Il y a quatre semaines, nous révélions « une fraude d’appels téléphoniques entrants au Congo», qui a occasionné des pertes de plus d’un milliard de francs CFA à l’Etat congolais et auprès des opérateurs de téléphonie mobile installés dans ce pays.
Paniqué, le ministre des PTT, Thierry Lézin Moungalla, est allé dans tous les sens, jusqu’ à détourner l’attention des Congolais en parlant de « fréquences », et à chercher des poux sur la tête du Directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) Yves Castanou, mais sans citer son propre frère-Conseiller, Patrick Moungalla, sa Directrice administrative et financière, Shirley Patricia Nganga, le technicien Mobiba et le Camerouno-Gabonais Samuel Mbadinga, qui ont été tous pris en flagrant délit, au point où ils ont passé une semaine dans les geôles de l’Escadron de la Gendarmerie puis à la Maison d’arrêt de Brazzaville, avant d’être libérés sous caution par le Parquet, grâce à de multiples interventions du ministre Moungalla.
Pourquoi intervenir pour des maffieux ayant trempé dans la cyber criminalité, si l’on ne se reproche de rien ou si l’on n’est pas de mèche avec ces derniers ?
Bien avant cela, nous évoquions dans notre parution n°008 du 25 mai 2015 le fait que le ministre Moungalla avait relevé, sans motif apparent et en violation des textes de la Banque mondiale qui patronne le projet CAB, le Coordonnateur dudit projet, Luc Missidimbazi. Là aussi, le ministre Moungalla est allé dans tous les sens, à l’image d’un voleur qui crie au voleur, mais sans apporter la moindre preuve. Aujourd’hui, les choses deviennent claires: un nouveau Coordonnateur du projet CAB doit être recruté, conformément aux règles de la Banque mondiale. Telle était la recommandation de cette institution financière internationale au ministre des Postes et télécommunications, quand ce dernier avait pris l’initiative de relever arbitrairement le Coordonnateur du projet, pour le remplacer par l’un de ses proches devant assurer l’intérim, dans l’espoir certainement de se faire les poches.
Comme un chien, la queue entre les pattes, le ministre Moungalla vient d’accepter, enfin, de lancer un Avis à manifestation d’intérêt via le projet PRCTG, conformément à la procédure de recrutement d’un Coordonnateur.
Le Consultant qui aspire occuper ce poste doit être titulaire d’un Bac plus 5 au moins en Économie, en Ingénierie, en Sociologie. Il doit aussi avoir une expérience professionnelle d’au moins dix ans, dont trois ans passés au minimum comme Responsable d’une équipe dans une administration ou une entreprise. Sur cette base, un Consultant individuel sera sélectionné conformément aux directives de la Banque, au chapitre « Sélection et Emploi des consultants par les emprunteurs de la Banque mondiale de janvier 2011 ». Le Consultant sera sélectionné sur la base des comparaisons des Curriculum Vitae (CV).
Enfumage ou malice de Moungalla buté sur le décaissement des fonds du Projet ?
Le commun des mortels se demande pourquoi le ministre Moungalla, dans les termes de références qu’il a envoyés au PRCTG, a-t-il allégé, cette fois- là, les conditions à remplir par le postulant à ce poste qui exige des compétences en Télécommunications, en Électronique ou en Informatique? Cela peut être considéré comme une ouverture du poste à l’ensemble des citoyens congolais qui aspirent piloter ce projet, mais qui manquent d’expertise en la matière.
Enfin, la grande question se posera en termes de transparence et de décision finale que prendra le Chef de la bande maffieuse des communications électroniques, Thierry Lézin Moungalla. Ce chef maffieux, qui a voulu imposer son poulain à ce poste, garantira-t-il l’égalité des chances entre les candidats ou agira-t-il en rusé ? Les dés sont-ils jetés d’avance pour se faire des poches par le truchement d’un pion manipulable ?
En attendant, voici ci-dessous, les Communiqués qui confirment le flagrant délit et l’interpellation de la bande maffieuse des Moungalla, ainsi que l’Avis à manifestation d’intérêt, qui donnent raison à notre Rédaction, en général, et à notre reporter Dombe Bemba, en particulier.
Ghys Fortune DOMBE BEMBA