Le chasseur et le rabatteur même combat : En cautionnant les délires et frasques de SASSOU, le Mbochi ne se rend t-il pas aussi coupable ?

Nous ne le dirons jamais assez, ce qui fait la force de Sassou, ce n’est ni sa réussite économique, ni son talent à redorer la culture congolaise, ni ses prouesses sans dans la conduite d’une politique sociale reluisante. Sassou assoit sa force dans le pacte tribal, fétichiste, criminel et honteux qui le lie avec une partie du pays en particulier certains groupes très influents MBOCHI. Ce pacte né de la trahison de certains MBOCHI envers le président MARIEN NGOUABI.

Ce pacte a scellé entre les MBOCHI du clan SASSOU et les autres KOUYOU une entente sur le sang. Tant que les tous autres clans MBOCHI apporteront leurs soutiens sans conditions à SASSOU, ils se verront propulser dans tous les sphères miltaro-socio-économiques du pays. Ceci sans réquisition préalable d’une certaine notion d’éthique ou compétence.

La seule règle dans ce pacte, c’est d’ouvrir les portes aux femmes et hommes du clan des souteneurs. Le clan des souteneurs apporte toute aide multiforme et multidimensionnelle : ceci va des sacrifices humains, à la mise aux services de féticheurs réputés dans le mysticisme dont les rituels sont beaucoup concentrés à la conservation du pouvoir et à faire du mal autour de soi.

Ainsi le « MBOCHI » s’est transformé peu à peu en rabatteur dans cette chasse au maintien au pouvoir que livre SASSOU contre le peuple tout entier. Dans ce cas, il est indéniable que certains MBOCHI qui participent indubitablement à l’action de chasse désignée sont aussi coupables que le chasseur.

Donc, le fait que des participants dont le concours est essentiel, ne l’oublions pas car ce sont ses ethnies en majorité qui fournissent le gros des bataillons qui sévissent dans nos contrées depuis près de 20 ans. Ces jeunes pour beaucoup ont moins de 30 ans et ignorent les drames et les tragédies commises par Sassou et sont obnubilés par les chants ethniques teintés d’un tribalisme exacerbé des parents qui les poussent à considérer que l’autre congolais est une proie qu’il faut chasser coûte que coûte pour l’anéantir. L’exemple le plus probant est la chasse de l’homme du Pool et l’anéantissement politique et physique des cades frondeurs : Tékés notamment Lékana et des Katangais de la Likouala. Ainsi le Congolais du POOL qui conteste son pouvoir macabre est considéré comme une proie prohibé à abattre.

Ce n’est nullement un discours noyé dans la haine de l’homme du Nord du des Mbochis en général, comme le penserait certainement beaucoup d’entre vous. Non, nous tenons juste à démontrer comment la machine satanique sassouïste tient en otage toute une partie du pays non pas par un discours convaincant mais bien par des pratiques bien ficelées ou se mêlent le mysticisme et la corruption à outrance en passant par le laisser-aller dans les actes de dépravation et acculturation inimaginables et surtout dans une politique sociale totalement déséquilibrée. Quelle logique économique ou sociale qui peut justifier la construction à Oyo  d’un hôtel 5 étoiles, d’un aéroport moderne situé à moins de 100 km d’Owando et du plus grand hôpital du Congo?

Lorsque l’on nous présente complètement aléatoire sans une justification cohérente comme par exemple pour une même distance, sinon un peu plus, qu’on puisse débourser 15000 F. CFA de Brazzaville-Pointe-Noire et 5000 F. FCA de Brazzaville-Oyo. Tarif OCEAN DU NORD, on est loin d’une justice sociale équitable. Ou Lorsque le soi-disant Président de tous les congolais distribue des sommes d’argent faramineux à ces danseurs venus acclamés l’imbécillité ailleurs on en envoie des hélicoptères de combat, des blindés et des chars pour soi-disant sécuriser le séjour du « président de fait ».

Le CHU de Brazzaville manque ne fusse que des compresses pour soigner des plaies bénignes mais pourtant on inaugure en grande pompe l’hôpital général spécialisé Édith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo dont on sait pertinemment que plus de la moitié des congolais n’iront jamais se faire traiter dans cet hôpital. Car la majorité des dignitaires ayant votés pour les dépenses énormes de cet hôpital sont des adeptes inconditionnels des évacuations sanitaires en jets médicalisés. Pourtant plusieurs signaux sont là pour démontrer que OYO reste une ville à faible densité d’habitants et ne peut pourvoir une population raisonnable pour tenir à flot ces installations.

Seulement on reste dans le déni, dans l’incohérence politique et surtout dans une politique sectaire qui ne se cache plus. SASSOU et certains cadres du Nord sont dans une forme de cécité où se mêlent la médiocrité et l’irresponsabilité. Et on ose appeler cela « SANTE pour TOUS ».

Non, Non, c’est la santé pour les ressortissants d’Oyo et alentours et non pour les congolais. Qui peut me démentir si ce sont des balivernes que j’avance en disant que très peu de congolais séjournent dans ces installations de luxe construites à OYO ? Pourtant le trésor Public n’arrête pas de saigner au point d’être en capacité de mettre la clé sous la porte et faire appel au FMI. Et d’un autre côté on se plaît à voir les populations se dépérir par manque de vaccins, de soins, de l’eau potable, de l’électricité et encore par une politique faillible de l’Etat qui condamne certains étudiants à la prostitution faute de ne pas percevoir leurs bourses

Comment pouvez-vous expliquer que la partie Nord de la Cuvette Centrale du pays qui reste totalement dépendante de la partie du Sud du pays et que certains ressortissants de la Cuvette Centrale vivraient mieux que les ressortissants du Sud qui eux continuent à survivre dans le dénuement et l’insalubrité ?

Pendant ce temps certains dignitaires Mbochi continuent à chanter les louanges à la gloire de Sassou, sabrent le champagne en croyant que Sassou tient ses promesses en les laissant voler, violer et dépraver la société congolaise. Non, Non, chers compatriotes, à cause de Sassou, le Congo se retrouve à nouveau en cessation de paiement. Le pays va droit dans l’abîme !

Non, messieurs SASSOU ne vous aime pas plus qu’il n’aime pas l’homme du sud qui critique son pouvoir. Sassou vous utilise pour construire son empire clanique. Vous serez éjectez demain de son plan comme des vieux kleenex. Il est temps de penser à ce qui unit et qui fait de nous des congolais. C’est-à-dire apprendre à penser par soi-même en tant que congolais ne se limite pas seulement à OYO.

Il faut se lancer dans une vraie prise de conscience politique nationale qui entraîne l’adhésion de tous les congolais ainsi que leur émancipation, une cohérence dans les politiques de développement de l’ensemble du pays.

Que l’homme du Nord de la Cuvette Centrale se réveille et comprenne ce qui se joue aujourd’hui est l’avenir de leurs enfants et arrières petits-enfants. Il n’y a qu’une seule voie pour sortir de cette manipulation qui entraîne le pays dans l’abîme. Cette voie, c’est de dire la vérité à cette partie de la population concentrée autour des intérêts obscurs, égoïstes et surtout volatiles.

De tout ce qui précède, il est très important que l’opinion co Sauver ngolaise sache très bien, qu’il faut parler d’un système pourri qui, empoisonne la vie publique au Congo. Sinon comment peut-on comprendre qu’un gouvernement de la république se lance dans la construction du mausolée d’un colonisateur (5 milliards de francs cfa) alors que l’eau, oui l’eau, élément vital à toute vie n’est plus à la portée du peuple congolais.

Faire comprendre aux uns et aux autres que l’ambition d’un Congo démocratique n’est pas encore atteinte : celle d’avoir un pays indépendant au plan économique, capable de gérer ses affaires politiques avec compétence et de voir ses filles et fils vivre dans l’harmonie et dans l’unité, un pays où tout le monde respectera les droits et libertés d’autrui. L’expérience démontre que dans nos contrées, l’opposition que certains éléments créent au nom de la démocratie, n’est pas souvent inspirée par le souci du bien général ; la recherche de la gloriole et des intérêts personnels en est le principal, sinon l’unique mobile.

L’existence d’une opposition intelligente, dynamique et constructive est indispensable afin d’équilibrer la vie politique et administrative du gouvernement au pouvoir. Nous y croyions encore malgré les coups de poignard dans le dos.

Jean-Claude BERI