Pour beaucoup de congolais les slogans pour une résistance contre la barbarie qui s’abat au Congo-Brazzaville sont le meilleur moyen de montrer la cupidité et l’impuissance devant ces oligarchies familiales qui détiennent le pouvoir. Entre une opposition qui s’allie avec le même pouvoir qu’il prétend combattre en l’accompagnant aux législatives tachées d’avance de forfaiture et une autre opposition qui cumule les signes de balbutiement, les appels à la résistance apparaissent aux yeux du peuple comme un slogan. Résister contre qui, avec qui et pourquoi ?
Nous observons aujourd’hui chaque groupement politique affiche sa pancarte avec son slogan de résistance préféré. « Je résiste pour la paix » « Je résiste pour construire ensemble » « Je résiste pour le départ de Mr SASSOU » « Je résiste pour les massacres dans le POOL » « Je résiste pour une alternance démocratique » « Je résiste contre un pouvoir clanique … » la liste est longue et comme tout bon congolais vous ne serez certainement pas dépourvu d’imagination pour compléter cette liste d’ingrédient inconciliable.
Le POOL brûle depuis un an livré à lui-même dans cette bataille farouche contre pourtant ce à quoi nous devons pourtant résister tous ensemble. Où est le Cocoye de la BOUENZA, NIARI, LEKOUMOU ? Où est le COBRA de la LIKOUALA, SANGHA, CUVETTE. Pourtant tous les congolais vous disent que le Congo est un et indivisible mais lorsque l’un des vôtres est aussi lâchement massacré l’existence de plusieurs Congo refait vite surface dans un élan de repli sur soi ethnique et destructeur. Ne serait-ce pas là la preuve que le congolais est haïssable pour le congolais ?
J’aimerai bien qu’on me convainc que l’élection des députés dans ce contexte changera quelque chose ? Sinon qu’à perpétuer les souffrances des congolais. Il n’y a pas plusieurs façons de résister contre ce mal, c’est d’être tous unis pour une seule et unique résistance. Caricaturer ainsi la résistance est une attitude qui montre bien que nous ne luttons pas pour la même chose.
Un candidat qui se présente aux législatifs aujourd’hui et qui ose se proclamer être un résistant est une insulte au peuple. Résistant à quoi ? Résistant pour ne pas s’être assez payé ou pour dérouler encore le tapis au Diable d’OYO? Ou résiste t-on pour libérer un peuple de l’enfer du clan SASSOU ?
Nous sommes en train d’infantiliser cette résistance pour en faire un tremplin pour beaucoup. Pourtant nous nous souvenons encore des morts et des survivants qui ont péri et vécu plus que nous pouvons nous l’imaginer.
Le Congo est en train d’être la risée du monde entier en ce moment avec la banalisation des actes d’indisciplines et d’incompétences au sein de FAC. Le Congo, petit village autrefois admiré et apprécié par ses pairs qui par la faute d’un instituteur devenu général d’armée devient le champion du monde toutes catégories qui exporte des antis valeurs à travers l’Afrique. Cette humiliation n’affecte pas seulement le congolais du POOL.Mais tous les congolais du Nord au Sud
De même il façonne quelques candidats sur le pavois qui règlent leurs comptes à coup de massues pour des postes de députés ou ils ne contribueront jamais à l’élévation de la nation congolaise. Cela ne n’affectera pas seulement le POOL, mais c’est tout le pays qui entrain en phase de déclin.
Tout ceci est absurde et très franchement indigeste. SASSOU entraîne le Congo dans une course vers l’abîme. Que vous faut-il de plus pour résister tous ensemble. Ne voyez-vous pas que ce n’est pas seulement le POOL qui périra, mais c’est l’avenir de toute une génération, nos enfants ?
En ce moment plus d’une trentaine de personnes se sont réfugiés chez Madame Munari. Sa résidence est encerclée par des forces de sécurité lourdement armées. Ou sont les résistants ? Triste !!!!!
La meilleure résistance qui soit efficace est celle d’être toujours constant et surtout aux côtés du Congo et du peuple. Je ne cesserai jamais de le dire que je ne suis pas un homme des chapelles et ne brique rien de plus que le souhait de voir le Congo sortir de cette situation chaotique par le haut.
Les carriéristes politiques polluent notre combat de résistance par des arrangements absurdes sur l’autel des malheurs du peuple. Aimer le Congo, c’est s’aimer soi-même. Ayons au moins la décence et l’amour pour ce pays en nous unissons pour le sauver tous ensemble. ALLONS A L’ESSENTIEL
Jean-Claude BERI