L’obscurantisme est un moyen de gouvernement qui consiste à plonger le cerveau humain dans un état spécial, dans une sorte de stupeur ou d’atrophie. Il est un véritable fléau pour les populations qui demeurent plonger dans des considérations imbéciles.
En effet, l’obscurantisme est plus néfaste encore que l’ignorance. L’ignorant est un homme qui ne sait pas, qui manque de connaissances. L’obscurantisme ne se borne pas à laisser en friche l’intelligence humaine, il cherche à l’asservir et à l’émasculer. L’Obscurantisme est la doctrine qui prétend que le peuple n’a pas besoin d’éducation et qu’il n’est pas nécessaire de s’instruire pour faire son salut.
Lorsque monsieur Denis Sassou Nguesso lançait sa fameuse boutade : «… je ne sais pas si on peut parler de démocratie en dehors de la volonté du peuple. L’extérieur ! Je ne sais si ceux qui parlent de l’Afrique connaissent l’Afrique. Il faut qu’ils viennent ici. Mais, ils ne connaissent pas l’Afrique. Je crois qu’aux États-Unis, en France et ailleurs, on a vu des chefs d’Etat rester longtemps au pouvoir. Le général de Gaulle est resté longtemps au pouvoir » il parlait en obscurantiste.
La volonté du peuple dont fait allusion monsieur Denis Sassou Nguesso dans sa boutade, lui est étrangère. En effet lorsqu’il parle de la volonté du peuple comme fondement de la démocratie ( ce qui est vrai ), il se leurre en croyant rouler le peuple congolais et la communauté internationale dans la farine. Pour lui, le peuple congolais n’a pas de considération; il se sert de lui comme un bouclier. En 2000 dans un document portant le n°019/00/PR.CAB intitulé « Orientations générales à la réunion du Comité Mixte d’Actions Spéciales, il disait : « Le peuple n’ est ni plus ni moins qu’un bouclier dont il faut se servir habillement .»
Cette considération du peuple congolais montre que Denis Sassou Nguesso est un danger pour la démocratie, la paix, l’unité nationale, l’état de droit, la stabilité, la sécurité et développement du Congo.
Ses discours officiels sont enjôleurs dans la mesure où ils sont élaborés uniquement pour aveugler les occidentaux et le grand public. Dans le document susmentionné, il disait à juste titre : « comme je le fais traditionnellement depuis 1997, après tous les discours officiels que j’ai tenus ces derniers temps, lesquels comme vous le savez bien sont destinés aux chancelleries étrangères et au grand public mais non aux hommes du pouvoir que vous êtes… »
Denis Sassou Nguesso sait que mathématiquement, il lui est impossible de gagner une élection démocratique et transparente au Congo. Pour préparer la communauté internationale, comme il a l’habitude, a accepté sa tricherie et son passage en force, il use de ruse en disant « je ne sais si on peut parler de démocratie en dehors de la volonté du peuple »
Par cette déclaration, il pense donner des leçons de démocratie aux occidentaux mais en réalité il se ridiculise en passant pour un psychopathe (trouble de la personnalité, caractérisé par un comportement antisocial, un manque de remords et un manque de comportements humains décrit comme étant un mode de vie criminel et instable)
La déclaration de monsieur Denis Sassou Nguesso est un leurre dans la mesure où elle cache son intention de tricher et de passer en force. En effet, le non-dit de cette déclaration n’est autre que la tricherie qu’il a érigé en système sur lequel, il compte pour voler la victoire. Denis Sassou Nguesso veut usurper la volonté du peuple pour légitimer sa tricherie et son passage en force.
La comparaison qu’il fait en matière de longévité au pouvoir avec des pays comme la France, les USA est simplement délirante. Monsieur Denis Sassou Nguesso est bien déconnecté de la réalité en pensant exclusivement à sa petite personne. En effet lorsqu’on scrute bien sa personnalité, on constate qu’il est obscurantiste. Un homme politique ou un chef d’Etat est ou devient obscurantiste lorsqu’il :
ne respecte pas les lois de son pays et ne sait que mentir son peuple;
impose sa volonté à la toute la Nation en changeant les lois selon son vouloir;
prend des initiatives concernant la vie de la Nation seul ;
ne s’ouvre pas aux idées et à la diversité du savoir ;
réduit l’Etat à sa seule personne…
Denis Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’état militaire sanglant suivi des assassinats, des persécutions, des privations de liberté, des disparitions forcées et d’autres violations graves des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
En 1997, après avoir été battu aux élections démocratiques organisées en 1992, il renverse un gouvernement démocratiquement élu par le peuple congolais par un coup d’état militaire minutieusement et systématiquement organisé. Ce deuxième coup d’état militaire bien qu’ayant coûté la vie à plusieurs milliers de congolais, est suivi par plusieurs crimes : crime contre l’humanité, crime de génocide, crimes économiques, crime de pillage et crimes de haute trahison. En 1999, il organise des tueries collectives couramment appelées les disparus du Beach de Brazzaville avec plus de 350 morts.
Le 20 septembre 2013, le colonel Marcel Tsourou, ancien secrétaire national adjoint du conseil de sécurité, confirmait ces tueries collectives du Beach sur les antennes de Radio France Internationale lors qu’il disait : « Je vous dis tout simplement qu’en ce qui me concerne moi, je n’ai rien à voir avec ces disparitions, mais l’opération a été mal organisée. Les personnes débarquées n’étaient pas en sécurité. Il y a eu certainement des ordres ou des dispositions qui ont été prises.En ce qui me concerne, j’ai informé qui de droit, du fait qu’il y avait des comportements anormaux et c’était à lui de prendre des dispositions. Je suis prêt à tout moment à témoigner de cette affaire parce qu’elle a créé beaucoup de mal aux Congolais et elle n’a pas fini d’être jugée. Il y a eu des exécutions sommaires, puisque la cour de Brazzaville l’a reconnu. Moi, je ne savais pas qu’il y avait eu des exécutions. J’entendais que des gens étaient pris et amenés à certains endroits. Je n’étais pas le seul officier à le dire. Nous étions un certain nombre à dire, et à qui de droit, qu’il y avait des comportements de nature à nous placer dans des situations de crimes contre l’humanité ».
Le 25 octobre 2015, monsieur Denis Sassou Nguesso a mis en exécution son troisième coup d’état militaire et constitutionnel. En effet, ce troisième coup d’état est précédé par toute une série de faits qualifiés de crimes contre l’humanité: les tueries, les arrestations arbitraires, les privations de liberté, les assignations à résidence, les interdictions d’aller et venir, les intimidations, les interdictions de manifester, la mise en place d’un état de siège. Ces faits de crimes contre l’humanité continuent à empoisonner la vie des populations congolaises qui sont dans une espèce de prison à ciel ouvert.
Avec ce troisième coup d’état militaire et constitutionnel, il y a déjà eu plus de 100 morts, plusieurs disparus et blessés, plusieurs d’arrestations arbitraires et d’autres violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
La situation créée cyniquement par Denis Sassou Nguesso pour se maintenir au pouvoir ne permet plus à ce dernier de présider aux destinées du Congo car il a commis des crimes attentatoires à l’humanité. De ce fait, il doit être sévèrement sanctionné.
Peuple congolais, n’oubliez pas comment monsieur Denis Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir et comment il fait pour conserver ce pouvoir. L’heure est arrivée de reprendre ton pouvoir afin de le confier à un quelqu’un que tu juge digne de présider à ton destin.
Pour rappel, monsieur Denis Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir en 1979 après avoir tué le Président Marien Ngouabi et roulé dans la farine ses complices de ce crime : Joachim Yhombi Opango et Pierre Anga. Ce monsieur a la réputation de déformer l’histoire du Congo en falsifiant des faits afin de paraitre comme un apôtre de la paix et un sauveur des congolais du nord; en réalité c’est un obscurantiste. Il est le prolongement de la colonisation française au Congo.
De 1972 à 1977 date de l’assassinat du Président Marien Ngouabi, Denis Sassou Nguesso et Joachim Yhombi Opango ont sollicité à plusieurs reprises l’aide et le feu vert des services secrets français pour assassiner le Président Marien Ngouabi et prendre le pouvoir [1] ( Marien Ngouabi Chronique d’une mort annoncée, https://www.youtube.com/watch?v=z-CFy96Piik )
Dans le contexte actuel du Congo, le profil recherché et privilégié pour rassembler, apaiser, assurer et permettre aux congolais de mener une vie conforme à la dignité humaine n’est pas celui d’un obscurantiste comme Denis Sassou Nguesso mais d’un homme intègre, honnête, responsable, épris de démocratie et du respect des droits humains.
Avec Denis Sassou Nguesso au pouvoir, il n’y aura ni démocratie, ni état de droit , ni respect des droit de l’homme, ni amélioration des conditions de vie des congolais.
Peuple congolais, lèves toi pour reprendre ton pouvoir volé et mettre hors d’état de nuire le voleur (monsieur Denis Sassou Nguesso). Il profite de ta naïveté et de ta patience pour faire croire aux occidentaux que tu lui fais confiance en usant des pratiques qui ne te permettent pas de vivre en paix et d’exprimer ta liberté.
L’heure à sonner de refuser l’esclavage, l’aveuglement, les intimidations, le culte de la personnalité, la corruption, la confiscation des libertés, la gabegie financière, le népotisme, clientélisme, les anti-valeurs…
Peuple congolais, imitons le peuple juif qui avait plus peur de Dieu que du Roi et de son armée. Dans une Nation civilisée, l’armée est république. Si elle ne fait pas son devoir républicain : celui de défendre le peuple et la loi, elle devient une milice privée que l’obscurantiste entretient avec l’argent de tout le monde. il y a là un danger qu’il faudra anéantir et mettre hors d’état de nuire.
Liège, le 13 mars 2016
MBOKO KOUTALA ERIC PRISCA
Représentant adjoint du M.C.R.O.C zone Belgique et Union Européenne