Le coup d’Etat intelligent de Jean Dominique Okemba contre Sassou

Dans la galaxie Sassou, son nom est redouté par les uns, et vilipendé par les autres. Jean Dominique Okemba est neveu et Conseiller spécial du Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’guesso, ainsi que Secrétaire Général du Conseil National de Sécurité (CNS). Portrait d’un homme présenté comme le dauphin de son oncle de Président.

Petit à petit, le visage caché de Jean Dominique Okemba (JDO) commence à apparaître dans la stratégie de prise intelligente du pouvoir de son oncle de Président. Jusque-là personne ne le voyait vraiment. Ses détracteurs l’ont parfois pris pour « un petit sac à dos », selon le jargon militaire usité pour désigner un soldat de première classe. Et pourtant, JDO est Contre-amiral, l’équivalent de Général de Division à la Marine. Il faut reconnaître que depuis son arrivée dans l’espace présidentiel, cet homme fluet et sec, passionné des arts martiaux et, surtout, des pratiques traditionnelles, a pu aseptiser le domaine présidentiel en l’élaguant des écuries d’Augias qui l’infestaient. Dans ce travail de Titans, il s’est créé des inimitiés les plus effroyables.

Edgard Nguesso

Le premier avec lequel il s’est heurté pour asseoir son autorité auprès de Denis Sassou-N’guesso, dont-il détiendrait, aux dires de ses détracteurs, le sac des fétiches, c’est Edgard Nguesso, le Directeur du domaine présidentiel (DDP). Dans ce combat de coq contre la poule, son cousin Edgard aurait mordu la poussière, au point de redouter JDO comme la peste. Dans l’entourage d’Edgard, on lâche généralement le nom de la maladie « Mwanza » comme étant le premier avertissement (mystique ?) que JDO aurait infligé à son cousin.

Jean Olessongo Ondaye

Un autre membre de la famille, et pas des moindres, Jean Olessongo Ondaye, ancien Officier d’ordonnance du Chef de l’Etat, aurait également reçu le « coup de poing mystique », en voulant se mesurer à JDO, à la suite d’une rixe qui s’était déclenchée dans l’avion présidentiel. Okemba lui aurait alors gardé dent en lui promettant un « tu verras ça ! », une expression congolaise qui insinue, généralement, une attaque mystique. Cette prophétie de JDO, raconte un membre de la famille, n’a pas tardé à se réaliser. En effet, Olessongo tombait telle une feuille morte chaque fois qu’il était en compagnie du Chef de l’Etat, « pendant que le Conseiller spécial buvait son petit lait chaud », spécule notre source. Des examens médicaux effectués à cet effet par les meilleurs hôpitaux européens n’auraient détecté aucune maladie qui puisse l’emmener à des convulsions de type épileptique. Et c’est finalement des « nganga » (féticheurs) qui auraient conjuré ce mauvais sort. Conséquence, Denis Sassou-N’guesso s’est vu obligé de s’en séparer. Et, « C’est comme cela que Olessongo a été affecté à la zone militaire n°1 de Pointe-Noire, loin du regard foudroyant de JDO », affirme un proche des cercles du pouvoir de Brazzaville. Jean Dominique Okemba que l’on appelle dans certains milieux « le féticheur » serait doté de pouvoirs mystiques que lui reconnaîtrait l’entourage du Chef de l’Etat. Chargé de garder le sac de fétiches de la famille, Okemba connaît mieux que quiconque tous les minuscules secrets de son oncle. Voilà pourquoi, il n’aime pas se faire braver.

Pierre Oba et feu Blaise Adoua

Ancien homme de missions impossibles de Sassou, Pierre Oba a complètement perdu le bras de fer qui l’opposait à JDO. Même ses beaux-parents prieurs venus de Kinshasa n’ont pas pu faire fléchir la puissance mystique du Conseiller très spécial de Denis Sassou-N’guesso.

Idem, spécule-t-on dans l’espace présidentiel, pour feu le Général Adoua Blaise dont la cause du décès a été imputée par certains à Jean Dominique Okemba. A tort ou à raison ? Toujours est-il que le nom du Secrétaire Général du CNS a circulé avec insistance, sans que la moindre preuve en soit établie. D’après certaines indiscrétions provenant de son dossier médical, Adoua serait décédé des suites d’une maladie incurable. « Non, rétorquent les hommes liges de l’ancien DGSP, notre chef a été empoisonné ». Bien avant son décès, la rumeur Brazzavilloise raconte que l’ex DGSP aurait été victime d’une foudre mystique ayant occasionné, à son domicile, des dégâts matériels jugés importants, dont l’incendie d’un important stock d’armes et munitions, à en croire son entourage. Là aussi, le nom de JDO est remonté à la surface comme étant le principal instigateur de cette foudre mystique.

« Pourquoi le nom de Jean Dominique Okemba est-il devenu le verre de bière qu’ingurgitent quotidiennement les congolais ? » s’interroge-t-on à Brazzaville. Est-ce par haine ou sur la base d’informations jugées vraies ? Cette attitude des Congolais n’est pas saugrenue, tant la silhouette d’Okemba est redoutée, y compris par les membres de sa propre famille et certaines personnalités de la République.

Certains ministres et hauts gradés des Forces Armées le saluent, le cou perclus d’humilité, tels des moines du XVème siècle. Et d’ailleurs, certaines autorités préfèrent obéir à JDO qu’à Denis Sassou-N’guesso. Ceux qui veulent contourner cette règle non écrite ont dû se ronger les ongles.

Symphorien Okoua

C’est le cas de l’ancien Dg des Douanes : Symphorien Okoua, dont le père aurait été sous Sassou I un féticheur du Président. Celui-ci l’a appris à ses dépens en voulant braver l’autorité de Jean Dominique Okemba. A la suite d’une dispute entre les deux personnes, Sassou aurait gentiment demandé à Okoua de faire la paix avec son frère Jean Dominique Okemba. L’ancien Dg des Douanes n’ayant pas respecté à la lettre ce conseil du Chef de l’Etat, a été relevé de ses fonctions pour, semble-t-il, son entêtement de refuser de fléchir le genou devant JDO. Il se retrouve aujourd’hui sans emploi depuis près d’une dizaine d’années.

Henri Djombo

Un autre membre influent du régime Sassou a eu maille à partir avec le SG du CNS. Il s’agit d’Henri Djombo qui a failli passer de vie à trépas. C’était suite à une dispute verbale qui se serait passée entre les deux hommes. Selon la rumeur brazzavilloise, JDO aurait menacé le ministre de l’Economie forestière de lui faire voir de toutes les couleurs dans le monde de Patrick Nguema ndong (pour ceux qui se souviennent encore de l’aventure mystérieuse sur Africa n°1). « Sache que si je te rate la journée, je t’aurais la nuit », aurait affirmé, en guise de menaces, JDO. A peine le lui avait-il dit qu’une pinasse qui devait transporter Henri Djombo avait mystérieusement pris feu dans la Likouala. Bilan : deux morts, dont un garde de corps du ministre. Quelques temps après, 400 millions disparaissaient, aussi mystérieusement, du ministère de l’Economie forestière. Selon certaines indiscrétions, Djombo craint désormais JDO comme un musulman craint la viande de porc.

JDO serait effectivement puissant. Un journaliste qui s’était permis de le désosser à travers un article de presse, dit avoir passé une nuit blanche, à la suite d’une visite mystique qu’il aurait reçue de la part d’Okemba (espérons que Dieu nous en préserve! ) Son influence mystique est tant grandissante que c’est lui qui dirige toutes les activités de la Grande Loge maçonnique du Congo (GLC) dont-il est Grand Maître Adjoint, juste derrière son oncle (le Très respectable Grand Maître TRGM). Mêmes les maîtres Vincent Gomes, Emile Ouosso, Raymond Ibata, Louis Bakabadio, Lounana Kouta, Paul Obambi… redoutent le courroux de JDO. Est-ce pourquoi certains frères trois points présentent cette loge comme celle dans laquelle la pratique maçonnique côtoierait la sorcellerie ?

Le Gouvernement de Jean Dominique Okemba

A Brazzaville, tout le monde sait que Jean Dominique Okemba a son petit gouvernement. Il n’y a que Jean Jacques Bouya qui essaye, difficilement, de placer ses pions : Port de Pointe-Noire, Marine Marchande, Congo-Telecom… Et, dans une moindre mesure, Christel Sassou-N’guesso et Antoinette Sassou-N’guesso. « Ce qui n’a rien à comparer avec le mini gouvernement de Jean Dominique Okemba », confie, sous couvert d’anonymat, un proche de JDO.

Alfred Onanga

Directeur général des Douanes, Alfred Onanga ne jure que par Jean Dominique Okemba, qui l’a enlevé du poste de chef principal des douanes à l’aéroport de Maya-Maya pour le propulser au poste qu’il occupe actuellement. Il parait qu’Onanga serait aussi puissant sur le plan mystique. « Récemment, un ressortissant tchadien commis à la garde d’Alfred Onanga, est décédé au domicile de ce dernier, des suites d’une morsure d’un serpent présenté comme le protecteur de la parcelle », confie, sous couvert d’anonymat, un membre de la famille. Il en est de même pour Ngakosso, le Directeur général des impôts, qui, lui aussi, obéit plus à Okemba qu’à son ministre de tutelle. Président du Conseil d’Administration de la BGFI Banque Congo, JDO maîtrise à merveille toutes les transactions bancaires des sociétés et personnalités publiques dont les comptes sont domiciliés dans cette banque.

Les ministres qui lui sont inféodés

Parmi ceux qui lui vouent un respect hors norme dans l’équipe gouvernementale, il y a Serge Blaise Zoniaba, ministre de l’Enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante, qui a été débauché de la Banque Africaine de Développement, sur la base des conseils de JDO, pour faire partie du gouvernement. Son collègue, voisin immédiat, Hellot Matson Mampouya, doit la création de sa Dynamique Républicaine pour le Développement (DRD) au coup de pouce financier et moral de JDO, avec pour mission principale d’étouffer les rayons du soleil du MCDDI, de feu Bernard Kolelas.

Georges Moyen

Le professeur émérite de pédiatrie, Georges Moyen, a dû troquer sa blouse blanche contre le costume de ministre taillé sur mesure. Pour la petite histoire, il se dit à Brazzaville, que Moyen a été le médecin attitré des enfants de JDO. C’est ainsi que ce dernier l’invite à intégrer le grand cercle des amis maçons, avant de rejoindre le gouvernement. Après des passages successifs au Rectorat de l’Université Marien Ngouabi et au ministère de la Santé, où il n’aurait pas, selon ses proches, brillé par une gestion rigoureuse des finances publiques. Ce téké de Lekety, ancien médecin des enfants et petits-fils d’Okemba, officie désormais au ministère de l’Enseignement supérieur.

Emile Ouosso

Le ministre des travaux maçonniques, pardonnez-nous, publics, Emile Ouosso, est aussi un protégé de JDO. Ancien proche de Lissouba qu’il a servi sur le plan politique et comme financier occulte de l’UPADS, Ouosso a dû s’exiler au Cameroun, à la suite de la guerre de 1997. Maçon de longue date et ami personnel de Vincent Gomes, il réussit à se remettre en selle grâce à l’influence de Jean Dominique Okemba. Il ne plie certes pas l’échine devant Okemba, mais une chose est vraie : les deux hommes se respectent. Selon certaines indiscrétions, Ouosso préfère avoir affaire à Okemba qu’à Sassou. En fait « Sassou n’est vraiment pas son type », spécule notre source.

Zéphirin Mboulou

Le ministre de l’intérieur, Zéphirin Mboulou, officie également dans la grande cour de JDO. Les langues se délient lorsqu’on évoque son nom. Son ascension dans les Hautes Sphères serait due, semble-t-il, à ses pouvoirs surnaturels de vision. Zéphirin Mboulou serait un grand prophète qui délivrerait des messages prémonitoires à Sassou. Un grand prophète qui pourtant aime assouvir son instinct bestial sur la gente féminine importée des pays environnants. Quel grand prophète !

Jean François Ndengue et Philippe Obara

En sa qualité de numéro I des services, JDO dispose d’un réseau d’officiers généraux, supérieurs et sous-officiers qui lui sont fidèles.

A commencer par Jean François Ndengue, le Directeur général de la Police, qui lui obéit tel un chien écoute son maître. Il est secondé par le Général Philippe Obara. Ce sont eux qui sont chargés de tous les coups tordus et des missions de tous genres pour le compte de JDO. Pour y parvenir, le SG du CNS sait activer ses réseaux dans les hautes sphères de l’administration publique, où certains obligés lui doivent son nom, pour lever des fonds qui permettent au tandem Ndengue/Obara de mener à bien ou à mal les missions qu’il leur confie. « C’est la seule manière de contourner les micmacs de Gilbert Ondongo aux Finances », croit savoir un proche du SG du CNS. Et d’ailleurs, fort de cette confiance, les deux compères savent souvent jouer au fou du roi.

C’est le cas dans les affaires Marcel Ntsourou, Jean Martin Mbemba ou Okombi Salissa et autres. Dans le cadre de l’opération dite ¨Mbata Ya bakolo¨, il s’agissait non seulement, pour Ndengue et Obara, de rapatrier les ressortissants de la RDC, mais aussi de s’en faire les poches pleines auprès de la communauté étrangère au Congo, à travers une régularisation illico presto de leur situation administrative. En clair, les paiements effectués par des étrangers pour être en conformité avec les lois en matière d’immigration n’ont pas échoué au Trésor public, censé être l’unique caisse publique dans laquelle convergent toutes les recettes et menues recettes de l’Etat. « Il semble, spécule un proche du dossier, que JDO aurait fermé les yeux pour permettre à ses protégés de se refaire, selon le jargon usité pour désigner un détournement de fonds autorisé par un chef ».

Guy Blanchard Okoï, Réné Boukaka et Victor Moigny

S’il est vrai que c’est aussi JDO qui a fait venir à la tête de l’Etat-major général, le Général de Division Guy Blanchard Okoï, force est de reconnaître que les deux hommes ne se fréquenteraient plus régulièrement depuis que l’affaire Marcel Ntsourou a rebondi en surface, le 16 décembre 2013. Mais il n’en demeure pas moins vrai que c’est JDO qui contrôle l’Etat-major général à travers le Général Réné Boukaka, chef d’Etat-major général adjoint. Pour la petite histoire, JDO l’a fait venir de Pointe-Noire, où il officiait comme Commandant de Zone, pour l’adjoindre à Guy Blanchard Okoï. C’est la fameuse formule des quatre yeux : « je te surveille ; tu me surveilles ».

Cependant, dans le dispositif sécuritaire, un larron échappait encore à Okemba : la Gendarmerie. Selon certaines indiscrétions, l’ex-commandant de la Gendarmerie, le Général Gilbert Mokoki (actuel ministre délégué des Transports, chargé de l’Economie fluviale), aurait, à son époque, haussé les épaules devant JDO. Avec l’arrivée du Général Victor Moigny, Okemba contrôlerait désormais ce corps. Toutes choses qui font dire à la rumeur brazzavilloise que Jean Dominique Okemba maîtriserait mieux que quiconque le dispositif sécuritaire du Congo.

Ses appuis sur le plan international

Sous le régime de Nicolas Sarkozy, Jean Dominique Okemba a reçu la Légion d’Honneur française. Cette médaille lui a été portée à la poitrine par l’ex-ambassadeur de France, Jean François Valette. Le fait n’est pas un hasard pour ne pas être révélé. En effet, bruissent dans les milieux politiques français, surtout ceux, d’affaires, qui ont des intérêts au Congo, des informations selon lesquelles « Okemba serait l’homme de la situation ». C’est d’ailleurs JDO qui représente le Très Respectable Grand Maître (TRGM) de la Grande Loge du Congo (GLC), Sassou-N’guesso, dans toutes les réunions internationales des loges sœurs. Ce qui a davantage contribué à lui donner une dimension internationale et à garnir son carnet d’adresses. Comme pour se donner une meilleure stature, c’est Okemba qui apporte le nguiri (sac d’argent) à Macky Sall, dans le cadre de sa campagne présidentielle au Sénégal, à l’issue de laquelle ce dernier est élu Président de la République. Pour mieux réchauffer cette relation, JDO a fait nommer l’un de ses protégés, Pierre Michel Nguimbi, ambassadeur du Congo au Sénégal.

Les gaffes de Jean Dominique Okemba


Pour ceux qui le côtoient quotidiennement, le SG du CNS est peint comme un homme « colérique, voire hystérique ». « C’est un rancunier, lâchent-ils, qui n’aime pas être défié par quiconque ». Une langue revêche raconte avec délectation comment Okemba a fait défenestrer un cadre de sa contrée qui distribuait mieux que lui de l’argent sans compter aux groupes de danses traditionnelles du village. Présenté par les villageois comme un pingre à cette occasion, Okemba s’est senti blessé dans son orgueil de chef traditionnel.

Il y a quelques années, JDO a commandé une édition spéciale du journal Le Choc, dont le Directeur de publication, Asie Dominique de Marseille, n’est autre que l’époux de sa nièce, pour tirer à boulet rouge sur Joseph Kabila : « Si Kabila n’a pas d’enfants, c’est parce qu’il est impuissant ! » Une information qui s’est par la suite révélée fausse puisse que Kabila a des enfants avec son épouse Olive Lembe. S’en est suivie une guerre des médias entre les deux rives, sans que l’on n’en sache les tenants et les aboutissants.

Des années après, c’était au tour du patriarche Paul Biya et de son épouse d’être jetés en pâture par le même journal, le même Directeur de publication et le même commanditaire. En effet, Le Choc avait imprimé une édition magazine en quadri dans une imprimerie de Kinshasa. En somme, le couple Biya était peint en de vilains mots, en réponse, selon les proches de JDO, à une publication du magazine Afrique Education, dont le Directeur de publication, Paul Tedga, est de nationalité camerounaise. Ce dernier aurait eu l’outrecuidance de révéler le passé de « sac à dos » de JDO à ses débuts dans la Marine, dans l’une de ses parutions. Après impression du journal Le Choc, Okemba Dominique et son acolyte auraient pris le soin de l’envoyer, via DHL, à la présidence du Cameroun. N’eût été l’implication personnelle de Denis Sassou-N’guesso, « l’on était au bord de la rupture entre Brazzaville et Yaoundé », confie un proche de Firmin Ayessa, qui a été du voyage du Cameroun.

« Où en es-tu avec ton truc là » ? Lâche Okemba

Ainsi qu’on le voit Jean Dominique Okemba dispose d’un réseau relationnel dans tous les pans des secteurs public et privé pour faire asseoir son autorité. Il semblerait qu’en privé ses affidés militeraient pour le respect ou la révision de la Constitution du 20 Janvier 2002. Et non pour son changement qui permettrait à Denis Sassou-N’guesso de rempiler à la tête du Congo. Un conseiller du Chef de l’Etat à qui la mission a été confiée de réfléchir sur une nouvelle Constitution aurait essuyé, dans les allées du Palais du peuple, un mépris de JDO, qui lui aurait demandé : « Où en es-tu avec ton truc là » ? Est-ce qui explique la reculade de ses associations : « Les amis de Jean Dominique Okemba » ainsi que « Les anciens élèves de Mafoua Virgile autour de Jean Dominique Okemba », à faire leur sortie solennelle ?

Dans les milieux traditionnels, où le SG du CNS serait mieux introduit aujourd’hui que son oncle de Président, l’on soupçonnerait la main invisible de JDO dans la récente déclaration, gardée encore confidentielle, des chefs traditionnels de la contrée, en marge des épousailles de Christelle Okemba, une fille de JDO. En effet, selon certaines indiscrétions, les vrais sages, pas ceux de Pierre Mabiala, auraient confié au Chef que la route n’était plus bonne pour continuer à diriger le pays. De méchantes langues, comme toujours, y voient l’influence d’Okemba Dominique pour se frayer un boulevard comme dauphin de Denis Sassou-N’guesso. Info ou intox ? Wait and see. D’autant que son ascension à la tête de l’Etat congolais pourrait donner lieu à une foire d’empoignes entre lui et Denis Christel Sassou-N’guesso, Jean Jacques Bouya voire même avec Edgard N’guesso. La bataille autour du pouvoir d’Etat d’ici à 2016, que tout le monde redoute et qui pourrait entraîner le pays dans le chaos, entre le régime en place et l’Opposition congolaise, risque de prendre source et de se jouer au sein des cercles du pouvoir qui s’opposent les uns les autres.

Christophe Ebara

Source La Voix du Peuple