Les enfants du POOL passeront-ils un Noël sous les bombes ?

« Pour Mr 8%, c’est NTUMI qui gère les finances du Congo, c’est NTUMI qui décide les prix des denrées alimentaires, c’est NTUMI qui décide de la fermeture des entreprises…pour s’en prendre à toute une population….. »

A l’approche de la fin d’année 2016 marquée par une situation politique chaotique et une crise sociale sévère, la vie des congolaises et congolais est de plus en plus plongée dans une incertitude déconcertante, en particulier celles du POOL. La faute à Mr 8% et un gouvernement de fait qui, au lieu de tirer les leçons des succès et des échecs des modèles démocratiques de développement qui ont été expérimentés de par le monde, ces derniers continuent à s’engluer dans des inepties incohérentes érigées au rang de politique gouvernementale. A cela s’ajoute une opposition qui de plus en plus joue une partition inaudible qui obscurcie l’horizon du peuple.

Quand le mensonge de Mr 8% se noie dans le sang des enfants du POOL

Cette vision de l’absolutisme primaire largement critiquée notamment par le monde des affaires entraine le Congo depuis un peu plus de 10 ans, dans une dégringolade sans précédent de la circulation des devises sur les marchés congolais poussant les populations à vivre de plus en plus dans un système parallèle très nuisible à la bonne santé économique.

En revanche Mr 8% continue ses dérives devenues presque une seconde nature notamment : la restriction des libertés ; les violations des Droits de l’Homme en privilégiant exclusivement l’option sécuritaire répressive dans cette bataille pour le développement au détriment d’une solution plus rassembleur. Il réaffirme avec vigueur sa vision de dictateur en parfaite déphasage avec la réalité et les conditions de vies des congolais.

En effet, comme nous ne cessons de le décrier que ce n’est pas une vue de l’esprit, les masses populaires sont de plus exténuées par la paupérisation croissante alors que cela fait plus d’une décennie que l’exploitation du pétrole était excédentaire. Malgré les appels incessants des ONG appelant le gouvernement à résoudre le problème de la cherté de vie en appliquant les mesures de contrôle de prix sur les marchés et au besoin subventionner l’approvisionnement des denrées de premières nécessité. 

Comment peut-on imaginer, un gouvernement qui a économisé plus de 5000 milliards pour les générations futures se retrouve un bon matin avec un trou béant à la place ? Comment comprendre qu’une économie qui affichait une stabilité financière à peine trois ans puisse se retrouver dans une situation d’irrégularité pour le paiement de salaires des fonctionnaires et des bourses des étudiants dans plusieurs cas?

Qu’à cela ne tienne, puisque Mr 8% se complaît à ce que les enfants dans le POOL n’aillent toujours pas à l’école. C’est une vérité tronquée que celle de proclamer partout que le Congo n’est pas dans une situation de crise politico-socio-économique satisfaisante alors même que 60% de entreprises ont baissé le rideau et pour la plus part, elles sont toutes, du secteur pétrolier et services y rattachant plongeant ainsi POINTE-NOIRE dans une espèce de ville des zombies sociaux. Les effets de la crise sociale sont présents et sont indéniables. Ils ne sauraient être cachés comme les centaines de morts depuis septembre 2015 qui seraient, dans des proportions écrasantes, dues aux exactions politiques dans l’optique de la préservation du pouvoir par un clan.

Le mensonge lamentable sans fin qu’incarne Mr Sassou dans les salons internationaux, avouons-le, est un échec et un grossier déni complètement destructeur pour le Congo. Notre beau pays que nous aimons tous, est désormais le terrain des voraces politiciens qui se livrent une lutte acharnée sous l’autel du destin économique et social du peuple Congolais.

Le pays est disséqué et fracturé en portion dont une portion est rassurée d’avoir trois repos par jour et une autre doit se battre pour réussir déjà à en assurer une demi-portion de repas par jour. Il y a lieu de constater que ce gouvernement étale chaque jour son désintéressement aux besoins élémentaires du peuple et ne gouverne pas si ce n’est que traiter les magouilles financières et totalement personnelles des barons du pouvoir. Ou encore moins exposer un tas de « mesurettes »  qui ne règleront rien parce qu’inefficaces. En plus, il faut souligner au passage l’impéritie de beaucoup d’entre eux au train de vie scandaleux payés par nos  dividendes.

Les preuves sur le terrain témoignent  que les consciences dirigeantes de ces derniers  ne s’éveilleront pas. Ces membres du gouvernement, députés, collaborateurs et autres hauts fonctionnaires d’état ne  renoueraient pas  avec la morale ni encore moins avec  le bon droit en abandonnant les abus, le népotisme,  le favoritisme encore moins le clanisme.

Ces pantomimes que nous dénoncions depuis des années se suivent alignant des décisions inutiles ou simplement inappropriées. On dirait que le Clan Sassou serait décidé à punir le peuple congolais et en particulier le département du POOL pour son manque de confiance et le rejet des autorités politiques qui se sont autoproclamées et installées conte la volonté populaire.

Cette misère qui se propage chaque jour un peu plus loin que dans les sphères citadines, n’a pas seulement pour cause l’incurie notoire de certaines élites congolaises, absolument aveuglées par la course au pouvoir, la recherche des prestiges du palais, et très enclines à s’approprier les richesses publiques pour une consommation immédiate incontrôlée, mais elle est aussi due par les dirigeants « clanisés » qui se sont révélés êtres les vrais fossoyeurs du développement du Congo. Le pouvoir de Mr 8% est constitué des gens qui n’aiment ni leur pays ni leurs frères. Il en va ainsi du grand désespoir qui pointe dans les officines à la solde de SASSOU.

La crainte d’un soulèvement populaire pousse M. Denis Sassou Nguesso plus exactement Mr 8% a inventé des scénarios qui mettent en lumière les limites d’une politique désastreuse ou le voyoutisme et le terrorisme d’état font la loi. Du déni politique en passant par le déni d’une crise sociale, le pouvoir de Mr8% se noie dans ses propres mensonges. Ce n’est pas NTUMI qui est à l’origine du déficit social grave encourt le pays mais bien l’océan des courtisans, pour beaucoup sont tous originaires d’une contrée, qui exploitent les richesses du pays comme on gère une épicerie familiale.

Lorsque le FMI encourage au gouvernement congolais de réduire la masse salariale par une réduction des fonctionnaires, dont nombreux sont fictifs, retraités ou résident depuis trente ans à l’étranger pourtant bénéficiant des largesses d’un pouvoir inconscient ceci est loin d’être une hérésie. Pour pouvoir résister à la crise et d’éviter les arriérés des salaires en 2017 cette mesures est plus que nécessaire. Seulement Mr 8% se complaît à détourner l’attention sur la poursuite d’un hypothétique bandit qui générait la mise en place d’un imaginaire plan social. Pour Mr 8%, c’est NTUMI qui gère les finances du Congo, c’est NTUMI qui décide les prix des denrées alimentaires, c’est NTUMI qui décide de la fermeture des entreprises…pour s’en prendre à toute une population…..

Les enfants du POOL n’auront-ils pas eux aussi le droit à un Noël paisible?

A défaut de justifier comment on est arrivé à cette situation désastreuse, on continue à paupériser le peuple. Beaucoup de congolais se demandent s’ils seront payés ces deux prochains mois. Cette situation ne va pas en s’améliorant car la probabilité des entreprises risquant de mettre la clé sur la porte est plus qu’une certitude.

NOËL dans le pool est presque aujourd’hui synonyme de sans-abris, sans nourriture et sans attention, car le gouvernement ayant décidé de punir toute une population pour des raisons de politique politicienne égoïstes.

Pour les enfants du POOL, la fête des guirlandes, des vitrines bourrées de victuailles, des jouets plus merveilleux les uns que les autres sera certainement un rêve insaisissable. Ces enfants regarderaient tout ça, lorsqu’ils le pourront, d’un air émerveillés sans plus. Partout, il y aura des choses qui leur donneraient envie et pourtant ne leur seront pas accessibles par le seul choix complétement archaïque et diviseur de Mr 8%.

Dans les villages de MAYAMA, SOUMOUNA et autres contrées du POOL, l’armée de Mr 8% sponsorisée par le clan et les partisans aveugles accentuent les fouilles, les arrestations et bien évidemment les tueries des paisibles populations. Notre préoccupation première va vers ses enfants qui se terrent dans les forêts humides fuyant les obus des hélicoptères et qui vont certainement passer noël dans la crainte d’être fauchés par une balle perdue. Les milices du Pouvoir constituées en une sorte de l’armée de la mort pour ses pauvres enfants  ont érigés un blocus contre le département du POOL. Déjà privés d’une scolarité digne, les enfants du POOL devront-ils vivre également un Noel d’enfer sous les bombardements ? C’est à se demander dans quel genre de pays vivons–nous ?

Il est tout simplement inhumain et pénible de devoir imaginer que nos enfants vont passer ces jours avenir , tant attendus chaque année, dans la disette et l’insécurité, sans eau ni électricité et pour comble, coupés du reste du monde par un encerclement absurde et complétement disproportionné, un boycott ferme et ferraillé, raison de plus de penser que la volonté du pouvoir en place serait l’extermination du POOL.

Aux horreurs de la guerre imposés par les hommes sans foi ni loi, le pouvoir de Mr 8% est devenu aveugle. Aux gémissements des mourants, il est sourd. Anesthésié par son élan de vengeance et sa volonté de soumettre il se noie dans le massacre de ses propres frères. En intensifiant les bombardements contre les populations du POOL, en les acculant chaque jour un peu plus dans la forêt ou vers un exil risqué à l’approche de Noël, ce pouvoir signerait là son bannissement.

Noel est une fête de l’amour et de l’espoir, c’est pourquoi mes frères et sœurs prions pour nos enfants du POOL ne serait-ce que ces quelques instants pour que ces derniers puissent trouver ne fusse qu’une bouffée d’air frais et agréable afin qu’ils connaissent un Noël sans bombes.

Jean-Claude BERI