Par : Jean-Claude BERI
Le 20 mars 2015, le Congo espérait voir accéder à sa tête un opposant, par la voie des urnes. Un événement historique encouragé par la majorité des congolais de l’intérieur comme à l’extérieur du pays, montrant ainsi que le Congo n’était pas voué à l’échec flattant ainsi au passage notre fierté.
L’image d’une démocratie restaurée est sortie renforcée après tant d’années de coups de poignard meurtrier. Parmi les animateurs de cette cohésion populaire, certains sont demeurés constant devant le viol constitutionnel et le vol électoral. Ils sont restés intransigeant devant les travers et dérives d’un régime qui s’est tant éloigné des aspirations que les congolais avaient placées en lui, et cela malgré le triomphalisme ambiant du moment.
D’autres sont vite transformés en politiciens champions toute catégorie de la compromission. Devenant ainsi des chantres du glissement politique de l’opposition vers la majorité au pouvoir. Ces leaders se découvrent au fil du temps des adeptes de l’inconstance politique et de la compromission.
Parfait KOLELAS est inconstant comme le vent qui patauge dans la compromission
Devant le trou béant auquel on nous pousse dangereusement suite aux diverses auto glorifications et autres autosatisfactions béates auxquelles se sont livrées, sans retenue, les tenants du pouvoir clanique, la réalité du Congo, ne correspond pas avec celle chimérique de cette caste de privilégiés. Le clan Sassou et le PCT, parti au Pouvoir sont atteint par l’usure du pouvoir. Leur gestion est symbolisée par la corruption, l’incompétence et la mégalomanie.
Sassou en bon féticheur a favorisé l’avènement d’une cléptocratie épinglée par divers rapports du FMI et enquêtes de la presse internationale qui mettent à nue la gestion calamiteuse de la fratrie Sassou. A cela, il faut ajouter la prédation foncière immobilière et, sans vergogne, caractérisant la classe dirigeante du pays.
Devant tant de gâchis s’entendre dire par un certain pseudo leader de l’opposition en l’occurrence Guy Brice Parfait KOLELAS s’égosiller à appeler ce monstre froid qui a ruiné l’économie congolaise, mis entre parenthèse l’avenir des millions de jeunes « Président » me sidère. Le mérite t–il encore ?
Comme dit le proverbe chinois :«L’habitude commence comme toile d’araignée et devient peu à peu aussi solide qu’un câble d’acier».
Avec une facilité déconcertante, Parfait KOLELAS réchauffe progressivement les relations avec SASSOU et se retrouve dans son antichambre. Une situation dépeinte sous les traits d’une incongruité par l’opinion publique. Ce n’est pas la première fois que Guy Brice Parfait KOLELAS affirme le contraire de ce qu’il déclarait lors de ces multiples meetings pour la course présidentielle de 2015. Si ce n’est pas ce que l’on appelle l’inconstance en politique faudrait une autre expression pour designer ce genre de girouette politique.
Parfait KOLELAS ignore-t-il que les milliards engloutis par ces cleptomanes et les effets d’annonce, sans suite concrète, prouvent à suffisance l’incurie de cette clique de sorciers au pouvoir. Les congolais, dans leur majorité, ne croient plus aux incantations et aux déclarations politiciennes purement nombrilistes et sans impact sur leur préoccupante réalité.
Vous êtes le seul encore à donner du crédit à une quelconque sortie de crise par un dialogue organisé par Sassou et sa bande. Faire référence à une constitution que les congolais ont largement rejeté est une forme de « foutage de gueule » du peuple.
L’extravagance politique de Parfait Kolelas le conduit droit dans l’inconnu
Il ne suffit de se convaincre, qu’on a réussi dans tous les domaines, pour que le peuple soit convaincu que son sort s’est amélioré. Cela s’appelle fantasme et prendre ses lubies pour la réalité. Votre verbiage politique teinté d’une forme de soumission ne fonctionne pas face à l’hémorragique émigration clandestine qui s’est littéralement industrialisée durant ces 19 dernières années de gestion de pouvoir sassouïste.
Elle ne résiste pas quand on la confronte à la crise du Pool, une tragédie pour le Congo, qui officialise l’amateurisme du pouvoir dans la gestion de ce drame, avec l’envoi de bouffons baptisés sages comme négociateurs.
La magie à laquelle se livre le pouvoir se dissipe devant le secteur de l’emploi sinistré par 19 ans d’approximation. Tous les secteurs de l’économie congolaise agonisent faute de politique visionnaire cohérente et de diversification de l’offre nécessairement impulsées par l’Etat qui marche la tête à l’envers.
Ne voyez-vous pas que le Congo est au bord du précipice ? Vos tergiversations et changement de direction a répétions vous rendent coupables, voire complices involontaire de Sassou, et confirment les présomptions de duplicité avec le pouvoir . KOLELAS ne voyez–vous pas que l’impunité règne en maître dans un cadre où tous les segments de la vie sont politisés à outrance et de manière outrancière, par des libéraux médiocres et arrogants ?
Le Congo est figé depuis 19 ans dans l’ombre d’une famille présidentielle mégalomane et très clanique. Celle-ci, sous la conduite d’un Sassou frappé d’autisme, se persuade de plus en plus d’être le créateur d’un Congo émergent. Cette tendance nihiliste, révisionniste s’illustre merveilleusement à travers les très contestées statues familiales où semble se lire le culte de la trinité de cette famille (le père, la fille et le fils) .
Oser appeler « Président », un homme dépourvu de tout sens d’humanité et de compassion devant la misère du peuple c’est se livrer à une masturbation politique pour faire boire l’eau impure par les narines aux congolais.
En parfait illusionniste, hors pair, votre verbiage politique n’est qu’un nouveau tour de passe-passe enchanteur qui ne fait que sacrifier vos militants.
Clignoter à droite et tourner à gauche, s’est faire montre d’une volatilité qui explique votre inconstance qui, en aucun cas, n’a jamais été une démarche politique salvatrice.
Quel gâchis !
Jean-Claude BERI