ANDRE OKOMBI SALISSA ‘ AOS’
Par : Guy MAFIMBA
Affaire Okombi – Salissa : Procès impossible! Sassou a cherché, il a trouvé ! Sassou croyait mettre tout le monde dans sa poche avec ses procès fabriqués à la pelle, le piège semble se refermer sur lui-même ! Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’état et détention illégale d’armes de guerres, les barbouzes de Sassou Nguesso qui croyaient si bien faire en allant fourguer des armes de guerre chez André Okombi – Salissa, s’y est pris dans son propre piège.
Il sied de rappeler que le triptyque ‘’manipulations, complots, violences’’ a servi de mode opératoire pour la neutralisation du candidat André Okombi Salissa pour avoir refusé de trahir l’idéal de liberté et d’alternance démocratique souverainement adopté par notre peuple lors de la conférence nationale souveraine de 1991.
Des pieds nickélés du triptyque ‘’manipulations, complots, violences’’
Le lundi 2 juillet dernier, la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Brazzaville a condamné les sieurs Jean Ngouabi, Limbongo-Ngoka, Jacques Banangazala et leurs compagnons de fortune incarcérés dans les geôles du pouvoir à 30 mois de prison, (deux ans et demi), alors qu’ils venaient de passer deux ans et trois mois derrière les barreaux. Une condamnation qui n’a pas réussi à faire le lien entre les incriminations de départ de pseudos criminels qui voulaient porter atteinte à la sûreté intérieure de l’état en complicité avec les candidats de l’opposition. Pure imagination si l’on ne rappelle pas que les trois noms sus – cités avaient été arrêtés et torturés tout simplement à cause de leur proximité avec les candidats à la présidentielle de mars 2016 à savoir André Okombi – Salissa et le général Jean Marie Michel Mokoko.
Pour mémoire, Jean Ngouabi et Limbongo-Ngoka faisaient partie de la direction de campagne du général Jean Marie Mokoko, Jacques Banangazala avait lui la direction de campagne du candidat André Okombi – Salissa. C’est pour cette raison et pas une autre que ces personnalités ont été arrêtées et connues de pires atrocités de la part des partisans de Sassou 8% qui semblaient ignorés la volonté de changement de la majorité des congolais. Le martyr de Jean Ngouabi, précédemment subit par Augustin Kalakala, tel le tabassage, les tortures, l’isolement, illustrent la cruauté du pouvoir décidé manifestement à démolir par tous les moyens toutes formes de résistance qui rejettent les 8% de Sassou Nguesso. L’appel à la désobéissance civile que le pouvoir les accuse, n’est qu’une diversion de plus. La vraie raison de leur incarcération se trouve dans la colère des partisans du pouvoir et Sassou himself de ne pas accepter cet affront de se faire battre par le général Jean Marie Michel Mokoko. Le crime de lèse-majesté qu’aurait commis Jacques Banangazala tout comme ses deux compères est d’avoir dirigé la campagne d’André Okombi qui lui aussi a infligé une déculottée électorale à Sassou Nguesso dans ce qui était hier des fiefs du PCT.
Ainsi, toutes les ré qualifications des faits par la ‘’justice Oyosapienne’’ n’était que gymnastique et difficultés à pouvoir coller des infractions farfelues aux représentants de Mokoko et Okombi – Salissa ! De la cour criminelle qui devait juger ces derniers, c’est la cour correctionnelle qui en a hérité la procédure. Gymnastique intellectuelle oblige, le pouvoir s’ est pris dans son propre piège, comme il s’ y est pris en manquant de preuves pour conforter leur accusation sur Jean Ngouabi, Limbongo-Ngoka et Jacques Banangazala que le pouvoir accusait d’atteinte à la sûreté de l’état et d’incitation à l’ordre publique. Echec et Mat !
Du procès Mokoko, qui a montré l’étendu caricatural de la manipulation, les congolais attendent le procès de l’enfant terrible et président du CADD, l’honorable André Okombi – Salissa détenu préventivement à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire ( DGST ) bientôt 17 mois. L’ancien ministre et député de Lekana à tout loisirs d’être serein et attendre tranquillement son procès, si le pouvoir veut bien d’un simulacre, -un de plus-, de procès pour enfumer l’opinion. Ce que le pouvoir oublie c’est que les faits incriminés contre Okombi – Salissa, dit ‘’Tout Bouge’’, sont tombés comme un château de cartes. Sans parler de la procédure bancale avec la levée de l’immunité parlementaire du député Okombi – Salissa qui ne s’est pas fait dans les règles de l’art, l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’état et detention illégale d’armes de guerres, est tombée toute seule. Et pour cause ! L’information est passée sous silence par peur de représailles, c’est la confusion que les pseudos fins limiers des enquêteurs du pouvoir s’étaient trompés d’adresse lorsqu’ils étaient partis déposer les armes de guerre au domicile soit – disant de l’honorable André Okombi – Salissa; domicile que le pouvoir avait fait passer pour la « planque » de ce dernier. Ce qu’ils oublient c’est que les pieds nickelés sécurocrates de Sassou Nguesso s’étaient trompés de domicile. Et là où ils avaient déposé semble-t-il, l’arsenal de guerre qui aurait servi à Okombi – Salissa de s’attaquer aux institutions de l’Etat, avait été placé dans la maison d’un commerçant de son état qui se trouvait à Pointe Noire au moment de l’opération menée par les barbouzes de Ndengue et Obara. Lorsque ce dernier rentre de Pointe-Noire, informé de cette grosse bourde de la part des services secrets du pouvoir, il fait valoir ses droits devant la justice et donc, porte plainte contre l’Etat Congolais ! Quelle histoire ! Nous sommes en plein tragédie Oyowoodienne.
Peut-on porter atteinte à la sûreté de l’état sans armes de guerre ? Si les barbouzes de Sassou Nguesso ne s’étaient trompés d’adresse, on aurait collé une histoire de détention illégale d’armes de guerre pour déstabiliser le pseudo pouvoir braqué par Monsieur 8% en mars 2016. Lorsque le bricolage ne marche plus parce que la raison est plus forte que le vol et le hold-up electoral, plus rien ne peut marcher. Cette tragi-comédie a été précédée par la mort consécutive aux tortures subies dans les locaux de la DGST par Roland Gambou le frère d’André Okombi Salissa, ajouter à cela le kidnapping et autres sévices des partisans et collaborateurs de ce dernier depuis le début de l’année 2015.
Le deal surréaliste proposé à AOS
Aujourd’hui, 8% est bloqué sur le cas Okombi – Salissa. Il tente par tous les moyens d’amadouer le député de Lekana pour lui proposer un deal surréaliste. Celui de renoncer au respect de l’alternance démocratique pour souscrire à une dévotion monarchique du pouvoir. Sacrilège ! AOS est devenu le ‘’prisonnier personnel de Sassou’’.
Au peuple congolais, aux membres du PCT, à monsieur Sassou Nguesso, il nous sied de lui rafraîchir la mémoire sur ce passage d’un discours prononcé par André Okombi Salissa lors d’une activité de la CADD en janvier 2012 alors qu’il était encore ministre. Il déclara en substance ce qui suit : « Je ne parle pas de la démocratie des mots et des incantations. Je ne parle pas de la propagande. Je parle de la pratique matérielle et quotidienne de la démocratie. Je parle de la démocratie qui fait la place à l’autre. Je parle de la démocratie qui ne confond pas l’unité et l’uniformité. Celle qui ne confond pas l’unité et l’unicité. Parce que uni, ne veut pas dire unique. Tout ce qui est unique est souvent dangereux. La pensée unique n’est jamais saine. Pour personne! Qui qu’il soit et quoi qu’il fasse! Le discours unique cache toujours quelque chose. C’est pour cela qu’il élève l’intolérance face à la différence en vertu publique. Et pour tout vous dire, si cela avait quelque chose de vertueux, c’est la vertu du vice, l’hommage du vice à la vertu… Un Parti Politique, quel qu’il soit, qu’il soit au Pouvoir ou dans l’Opposition, s’il ne pratique pas la démocratie en son sein, s’il ne pratique pas le débat comme moyen de décision pluraliste et de choix rationnel, peut très vite devenir un danger pour la collectivité publique. Les Partis Politiques qui escamotent le débat et qui pratiquent le secret, cachent forcément des desseins malsains pour la collectivité nationale… Parce que la démocratie est, ou n’est pas. Elle ne peut être les deux à la fois. Il n’y a pas de demi-mesure. La pratique du diktat à la marge de l’Etat, annonce toujours le centralisme, l’absolutisme et le totalitarisme. Or, l’histoire nous a enseigné que les «ismes» n’ont jamais apporté la prospérité aux Nations. Au contraire, ils ont toujours constitué un obstacle au progrès et au bonheur. C’est pour cela que je suis, à titre personnel, un démocrate dans l’âme. »
Au vu du sang des congolais, ses collaborateurs et parents, versé gratuitement, ainsi que toutes les humiliations que 8% et ses partisans l’ont fait subir, AOS est loin de se plier à la flûte enchantée de Sassou-père !
Et le procès ? Circulez, il n’y a rien à voir ! Avec la détermination d’AOS, la détention provisoire sera la règle et non plus l’exception parce que sa durée ira en s’allongeant au-delà des limites définies par la loi. Lorsqu’on soulève un couvercle trop lourd, il ne faut pas être surpris qu’il vous tombe les pieds. Le procès de André Okombi – Salissa, aura – – Il lieu où pas ? Nul ne peut, au regard du vide sidéral du dossier, prévoir à quelle date, il pourra se tenir.
Pour notre part, nous avons exposé les faits politiques, notre avis est connu sur cette problématique, notre détermination est sans faille, quelque soit ce que l’histoire peut nous réserver, un adage populaire nous dit : « Il y a souvent beaucoup d’embuches sur le chemin de celui qui a de grands desseins, mais personne ne peut rien contre une idée dont l’heure est venue ».
Sassou s’est Ndikatement Ndiké! Allons seulement !
Guy MAFIMBA MOTOKI, représentant d’André Okombi Salissa en France
Guy MAFIMBA