Lettre de l'abbé Brice Ruffieux BAHOUAMIO à Denis sassou nguesso.

abbe-300x239-6581703Par : l’abbé Brice Ruffieux BAHOUAMIO

Lettre de l’abbé Brice Ruffieux BAHOUAMIO à Denis sassou nguesso.

Monsieur le Président,

Au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays, j’ai attendu en vain une réaction de mes supérieurs hiérarchiques pour éclairer le peuple, et vous interpeler sur les multiples dérives et violations de droits communs et de droits humains auxquelles se livre, sans le moindre état d’âme, ni scrupule, votre régime. Malheureusement, comme à l’accoutumée, l’Eglise chérit avec arrogance et indifférence son vœux de silence laissant le peuple congolais dans l’ignorance, et à la merci des vautours et des loups de tout acabit. Mais comme le stipule bien un adage africain: « Dans un village lorsque la calvitie refuse la tête des vieillards, elle se pose sur la tête des plus jeunes ».

Dès l’entame de mes propos, Monsieur le Président, je soutiens, j’affirme, et j’assume que tous ces morts et massacres qui sont perpétrés au Congo depuis votre entrée en politique répondent à une seule vérité: il s’agit des sacrifices rituels. Souvenez-vous Monsieur le Président lors de votre initiation, il vous fut demandé deux choses plus importantes pour la longévité de votre pouvoir.

Premièrement, maintenir le peuple dans la misère la plus abjecte pour plus d’adeptes au diable et à Satan. C’est ici la raison de comprendre l’adhésion massives de nombreux jeunes congolais aux sectes ésotériques, et le sens de la misère que traverse le pays avec la fermeture des entreprises et le taux de chômage élevé.

La souffrance du peuple congolais obéit donc à un agenda satanique bien défini. Autrement dit, aussi longtemps que vous resterez au pouvoir, le Congo ne connaîtra jamais le moindre développement. Car il vous est interdit de le faire. Mais au contraire, le pays deviendra de plus en pauvre; et le peuple, de plus en plus misérable.

C’est autant dire, Monsieur le Président, même si l’on vous remettait toute la Banque Mondiale à gérer, le pays n’atteindra même pas un millimètre de son développement. Mais au contraire, si l’on vous remettait la Banque Mondiale à 10h:00, à 10h:30:01 les comptes se videront. Autrement dit, Monsieur Président, vous n’avez plus rien à donner au peuple congolais, sinon que régner et vous maintenir par la terreur. Telle est d’ailleurs la mission confiée aux « Bébés Noirs ».

Deuxièmement, dans votre pacte, il vous est aussi demandé des sacrifices humains surtout:

– des enfants et nourrissons, pour la longévité de vous-même et de votre règne. D’où, le massacres des enfants de Moukondo, Chacona, et plus récemment des écoliers, etc.;

– des femmes, pour la séduction et la domination du peuple, et la prospérité;

– des chrétiens, pour l’influence et l’énergie spirituelle. D’où, les multiples massacres dans le Sud en particulier le Pool (région la plus chrétienne du Congo).

Votre pouvoir, Monsieur le Président, ne tient que par le sang du peuple congolais. Raison pour laquelle, chaque fois que vous prenez le pouvoir ou que votre pouvoir est menacé, le Congo doit saigner. Et je suis persuadé, après les régions, les ménages, et les écoles, le sang va bientôt couler dans les églises.

En somme, Monsieur le Président, le mal et le problème du Congo ce n’est pas le Pasteur Ntoumi, mais Vous et votre personne.

Cordialement,

Abbé Brice Ruffieux Bahouamio