« Même si le léopard dort, le bout de sa queue ne dort pas ». Ça susurre à Bacongo l’un des quartiers le plus populeux de Brazzaville. Sassou-Nguesso ne passera plus cette fois-ci. Il ne pourra plus manipuler Bacongo comme il a toujours réussi à le faire.
Y en a marre!!! Comme presque tous les quartiers de Brazzaville, le visage de Bacongo n’a pas changé avant et après le retour de Sassou-Nguesso aux affaires, sinon le nombre de cimetières qui a copieusement augmenté. Bacongo dit NON à la modification de la Constitution. L’heure est grave.
Le Congo se trouve t-il sur la logique d’un soulèvement populaire? C’est de ce quartier que partent généralement des mouvements de défiance contre les autorités du pays. Fulbert YOULOU en a fait ses frais. Les déboires du Pouvoir de Pascal Lissouba commencent en 1993, suite aux manifestations parties de ce quartier. Les habitants que nous avons pu rencontrer, ne cachent pas leur détermination à défier les autorités congolaises actuelles si elles tentent de se maintenir au pouvoir par la force.
En dépit de la violence inouïe que ce quartier a toujours connu de la part des gouvernants, victime de son amour pour la justice et la liberté, Bakongo reste la force mobilisatrice de Brazzaville. Ses habitants sont toujours prêts à mourir. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour sa liberté.
Bacongo dit NON au Changement de la Constitution peut-on lire sur une banderole au centre culturel français.
JEFF KITOKO
Brazzanews