Les dessous et les non-dits de cette palabre à la congolaise.
Tout est parti d’un communiqué laconique daté du lundi 18 mai 2015, signé du Ministre d’État, Directeur de Cabinet du Président de la République, annonçant l’entame d’une « série de consultations » le 20 mai 2015 par le Chef de l’État à l’endroit des « dirigeants des partis politiques, des acteurs des organisations de la société civile, des responsables des confessions religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités. » Le sujet en échange « la vie de la nation et de l’État », un générique qui dit tout et rien en substance. Les tables des rédactions reçoivent par la suite le dit communiqué, relayé et amplifié par les réseaux sociaux.
D’emblée il s’est posé une question sur l’authenticité dudit communiqué, vu son caractère laconique voir lapidaire. Certains, notamment proches du PCT, parti au pouvoir se sont empressés de féliciter cette initiative, la qualifiant de « main tendue du Président la République »; d’autres par contre, plus nombreux dans le landernau politique ont commencé à souligner les incohérences tant dans le forme que le fond de cette initiative.
Contexte et motivations
Il sied de rappeler que cette initiative prise par la Président de la République se tient dans un contexte que plusieurs observateurs qualifient de « tendue » sur le plan politique et socio-économique. Sur le plan politique le dernier meeting à Pointe Noire, celui de la plate-forme politique et citoyenne opposée fermement au changement de la Constitution a consacré l’unité de ses forces qu’on disait désunies, démontrer sa capacité de mobilisation qu’on disait minoritaire, enfin ce meeting a prouvé l’adhésion massive des populations et leur courage à défendre le respect de l’ordre constitutionnel.
Ceci se traduit par une perte manifeste de leadership du PCT, tant au sein de la majorité présidentielle que dans le « contrôle » des relais clientélistes disséminés ça et là dans l’arrière-pays. Nous avons pour preuve, le lever de bouclier des cadres et citoyens de la Sangha lors de la rencontre citoyenne avec le Chef de l’État, rencontre au cours de laquelle ils n’avaient pas hésité de fustiger la gouvernance politique et socio-économique du Président SASSOU N’GUESSO.
Par ailleurs, ce contexte national est tout aussi rythmé par une forte dégradation du climat socio-économique, caractérisée par une série de revendications catégorielles (les expropriés de Kintélé, les étudiants, les opérateurs économiques, les enseignants etc.), ainsi que la litanie des sempiternelles questions de l’eau, de l’électricité, du gaz, du carburant. A cela, la crise burundaise continuellement relayée par les médias internationaux, intensément suivie par nos compatriotes, ce qui alourdit sans nul doute la crainte et le climat politique au Congo, étant entendu qu’après la « jurisprudence burkinabé », certains se mettent à rêver d’une « jurisprudence burundaise » eu égard à la volonté maintes fois renouvelée du Président Denis SASSOU N’GUESSO de convoquer un référendum censé trancher la problématique constitutionnelle.
En réalité, face à cette fronde et à ces frustrations, qui telles des cellules cancérigènes se propagent dans tout le tissu social et le landernau politique national, certains dans le clan présidentiel ont cru bon de tenter de reprendre la main, de reprendre l’initiative pour continuer à être « maître du jeu ».
La légende prête au Président Denis SASSOU N’GUESSO d’être un lecteur assidu du « Prince de Machiavel ». Cependant, selon certaines indiscrétions de « la cour présidentielle », les stratèges tel le défunt Ambroise NOUMAZALLAYE dit « l’oiseau » ne sont plus de ce monde pour peaufiner des grandes et pertinentes orientations politiques. Ainsi, une initiative politique censée faire reprendre la main au clan présidentiel se transforme peu à peu en un véritable fiasco politique, certains vont même plus loin en affirmant que le « roi est nu ».
Fil des évènements
Selon nos sources, autour du Ministre D’État Firmin AYESSA et celui de l’Intérieur Zéphirin MBOULOU, se trouve certains Conseillers et collaborateurs à la Présidence de la République, notamment celui chargé des Institutions Yves ICKONGA, Marius MOUABENGA le haut-commissaire chargé du comité de suivi sont à la manœuvre.
Sitôt le communiqué de la Présidence publié, des coups de fils individuels sont donnés en direction des leaders de l’opposition. Pascal TSATY MABIALA en voyage parlementaire en Afrique du Sud est contacté le 19 mai 2015. Il est convié personnellement pour une rencontre avec le Chef de l’Etat le lendemain. Surpris par la forme et toutes les dispositions particulières prises par la Présidence de la République, il décline poliment l’offre. Clément MIERASSA, Jean ITADI, le Ministre Claudine MUNARI etc. sont tous soumis à cette approche, teintée, disons-le, de vielles méthodes de cooptation pour diviser afin de régner.
Très vite, le FROCAD se réunissait le 19 mai 2015, un communiqué sanctionnant leurs travaux administra une fin de non-recevoir à l’invite du Président de la République. Ce refus est longuement argumenté dans le communiqué, tant la forme que le fond de la sollicitation est viciée. Ceci en ce mardi 19 mai 2015 fait mouche et crée une panique dans le clan présidentiel.
La réaction inopportune du Secrétaire Général du PCT, Pierre NGOLO sur les ondes de la radio internationale RFI en réponse à Paul Marie MPOUÉLÉ, coordonnateur du FROCAD, vient accréditer la thèse d’une initiative politique, à savoir cette fameuse « consultation présidentielle », n’est ni penser, ni organiser comme l’exige les règles.
En fustigeant le refus catégorique de ce que le FROCAD a qualifié de « mascarade », Pierre NGOLO qui n’est ni l’institution Présidence de la République, ni le Vice-président du Congo traduisait au fond une certaine gêne de voir une manœuvre politique démontée et mise en échec avant même son entame. Nos investigations par la suite révèlent la mise à l’écart de la direction du PCT, des services de sécurité compétents, ainsi que plusieurs autres organes et institutions dans la conception et la matérialisation de cette « consultation d’un autre genre » dit présidentielle. Certaines langues commencent à se délier, le 20 mai 2015 jour prévu pour le début des « consultations foireuses ». Certaines parlent d’une affaire de gros sous, d’où cette gestion cloisonnée, d’autres imaginent une opportunité « mystique » ou « subjective » qu’il fallait absolument saisir, bref, un véritable cafouillage est perceptible en cette matinée du 20 mai 2015.
C’est en fin de matinée que ces fameuses « consultations présidentielles » débutent réellement. D’un poids lourd qui échappe en la personne de Pascal TSATY MABIALA, le pouvoir pense avoir trouvé en la personne de Guy Brice Parfait KOLELAS, Secrétaire Général du MCDDI, un contre-poids à ce dernier. Il est effectivement, celui qui inaugure cette série. Plus d’une demi-heure à la suite de la « consultation », aux jubilations de la « cour présidentielle » c’est la douche froide lorsque par la voix de son Secrétaire Général le MCDDI réaffirme sa position. Cette position vient à n’en point douter corroborer, sinon affirmer, la ligne politique contenue dans le communiqué du FROCAD. Autrement dit, de « consultation sur la vie de la nation et de l’Etat » tel que prescrite dans le communiqué, le Chef de l’État veut en réalité connaître la position des uns et des autres sur la problématique née du débat sur le changement ou NON de la Constitution de janvier 2002. La réponse du berger à la bergère, Guy Brice Parfait KOLELAS ne s’est pas démonté pour réaffirmer son NON.
Puis, tour à tour on a vu défiler les partis politiques et associations. À mis parcourt de ces « consultations présidentielles », on peut noter trois postures qui se sont dégagées.
Primo celle sans ambigüité, qui prône le respect de l’ordre constitutionnel incarnée par les Ministres Parfait KOLELAS et Claude SILOU. Ce dernier dans une forme plus diplomatique « suggère ou conseille au Président de la République de renoncer au projet de changement de la Constitution. »
Secundo, un groupe hétérogène, constitué des seconds couteaux ou « menu fretins indigeste » du paysage politique, ceux-ci avec comme tête d’affiche Jean Michel BOKAMBA, Nick FYLLA et le Ministre Hellot MAMPOUYA ne prennent pas position sur le débat constitutionnel, tout en réitérant leur appel au dialogue, morceaux choisis : «Nous sommes venus pour réitérer les problèmes de dialogue. Car, les problèmes du Congo ne peuvent pas trouver de solutions en dehors du dialogue. Nous allons tirer profit de ce que le Président lui-même a fait pour ce pays, et l’expertise qu’il est en train de développer au niveau international. La RCA aujourd’hui tient parce qu’on a organisé un dialogue. Nous avons aussi des questions brûlantes » dixit BOKAMBA YAGOUMA.
Enfin, un troisième groupe, tout aussi hétéroclite et sans envergure prône sans sourciller le changement de la Constitution de janvier 2002. L’on peut citer : Auguste Célestin Gongarad Nkoua (UPDP), Luc Adamo Mateta (Centre), Wilfrid Nguesso (Majorité), Djibril BOPAKA (société civile), le Ministre Rodrigue NGOUONIBA (Majorité), Benjamin Boukoulou.
Le Président de la République a reçu tour à tour les délégations du MCDDI, du Mouvement Général pour la Construction du Congo (MGCC) et de l’Union pour la République (UR). La première délégation à être reçue était celle du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), conduite par le secrétaire général de ce parti, Brice Parfais Kolélas.
A sa sortie de la rencontre, M. Kolélas a salué la démarche du Président de la République. Laquelle démarche, selon lui, permettra de décrisper le climat sociopolitique dans le pays et qui lui a offert l’occasion de repréciser la position de son parti sur le débat engagé dans le pays sur la constitution.
«Nous avons insisté sur le respect des conclusions des rencontres d’Ewo et de Dolisie, ainsi que sur la prise en compte de toutes les doléances. S’agissant du dialogue, le MCDDI pense qu’il n’est pas nécessaire, en tout cas pas tel que prônent certains partis politiques. Pour nous, le dialogue a déjà eu lieu. Il y a eu le dialogue politique d’Ewo et la concertation politique de Dolisie. Nous demandons seulement l’application des conclusions de ces dialogues», a déclaré Brice Parfait Kolélas.
Après le MCDDI, c’est le MGCC que dirige Jean Michel Bokamba-Yangouma qui a été reçu. À la tête de la coalition des partis du Centre, il trace une ligne médiane autour de laquelle il veut réunir les farouches opposants et les partisans du changement de la constitution en vigueur.
«Nous sommes venus pour réitérer les problèmes de dialogue. Car, les problèmes du Congo ne peuvent pas trouver de solutions en dehors du dialogue. Nous allons tirer profit de ce que le Président lui-même a fait pour ce pays, et l’expertise qu’il est en train de développer au niveau international. La RCA aujourd’hui tient parce qu’on a organisé un dialogue. Nous avons aussi des questions brûlantes», a-t-il déclaré.
La troisième et dernière délégation de la journée a été celle de l’UR, conduite par Benjamin Boukoulou, le président du parti. Lui, n’a rien dit à la presse.
Le 21 mai 2015 fut le tour de Nick Fila de Saint Eudes (PLL), Hellot Matson Mampouya(DRD), Frédéric Bitsangou qui s’est fait représenter par Chris Antoine Walembault (CNR), Bonaventure Bounzika (CDR), Auguste Céléstin Gongarad Nkoua (UPDP). Ils ont montré et démontré que la stabilité de la nation, ils y tiennent…plus que leur personne…sans fard, ils se sont exprimés au sortir de leurs entretiens respectifs avec le président de la république.
Morceaux choisis
« La politique de la chaise vide est une mauvaise politique. Il faut penser au pays. Penser au pays c’est dialogué. Pour dialoguer, il faut être présent. Oui je suis pour le dialogue, oui je suis pour le changement de la constitution. » Gongarad Nkoua (union patriotique pour la démocratie et le progrès).
« Nous avons parlé avec le chef de l’Etat de la gouvernance électorale, de la CONEL, de la question constitutionnelle » a déclaré Nicephore Fylla (PRL) au sortir de sa rencontre avec le président.
Pour sa part, Hellot Matson Mampouya, président de la Dynamique Républicaine pour le Développement, toujours dans sa démarche tintée de flou artistique et d’ambiguïté avec pour seule ligne politique un concept abracadabrantesque et folklorique à savoir : L’AMOUR FRATERNELLE ; en réalité face au désaveu de la majorité de sa base qui s’est prononcée pour un NON catégorique au changement de la constitution, a déclaré à la presse :
« Nous avons la responsabilité de bien conduire la vie de la nation. L’histoire de ce pays est faite de soubresauts. Nous devons toujours rechercher le consensus. Concernant le débat sur la constitution, la DRD privilégie le dialogue. Il faut dialoguer pour trouver un consensus » a-t-il dit. Et de poursuivre : « Il est hors de question de rester dans les invectives. Il n’est pas question de se battre pour son patrimoine personnel. Il faut apprendre a être disponible pour le dialogue »
De son côté, le président des partis et groupements du centre solidaire, Luc Adamo Mateta a estimé : « L’actuelle constitution est une comme une épine au pied, elle est étrangère à notre peuple et à notre culture. Elle est suicidaire pour notre pays. Elle ne garantit pas l’avenir du Congo. Il faut une constitution qui tienne compte de nos valeurs traditionnelles. Il faut la changer »
Le 22 mai 2015 furent reçus tour à tour, le Club-2002 Pur ; le Rassemblement citoyen ; le Forum de la société civile pour les élections libres et transparentes ; le Mouvement pour l’unité et la démocratie au Congo ; les Groupements et associations politiques du centre gauche congolais ; la Caresco ; l’Oeil du peuple et l’Union des forces démocratiques.
Après l’entretien avec le chef de l’État, le président du Rassemblement citoyen (RC), Claude Alphonse Nsilou, a indiqué que l’on peut trouver une solution politique au débat qui polarise l’actualité présentement. Le RC, a-t-il dit, a proposé au président de la République une autre approche. Mais Claude Nsilou n’a pas voulu en dévoiler la substance à la presse.
Celle-ci est contraire au changement de la Constitution, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que le Congo a besoin aujourd’hui de la paix. Selon le RC, le président Denis Sassou N’Guesso est l’artisan de la paix dont le peuple récolte aujourd’hui les fruits.
De son côté, le président Club-2002 Parti pour l’unité et le République, Wilfrid Nguesso a réitéré au chef de l’État la volonté de son organisation de bâtir une nouvelle République avec lui. Répondant à un journaliste qui voulait savoir la position de son parti sur le changement de Constitution, Wilfrid Nguesso a répondu : « Notre parti est membre de la majorité présidentielle. Il avait signé la déclaration de cette famille politique du 20 janvier 2015 appelant au changement de la loi fondamentale ».
Le président du Forum de la société civile pour les élections libres et transparentes (Fosocel), Céphas Germain Ewangui a affirmé avoir fait le tour d’horizon des questions liées à la consolidation de la démocratie et au processus électoral au Congo. À propos du changement de la Constitution du 20 janvier 2002, il pense que cette loi fondamentale contient quelques anomalies qui méritent d’être corrigées par une révision totale ou partielle. Selon lui, cette problématique sera plus sereinement débattue au cours du dialogue national dont la société civile congolaise, par sa voix, sollicite la convocation dans les plus brefs délais.
Cet avis est partagé par Apollinaire Mouyombo, président du Mouvement pour l’unité et la démocratie au Congo (Mudec) qui a estimé qu’étant donné que son organisation politique appartient à la majorité présidentielle, elle se dit favorable au changement de Constitution. Le Mudec, a-t-il insisté, soutient le chef de l’État dans sa démarche qui consiste à consolider la démocratie, à changer la gouvernance électorale et à émailler le pays d’infrastructures diverses.
Le Centre gauche congolais, par la voix de son président Valère Mabiala Mapa, a réitéré son vœu d’appeler au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Il a exhorté la classe politique congolaise à accepter un dialogue national sans préalables afin de débattre sereinement, a-t-il renchéri, des problèmes concernant la vie du pays.
Répondant à une question d’un journaliste qui demandait son point de vue sur les autres acteurs politiques qui n’ont pas accepté de prendre part aux consultations présidentielles, Valère Mabiala Mapa a signifié qu’ils ont eu tort. Les consultations sont une occasion pour le président de la République d’écouter les forces vives de la nation, a-t-il lancé.
On ne peut s’empêcher de décrypter les arguments des uns et des autres sur cette épineuse question constitutionnelle. Autant les partisans du NON au changement de la constitution se sont appuyés sur des arguments juridiques et politiques pour asseoir leur position, autant ceux qui prônent le changement vont du coq à l’âne pour justifier ce que d’aucuns qualifient de « viol constitutionnel ».
De Gongarad Koua à Céphas EWANGUI qui s’arcboute sur des supposées « valeurs traditionnelles » pour motiver le changement de la loi fondamentale, peut être un autre disciple de Placide MOUNDOUDOU qui nous parlait jadis de la « Constitution du Dzobi » ; En passant par Jibril BOPAKA flanquée de son épouse, éminente membre de son association venu remettre sa « Constitution » ; Jusqu’au fantasque Wilfried N’GUESSO, l’homme qui parle à Dieu, allusion faite à sa tonitruante sortie de ne « pourvoir servir deux maîtres » avant d’y renoncer.
Que dire de Mr NGOMA président de l’association des handicapées qui oublie consciemment ou inconsciemment que la Constitution de janvier 2002 a prévu les mécanismes de son amendement et de son évolution à partir des dispositions de révision (Article 185).
Analyse faite, il faut avouer que la ligne de défense des partisans du OUI au changement est à la fois folklorique et risible, caractérisée visiblement par une défense acharnée des privilèges et des intérêts particuliers. Les Ni-Ni, ni changement, ni statuquo, ceux-ci forment une catégorie assez particulière. Au temps du parti unique, les « camarades membres » les qualifieraient de « tortues à double carapace », ceux-là qui « volent au secours de la victoire ». Bokamba Yagouma, Nick Fylla, Frédéric Bitsangou et Hellot Mampouya ne peuvent continuellement jouer à la duplicité et à la malice dans une problématique aussi cruciale qui peut faire basculer le pays dans l’abîme.
L’on peut tout aussi s’interroger sur les critères de sélection des partis politiques et associations conviés à cette « consultation ». Que vaut « l’œil du peuple » de Jibril BOPAKA ou la CARESCO composée des Conseillers à la Présidence à l’instar de Melphan KAMBA ou Rodriguez ABIABOUTI, conseiller au cabinet du Ministre Gilbert ONDONDO dans leur capacité à demeurer l’arbre au milieu du village. Le RDPH de Christian MOUZEO, l’ADHUC de LOUAMBA MOKE ou l’OCDH n’ont t’-ils pas droit au chapitre dans cette révisitation de notre vivre ensemble ? Bizarre, vous avez dit bizarre.
Epilogue prévisible
Force est de constater que le débat sur la Constitution de janvier 2002, enclenchée depuis plus d’une année dans le pays recompose véritablement le paysage politique congolais. Les termes « majorité » et « opposition » ont perdu de leur pertinence. Ce qui était perceptible dans l’opinion, à savoir un refus massif à tout changement de Constitution, s’illustre actuellement à travers les partis politiques, associations et leaders d’opinions.
Gageons que cette consultation initiée par le Président de la République soit prise comme un véritable baromètre de l’opinion à la disposition du Chef de l’État, afin qu’il prenne la bonne et sage décision de créer les conditions pour une alternance crédible et pacifique en 2016. Interloqué par cette « théâtralisation politique » qu’ils vivent continuellement, nos compatriotes attendent impatiemment, que le Président de la République soit interpeller sur les questions relatives à l’accès à l’eau potable, l’électricité, les transports, le carburant, la santé, les routes, le panier de la ménagère etc. Là effectivement, ils se sentiront partie prenante de ces « consultations présidentielles ».
Patrick Eric Mampouya