Le peuple debout, l’opposition assise …

« UN PEUPLE DEBOUT N’EST JAMAIS VAINCU ».

C’est par cette image que nous pouvons qualifier ce qui se passe actuellement à Brazzaville et ce durant ces trois derniers jours. Combien d’efforts et de sacrifices consentis pour amener notre peuple à prendre conscience du danger qui pèse sur l’avenir du Congo si un tel projet macabre de référendum ouvrant la voie au Changement constitutionnelle aboutissait ?

Il est peut-être tôt d’en tirer certaines conclusions, mais il ne serait pas précipité de relever certains manquements graves observés sur le terrain congolais et même sur le territoire français. Ce que nous avions reproché dès le 27 Septembre 2015 s’est révélé au grand jour comme une insuffisance stratégique notoire de la part d’une opposition qui se voulait responsable et capable demain de diriger le Congo.

Cette opposition rassemblée au sein de FROCAD-IDC vient de nous prouver dès la première difficulté les limites de leur réel engagement politique en faveur du peuple congolais. Les divergences entre les opposants riches et les opposants pauvres réunis pour une même cause mais pas avec les mêmes intentions cachées ont sabordés l’unité de l’opposition, disant le,  sans plus se le cacher de façade.

Autrement, il est totalement incompréhensible que dans une même équipe les défenseurs taclent leurs propres attaquants ?  Il ne serait pas faux ou totalement dénué de sens de dire que les quartiers SUD notamment BACONGO, MAKELEKELE, MFILOU, DIATA, MPISSA, BIFOUITI et j’en passe viennent de payer un lourd tribut pour une cause qui logiquement devrait rassembler toute l’opposition sans exception. C’est-à-dire au premier coup de feu tiré à BACONGO et MVOUNGOU tous les leaders de l’opposition devraient appeler au soulèvement populaire. Or, il a été observé des réactions timorées et lâches de la plupart des autres leaders qui se prenaient pour des tarzans du Congo.  Qu’ont-ils dit à leurs militants ? Pourquoi leurs frères de lutte de BACONGO ( Brazzaville) et MVOUNGOU ( Pointe-Noire)  se sont sacrifiés et ceux de MIKALOU, TALANGAI se sont terrés. Cette attitude relèvent-ils des consignes reçues de leurs mentors de leaders ?

Aujourd’hui la question se pose et elle mérite bien d’être posée car le peuple nous demande des explications. Nous ne devrions pas nous déroger à cette tâche.

Dès le 27 Septembre 2015, nous avions appelé à ce que le mot d’ordre soit donné et exécuté. Le conflit interne de leadership au sein du FROCAD-IDC a miné cette prise de décision, la transformant carrément en du pain béni pour le pouvoir en place.  Cette hésitation ou ce manque de courage politique est coupable d’autant plus la suite s’est révélée aussi catastrophique que le 20 Octobre dernier.

Lorsque nous apprenons de sources FORCAD-IDC que certains leaders n’ont pas voulu levé le doigt parce qu’ils voulaient donner une leçon à PARFAIT KOLELAS qui semblerait se vanter de réunir plus du monde. «  Il n’a qu’à faire le boulot tout seul et on verra ».

Mais quel boulot !!! N’avez-vous pas signé des alliances pour résoudre ensemble cette question de violation constitutionnelle ? Quel drame y a-t-il si ce sont les militants de KOLELAS qui se lèvent les premiers pour défendre la constitution. N’aurait-il pas fallu que les militants de l’UPADS, MUST, CADD, UPRN, CAP, j’en passe, emboitent aussi  le pas pour montrer l’unicité du combat et la volonté populaire manifestée par cet acte que le Congo reste un pays unis lorsqu’on touche aux institutions de la république !

Mais non !!! On a privilégié les stratégies de perdition. Certains y voyaient déjà la fin de SASSOU et aiguisaient malicieusement leur couteau pour la présidentielle. Vous avez tous tout faux.

Ce message d’inconstance et d’inorganisation ne plaide pas en votre faveur chers Messieurs de l’opposition. Pour couronner le tout, on nous pend un communiqué de suspension de rencontre ce Vendredi 23 comme pour dire « OK Sassou » continue à nous massacrer et à nous enculer.

Seulement sachez-le le pouvoir ne vous appartient pas, il est un droit inaliénable du peuple et ce dernier compte le reprendre de gré ou de force. Vos magouilles, ni vos calculs politiciens de basses échelles n’ébranleront pas la volonté du peuple. On peut museler un peuple une fois mais jamais tout le temps. Que chacun prenne ses responsabilités. Sachant que l’homme que nous combattons est félin rusé, tant que le tyran de Mpila ou d’Oyo n’est pas tombé, rien ne sert de jouer à une partition de positionnement politique.

Jean-Claude BERI ( DAC)