture, l’eau et l’électricité. Elle a exprimé la nécessité d’une réponse immédiate du Conseil de sécurité.
Elle a exigé le retrait inconditionnel des troupes étrangères du territoire congolais, affirmant qu’aucune résolution durable du conflit n’était possible sans cette étape cruciale. De plus, elle a appelé à des sanctions contre les forces armées rwandaises et à la suspension de la participation du Rwanda aux missions de maintien de la paix de l’ONU.
Contexte du conflit
La RDC souhaite également instaurer un embargo sur l’exploitation illégale des ressources minérales par le Rwanda, afin de couper le financement de cette agression. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont condamné l’avancée des rebelles rwandais. Goma, qui est un centre régional de commerce et d’aide humanitaire, est au cœur de ce conflit, qui implique environ 100 groupes armés luttant pour le contrôle de la province du Nord-Kivu, riche en minéraux essentiels pour la technologie mondiale.
Alors que la situation se détériore, les États-Unis ont exhorté le Conseil à envisager des mesures pour mettre fin à l’offensive. Le président congolais a annoncé qu’il ne participerait pas à un sommet d’urgence prévu dans la capitale kenyane, Nairobi.
Pour plus d’informations sur la situation en RDC, vous pouvez consulter le site de l’ONU.
Source : www.africanews.com