Il se déverse sur les réseaux sociaux des propos totalement injustifiés et incontrôlés. Alors que nous avions les moyens de tendre vers une rationalité de notre propre échec face à la tyrannie incarnée par Sassou-Nguesso, les leaders politiques de l’opposition de notre pays qui prétendent appartenir à la classe de l’intelligence et qui aspirent à l’augmentation du niveau d’étude et à la démocratisation des savoirs au Congo-Brazzaville continuent à toujours enfermer les congolais dans une gestion publique militaro-clanique et régionaliste.
Trop de leaders politiques se voient en potentiels prix Nobel d’intelligence, en phares de lucidité dans un océan d’obscurantisme. Laissant ainsi le champ libre à M. 8 % pourtant battu loyalement aux dernières élections présidentielles mais que les leaders l’opposition n’ont su faire courber l’échine pour l’amener à reconnaître sa défaite.
En conséquence, ils imposent leurs vues, sans prendre le temps de co-construire des projets politiques avec le peuple congolais martyrisé. Du pouvoir à l’opposition, la politique est prise en otage par les intérêts partisans et les imbécillités personnelles.
C’est presque un défouloir psychotique. Le combat qui est mené contre le dictateur en place est un combat de tout un peuple et non celui de Guy Brice Parfait KOLELAS seul. Si c’est cette stratégie que l’opposition avait choisi, il aurait fallu clarifier les choses dès le départ. Ceci en responsabilisant Guy Brice Parfait KOLELAS de cette notion de leader, de meneur de l’opposition.
Or, connaissant la réalité du Congo-Brazzaville et les forces en présence, certains ont tout fait non seulement pour fragiliser KOLELAS par une campagne d’invectives et de diffamations qui se relèvent encore aujourd’hui porteuses de beaucoup de zones d’ombres. Pire, il y a eu apparition des contradictions teintées de politiques politiciennes. Nous avions vu surgir de tous bords des génies de la politique congolaise mettant en selles des « messies » par ci ou des « sauveurs » par là tout en sachant pertinemment que tout ceci n’était construit que sur du sable mouvant.
On a vu également des nouveaux carriéristes politiques sortir des formules magiques vantant tous la fin du régime en place. Ceci a certainement déroutés les profanes ou simplement certains congolais apolitiques. Lorsqu’on découvre beaucoup d’entre eux qui ne se battaient que pour quelques miettes ou des petits postes dérisoires qui sont plus ou moins que des postes sous contrôle, on ne peut pas être surpris du résultat. On oublie très souvent que « savoir s’arrêter devant l’incompréhensible est la suprême sagesse ». Tchouang-Tseu.
Dès le départ, la construction de la stratégie de l’échec était en nous (opposition).
Nous avions mis sur orbite notre politique destructrice : égocentrisme. Ceux qui accusaient Guy Brice Parfait KOLELAS hier de faire fi d’une intelligence cachée pour aider Sassou-Nguesso à préserver le pouvoir sont ceux-là même qui l’appellent aujourd’hui à sortir du bois pour les secourir. Là où les autres auraient choisi un seul leader pour un combat clair et sans ambiguïté, nous, nous avions opté pour se lancer dans une bataille avec cinq têtes.
Comme si on pouvait avoir dans une équipe, deux capitaines. Nous avions cru que la conscience nationale en marche allait éveiller ceux des leaders de l’opposition afin qu’ils assument leur responsabilité. Force est de constater aujourd’hui l’étendue de cette bêtise. Seulement, nous avions ignoré que la politique égoïste et destructrice est celle qui a toujours dominé au Congo depuis 1958.
Sans vouloir dédouaner Guy Brice Parfait KOLELAS, de ses propres erreurs et turpitudes qui sont loin d’être anodines ni encore moins excusables.( Je me suis moi mis à critiquer certaines postures de Guy Brice Parfait KOLELAS) A savoir ses prises de positions marquées d’une absence notoire de clarification qui l’ont conduit jusqu’à la poursuite d’une démarche solitaire pour s’émanciper aujourd’hui à travers l’organisation du congrès son futur parti politique. C’est une erreur de timing au regard de la crise politique du moment. C’est mon point de vue. Sauf à vouloir viser autre chose que la libération du pays des mains d’une dictature aussi féroce.
Seulement, on peut tergiverser aujourd’hui, cela reste son choix, sa vision et enfin de compte sa stratégie. Cela ne nous convient pas soit. Mais il est libre de son choix avec ses militants et partisans qui la partagent cette orientation. Mais cela ne nous empêche pas de continuer notre combat avec notre nouvelle stratégie.
Si nous considérons que Guy Brice Parfait KOLELAS ne fait plus partie de notre vision et de notre stratégie de combat actuel, qu’est ce qui nous empêche d’avancer et d’élaborer une stratégie nouvelle?
Il est ridicule de faire les annonces ici et là pour que le monde entier sache que l’on se sépare de tel ou tel leader politique. Se focaliser sur les faits et gestes de Guy Brice Parfait KOLELAS donne l’impression que notre opposition est tétanisée par les actes que posent Guy Brice Parfait KOLELAS sur l’échiquier national.
Ce qui m’interpelle fortement car cela impliquerait que Guy Brice Parfait KOLELAS a encore un rôle à jouer dans cette opposition atonique qui l’a pourtant désavoué, exclu, disqualifié, trainé dans la boue pire lâché aux hyènes de la haine et du sectarisme.
Nous avions acté que Guy Brice Parfait KOLELAS « est un traître notoire » qui change sa stratégie à la vitesse du caméléon, pourquoi s’en inquiéter de savoir qu’il serait en France ?
Lorsqu’on sait qu’une vipère est entrée dans votre maison quelle serait votre réaction ? La caresser ou l’éliminer ? Assumons nos choix et respectons ceux des autres. Enfin plaçons le débat là il doit être c’est-à-dire là où il a toute ses lettres de noblesses : les idées.
Serait-ce aussi Guy Parfait KOLELAS qui bombarde dans le POOL ? Serait-ce aussi Guy Brice Parfait KOLELAS qui torture, séquestre et emprisonne les opposants ? Serait-ce aussi Guy Brice Parfait KOLELAS qui tétanise le peuple congolais à prendre son destin en main afin de réclamer justice et liberté ?
Sommes-nous tous irresponsables ou coupables face au drame du peuple congolais ?
Lorsque nous posons des actes en politique voir même en société, nous ne pouvons pas exclure le fait de se questionner si chacun de nos actes risquent de plaire ou déplaire à telle ou telle personne en particulier ou simplement serait compatible au combat que nous avions choisi… Jusqu’à quel point pouvons-nous vouloir le bien ou le mal d’autrui sans lui demander son avis ?
Une violation répétée de nos principes moraux et sociaux est tout aussi pernicieuse pour notre pays que la mauvaise politique destructrice que M. SASSOU s’emploie d’appliquer car ce sont ces mêmes principes politiques qui contribuent à notre dégradation sociétale.
Mais cela ne nous empêche guère de se prononcer sur telle ou autre action politique posée par un acteur politique. Car cela relève du domaine sociétal où nous avions notre mot à dire en tant que citoyen.
Depuis avril 2016, Guy Brice Parfait KOLELAS est mis sur le banc des accusés cela n’a pas empêché pour autant Mr SASSOU de continuer à dérouler sa politique de confiscation du pouvoir pour faire taire toute l’opposition. Et si nous œuvrons en ayant à l’esprit que l’opposition est multiple et complexe, elle ne doit pas se focaliser sur la révolte que du POOL ?
Le plus gros des troupes de l’opposition n’est pas acquis à la démarche de Guy Brice Parfait KOLELAS pourquoi sommes-nous incapables de le mobiliser afin de créer une dynamique nouvelle ?
Reconnaissant le dans notre opposition, les rapports de pouvoir sont inhérents. Du coup, la motivation première de chaque acteur politique est d’occuper une position avantageuse : plus précisément à étoffer son compte bancaire, acheter ou construire des villas çà et là, à s’occuper de son ventre et voire de ses nombreuses maîtresses à entretenir…..
Que ce soit MOKOKO, KOLELAS, OKOMBI, TSTAY… ils ont tous cherché avant tout à accéder au pouvoir et surtout en voulant une relation de vassalité avec l’autre ce qui a été foncièrement prétentieuse. Ainsi l’échec était déjà dans l’ADN de cette opposition.
Cette opposition a succombé à l’assurance aveugle dans un environnement ambiant et profondément instable où quelques personnes tapis dans l’ombre auraient le pouvoir de faire basculer une tyrannie ayant des racines corruptibles implantées dans toute la sphère sociétale congolaise. Une telle attitude dénote de la naïveté politique. Il conviendrait à l’opposition pour avancer et surtout à la diaspora de construire un nouveau socle d’alliés à plusieurs niveaux. Et surtout ayons la sagesse de dépersonnaliser et dépassionner le débat politique.
Évitons de toujours nous ériger en donneurs de leçons car le combat que nous menons nous a déjà montré plusieurs de ses facettes différentes pour ne pas dire ses limites. Comme nous l’observons aujourd’hui ceux qui sont unis actuellement étaient les « ennemis » d’hier. Ne serait-il pas temps de prendre du recul et faire une rétrospection de notre action ? Nous sommes en train d’avancer dangereusement là où le camp de Mr 8%, « huit pour sang » veut nous conduire inéluctablement.
Personne ne peut s’arrêter et de tirer la sonnette d’alarme pour dire que nous sommes unis dans la connerie et diviser dans la vérité et la raison…
Le sang coule au Congo, en particulier dans le Pool transformé de ce fait en un gigantesque abattoir humain à huis clos. Le pouvoir de Sassou s’est attaché les services de la hyène médiatique pour s’abreuver, et noyer les Congolais sous un flot de non-information, d’images fixes et vides en boucle, de pseudo analyses creuses de comptoir, de déclarations sans intérêt de tartuffes opportunistes. Pour calmer les congolais que le pouvoir tyrannique de Sassou pense qu’ils sont « écervelés », un bouc émissaire sera probablement sacrifié en la personne du Pasteur NTOUMI, puis tout cela sera oublié pour passer à un autre fait divers. Tout cela pour faire diversion des vrais enjeux et des vraies responsabilités.
Sassou et ses sbires participent à cette triste farce qui s’est vite transformée en drame sans saveur. Ils ont tous leur part de responsabilité dans le dénouement final.
En fil conducteur on retrouve la faillite intellectuelle, méthodologique et stratégique de l’ensemble de la classe politique du Congo-Brazzaville.Aujourd’hui, les Congolais observent de haut sans brancher, ce qu’ils appellent laconiquement et ironiquement : » la rupture ». En réalité c’est l’échec de Sassou qui s’est auto-proclamé vainqueur d’une élection perdue et l’absence d’initiatives des leaders de l’opposition face à ce hold-up électoral.
Nous voyons ainsi le bout de ce combat restons mobilisés, SVP ! Rien ne sert de jeter l’anathème sur un seul leader politique. Bâtissons et construisons ensemble nos efforts face à ce pouvoir rétrograde.
Arrêtons les attaques inutiles.
Jean-Claude BERI
#LU_POUR_VOUS : Les tentatives de « neutralisation » des leaders de la nouvelle « Majorité Républicaine » et la « compromission » des autres vues par la lettre du continent.