Nous vous proposons cet article publié dans un journal du Groupe Talassa à Brazzaville.
Les ministres Ikouebé, Ondongo, Mboulou et JDO interpellés.
Après une série de scandales d’ordre politique et économiques observés dans plusieurs administrations congolaises, en général et dans ses missions diplomatiques accréditées à l’étranger en particulier, l’on croyait que les choses iraient sur des roulettes chez Henri Lopez pour qu’il soit maintenu en poste pendant seize ans à la tête de l’Ambassade du Congo en France. Grosse erreur ! Le tribalisme, les injustices, les détournements de deniers publics ont atteint leur apogée depuis belle lurette. Mais, personne n’en parlait jusque-là.
Les seize ans du règne ambigu d’Henri Lopès Bombardé ambassadeur du Congo en France depuis 1998 après le coup d’Etat sanglant de Denis Sassou Nguesso, Henri Lopès semblait forcer l’admiration des personnes qui ne connaissent pas sa double facette. Cet écrivain de renom gère l’ambassade du Congo comme une véritable épicerie familiale, à la manière de son mentor Sassou Nguesso, qui gère les affaires publiques beaucoup plus en chef de tribu qu’en président de la République. En seize ans, il n’est pratiquement pas descendu dans différents services de l’ambassade. Ces rares réunions, il les tient qu’avec ses conseillers. Les recettes de l’ambassade terminaient leur course, en grande partie, dans sa poche, jusqu’en fin 2012, au point où Brazzaville avait refusé, un moment, d’envoyer les vignettes des visas ;pire, l’argent octroyé au personnel de l’ambassade lors des voyages présidentiels en France arrive difficilement aux ayants droit, quand il ne s’agit pas de miettes. Ce n’est pas tout. Pendant que plus d’un diplomate ou personnel local basé à Brazzaville n’effectue plus de missions à l’étranger, l’homme à la belle plume s’amuse à mettre en mouvement ses deux neveux, Aristide et Rodrigues, qui sont pris en charge avec les recettes du Consulat. Malin comme un singe, Henri Lopès avait refusé d’occuper la résidence officielle de fonction pour saigner à blanc les finances congolaises utilisés à l’entretien de sa maison privée qu’il venait à peine de quitter, sans compter l’argent dépensé pour des multiples réceptions qui ne font pas avancer le Congo.
Quand les centaines des milliers d’euros générés par mois créent le désordre au Consulat
Les recettes du poste suscitent beaucoup d’appétits et de maux depuis quelques temps. Deux cent mille euros en moyenne par mois proviennent des droits de visas et quelques dizaines de milliers d’euros, constituant les mini recettes des pièces d’état civil, seraient au centre des mutations et du désordre observés au Consulat. Au commencement, les recettes des visas étaient l’affaire personnelle de l’ordonnateur Henri Lopès. Aujourd’hui, plus d’une personne regarde d’un œil insuffisant l’ambassadeur-secrétaire général du ministère des affaires étrangères qui maintient trois parents directes et un proche dans une ambassade employant moins de 25 personnes, tous services confondus. Parmi ces parents l’on peu citer son épouse semi-analphabète, Mamina née Egnoukou Suzanne, qui gère actuellement la caisse ; son cousin, Abel Kabamba, le patron des passeports et visas ; Mamina-fille, l’enfant chéri du S.G. en service à la paierie. Toute la maffia se passe désormais entre ces personnes chapeautées par le consul Otsala qui entretiendrait, lui aussi, des relations particulières avec le S.G. Mamina. S’il est vrai que certaines combines se déroulaient dans la somptueuse résidence de Mamina à Saint-Cloud, qui est sous projecteurs de Tracfin, d’autres se font à ciel ouvert au Consulat. Tenez ! Tony Tubus, membre du clan Mamina par exemple, abandonne son service pour le Consulat tous les matins pour s’adonner à des trafiques bizarres. Il se fait passer çà et là pour le Consul du Congo en France. Tout récemment, un circuit des tricheurs qui font main basse sur le Consulat a été démantelé, mais jamais été sanctionné, nonobstant les preuves que nous mettrons à la disposition des lecteurs dans nos prochaines éditions. Contre toute attente, ils ont été promus.
Les ministres Mboulou, les généraux Okemba et Obara pointés du doigt
Plus d’une personne se demande si le Congo a de services des renseignements dignes de ce nom pour procurer le bien-être au peuple. Si oui, comment expliquer que, depuis plusieurs années, les Congolais résidants en France et un peu partout ailleurs en Europe n’arrivent pas à se faire établir des passeports alors que l’ex- chef d’Etat-major général du Liban qui s’est accaparé de l’hôtel de Fulbert Youlou et d’autres Libanais les ont reçus très facilement chez eux ? Les autorités en charge des services de sécurité ne savent-elles pas que les conséquences du refus d’établir des passeports aux citoyens sont graves ? Ne savent-elles pas que certains Congolais ont perdu leur emploi tandis que d’autres ne peuvent plus se déplacer ? Que diront-elles des Congolais abandonnés à leur triste sort et obligé de se diriger vers des «laboratoires» de délivrance des laissez- passer congolais installés à Château-Rouge, à la Gare du nord et ailleurs ? Pourquoi les responsables des services des renseignements congolais n’arrivent-ils pas à tirer les conséquences des présidents gabonais et équato-guinéen qui ont zappé les passeports Cemac ? Comment expliquer qu’un pays comme le Congo qui aspire à l’émergence d’ici 2025 puisse rémunérer des gens qui ne travaillent pas ? Le cas de Dieudonné Mvoubou, personnel local qui ne travail que lorsque Jean Dominique Okemba est à Paris. En dit long.
Les ministres Ondongo et Ikouébé interpellés aussi
S’il y a un ministre dans le gouvernement Sassou qui mérite respect et considération, c’est Basile Ikouebé, qui a toujours placé l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et met de côté le tribalisme. Mais, avec ce qui se passe à l’ambassade du Congo en France, on se demande si Ikouebé est dérouté par les démons. Tenez, depuis quelques temps le ministre Ikouébé a commencé à faire un nettoyage dans diverses chancelleries, même en France où l’on a sommé Pacôme Moubondé de remettre sa carte diplomatique au Quai d’Orsay, car, il est arrivé en fin des deux mandats. Mais comment expliquer aujourd’hui que les nommés Moutsita né Ngoya Mouelenga Julina, Armand Mondjo, Okoy Félicité, depuis 1998 (soit seize ans aujourd’hui en poste) n’aient jamais été rappelés a Brazzaville ? De même, la femme du S.G. Mamina née Egnoukou Suzanne est toujours en poste depuis plus de sept ans ! Pire, selon nos informations, le personnel de l’ambassade du Congo en France est composé à quatre vingt-quinze pour cent de ressortissants du nord- Congo. C’est un scandale !
La suite dans notre prochaine édition
Source: A.F – Groupe Talassa à Brazzaville