Une centaine de prisonniers politiques à faire libérer
L’observatoire Congolais des droits de l’homme (OCDH) soutenu par plusieurs ONG de la société civile a lancé ce 20 octobre 2016, la campagne pour faire pression au pouvoir de Brazzaville de libérer les prisonniers politiques.
Cette campagne commence par le général Jean Marie Michel Mokoko (candidat à l’élection présidentielle) que Trésor Nzila (Directeur Exécutif de l’OCDH) qualifie de « figure la plus emblématique de la répression contre les opposants au Congo ».
Parmi les prisonniers politiques à faire libérer, il y a entre autres Paulin Makaya, André Okombi Salissa (candidat à l’élection présidentielle de 2016), Libongo Ngoka (militant des droits de l’homme arrêté dans des conditions non conformes au respect des droits de l’homme) ; Jean Ngouabi, Jacques Bananganzala respectivement membre et directeur de campagne du candidat Jean Marie Michel Mokoko et bien d’autres personnes pour avoir dit non au Changement de constitution ayant donné le quitus au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat. et pour avoir contesté le résultat proclamé de nuit ayant donné vainqueur le président actuel.
Selon l’OCDH, il y a une centaine de prisonniers politiques dans les geôles au Congo-Brazzaville. Si certains sont à la maison d’arrêt, d’autres sont emprisonnés à la direction générale de la sécurité du territoire (DGST) depuis une année sans jugement. Le cas d’André Okombi Salissa déposé à la maison d’arrêt de Brazzaville, mais retiré et incarcéré à la DGST
Tous les organisateurs de cette activité portaient un bandeau blanc autour de la tête sur lequel l’on pouvait lire « Prisonniers politiques : OnNeVousOubliePas, ».
Pour n’avoir pas accepté l’ordre du pouvoir d’annuler cette activité du lancement de cette campagne, plusieurs agents de sécurité en civile ont été remarqués dans la salle par les organisateurs.
« Nous avons décidé de lancer cette campagne de sensibilisation et de mobilisation parce que nous avions pas occupé la place publique. Nous sommes dans un espace fermé où il ne peut y avoir des scène de vandalisme. ET durant cette campagne, il n’y aura rien de vandalisme. Nous savons qu’il peut y avoir de la récupération. Mais si des scènes de ce genre sont perpétrées, en tout cas ne voyez pas la main de l’OCDH. Nous allons battre notre campagne de façon pacifique. Chaque vendredi, jusqu’au 16 mars 2018, nous allons publier une affiche d’un prisonnier politique», a déclaré Trésor Nzila avant d’ajouter que « le vendredi prochain nous allons afficher l’effigie de Paulin Makaya »
Par: Daniel Bazébita
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Pour la libération des prisonniers politiques en République du Congo