L’ÉCHEC MASQUÉ OU LA GRANDE HYPOCRISIE DE FRANCOIS HOLLANDE !

Indiscutablement, tous ceux qui ont, de façon progressive et constante, suivi le discours et surtout l’action de François Hollande sur l’Afrique, et le résumé ci-après de son message sous le couvert du dernier grand rendez-vous, ressentiront ou concluront la même chose: L’ÉCHEC MASQUÉ OU LA GRANDE HYPOCRISIE, mais que lui présente comme « un goût d’inachevé »!

Qu’est-ce que Monsieur Hollande a entrepris ou réalisé en Afrique et qu’il peut considérer comme inachevé! Lui seul le sait, car s’il est une ambition ou un projet que le futur président français avait ouvertement et solennellement annoncé, peu avant son élection, au meeting de Bercy fin avril 2012, c’est que « LE 6 MAI [date du deuxième tour des présidentielles] SERA UNE MAUVAISE NOUVELLE POUR LES DICTATEURS »!

Or, non seulement les gros poissons, les dictateurs africains sont sortis renforcés durant son mandat mais, suffisamment significatif, il se sera affiché, sans gêne, au cours de ses deux derniers voyages sur le continent (rendez-vous de Madagascar sur la francophonie il y a un mois en gros et ledit dernier rendez-vous sur le sommet franco-africain au Mali) aux côtés des pires dictateurs africains, dont Sassou-Nguesso, qu’il avait ouvertement fustigé avant et pendant le sommet d’automne de Dakar sur la francophonie, en novembre 2014, avant de l’encourager, le 21 octobre 2015, sur l’objet même de sa mise en garde auparavant (à Dakar), pour se retrouver en définitive, et tranquillement, au premier rang, à ses côtés, sur la photo marquante de l’événement du moment! Avec la jubilation manifeste du dictateur congolais!

Ainsi, clairement, et in fine, les relations franco-africaines sous Hollande auront tout simplement exprimé et marqué l’autre échec, peu mis en exergue, du mandat de François Hollande! Une grande hypocrisie, comme d’habitude, des dirigeants français sur le continent africain et que les interventions françaises au Mali et en Centrafrique, si bénéfiques pourraient-elles paraître, n’auront pas réussi à effacer ou à moduler. Parce que, et ce n’est un secret pour personne, ne fusse-que parce ces interventions ont été ainsi justifiées auprès de l’opinion française (essentiellement pour la première), si la France est rapidement intervenue en Afrique dans les cas cités, c’est moins dans l’intérêt des pays concernés ou du continent que pour anticiper sur la protection des intérêts français.

La politique africaine de la France, sous Hollande, avec tout juste moins de culot, d’arrogance et de personnalisation, se situe ainsi, globalement, dans la continuité des politiques traditionnelles de la France en la matière…

Par Félix Bankounda-Mpélé