Dans sa livraison numéro 300 du 6 octobre, l’hebdomadaire » le Patriote » dans sa rubrique » Paradoxes » a rapporté l’information selon laquelle, au marché Dragages à Talangai, un piment vert serait vendu à 200 F CFA l’unité. Loin de faire rire, cette information donne la preuve que Brazzaville demeure dans le carré d’as des villes africaines les plus chères en terme de panier de la ménagère.
Dans quel pays sommes-nous? Cette interrogation du journal » le Patriote » tout congolais se la pose pour décrier la surenchère observée dans les marchés de Brazzaville où la mercuriale proposée par le ministère du commerce et des approvisionnements est foulée au pied par des commerçants et des vendeurs véreux. Surtout en ce début de rentrée scolaire, les parents d’élèves subissent un véritable martyr car les prix des denrées de toutes sortent caracolent du double au quadruple.
Le constat fait par les confrères du patriote au marché Dragages est valable pour tous les marchés de Brazzaville; Le congolais moyen, aujourd’hui, a toutes les peines du monde pour pouvoir joindre les deux bouts du mois. En dehors du piment vert vendu au prix de 200 F CFA l’unité, les prix des autres produits donnent le tournis. Il s’agit par exemple du prix du sac de foufou qui est passé de 15000 F CFA à 30000 F CFA, de la tomate produit sur place vendu de 100 à 250 F CFA. Pour l’œuf produit dans les fermes agricoles, l’unité est vendue à 200 F CFA au lieu du prix de 100 F CFA.
Pour les fournitures et kits scolaires, les parents d’élèves ont toutes les difficultés du monde pour pouvoir s’en sortir. Un paquet de cinq cahiers de 192 pages coute le prix de 2000 F CFA, sans compter la tenue dont mètre tergal vaut désormais à 3000 FCFA. Le même constat est valable pour les tickets de transports où les habitants de la périphérie déboursent la somme de 500 F CFA, en raison des demi- terrains, pour atteindre le centre-ville. Pour les loyers, n’en parlons pas, les propriétaires multiplient à leur guise le prix sans se soucier de personne .Comme si, au Congo, les lois ne sont faites que pour plaire. Où va le Congo? Chantait le griot congolais Youss qui ne comprend toujours pas les causes profondes de la surenchère observée dans les marchés de la ville. Même le ciment fabriqué à Dolisie par la cimenterie Forspak, devient la mer à boire avec le prix de 7000 F CFA l’unité. Ce qui constitue une grosse épine aux pieds des congolais pour les travaux de construction. Pourtant, le gouvernement fait des pieds et des mains pour mailler l’ensemble di territoire en infrastructures routières, mais d’où vient le fait que les prix des denrées alimentaires connaissent une envolée spectaculaires? Les vendeurs ne sont les seuls coupables. les prix pratiqués par ces derniers n’est que le reflet des circuits de distribution où les fournisseurs, pour compenser les surtaxes, se comportent en de véritables » impérialistes ». Et c’est le client qui subit avec des prix d’achats démesurés. Mais, malheureusement, personne ne se soucie de son sort. Les associations des droits des consommateurs, les syndicats qui luttent pour la défense des droits des travailleurs et les comités de marché sont loin de prêter main forte au ministère du commerce qui se bat seul comme un beau diable pour essayer de remettre les pendules à l’heure. Vous Nouveaux conseillers élus, la balle est désormais de votre côté pour taper du poing sur la table. Oh tolobaki té!
Par: Olive Jonala
source: http://www.starducongo.com/Marche-Dragages-a-Talangai-un-piment-vert-a-200-F-CFA-l-unite-les-clients-desabuses_a10690.html