2016 aura été une année aux péripéties malencontreuses évanouissant tout espoir de la restauration de la Démocratie au Congo.
Le système politique érigé de main de maître par le PCT avec à sa tête Mr Sassou est un danger permanent pour le peuple congolais en particulier et les peuples de la sous région Afrique centrale en général.
Le peuple congolais a compris que le système Sassou installé au pouvoir depuis plus de 30 ans aujourd’hui est un système mafieux et sans scrupule ; comme en témoigne les différents scandales financiers, de corruptions auxquels les tenants de ce système sont mêlés à travers le monde, nous citerons entre autres : les biens mal acquis en France, la route de l’Atlantique au Portugal, l’affaire Chironi-Nguesso en Italie, l’affaire Unibeco-Nguesso en Espagne, l’affaire Sundance-Nguesso en Australie, l’affaire Philia-Nguesso en Suisse et les « Panama papers » qui mentionnent les détournements de fonds publics congolais au profit de la famille Nguesso.
Sassou Nguesso est allergique aux règles les plus élémentaires de la démocratie, à savoir : le verdict des urines et l’alternance au pouvoir. Les résultats des urnes de l’élection présidentielle du 20 mars 2016 ont clairement été truqués au profit de Mr Sassou Nguesso. Ce faisant, Mr Sassou qui se targue être le Président de la République du Congo, est un chef d’Etat illégal et illégitime. Cette élection a montré à la face du monde que Mr Sassou Nguesso est un tricheur et qu’il avait réellement perdu cette élection et n’a jamais gagné aucune élection au Congo-Brazzaville. Le peuple congolais l’a désavoué dans les urnes ; il n’a plus besoin de lui, car l’homme est usé et n’a plus rien à proposer de meilleur à son peuple. Monsieur Sassou Nguesso se maintient au pouvoir par la force en usant de tous les moyens, allant jusqu’à enjamber les cadavres des congolais. Le peuple congolais vit un cauchemar, car le pouvoir qu’incarne Mr Sassou Nguesso est un pouvoir clanique, tyrannique et dictatorial.
Les actions armées perpétrées par le pouvoir dans les quartiers sud de Brazzaville et dans le département du pool, dès l’annonce des résultats présidentiels truqués, ont provoqué une psychose dans la population, empêchant ainsi un soulèvement populaire pour contester ces résultats.
Dès octobre 2015, les premières manifestations contre le projet de référendum sur la modification de la constitution ont été réprimandées à coup des canons de feu.
Aujourd’hui, le pays est plongé dans une crise économique sans précédent, malgré les différents « boom » pétroliers qui pouvaient faire de ce petit pays de 4 millions d’habitants, un eldorado, nous constatons avec amertume, ce qui suit :
Un pays totalement détruit dans le fond et dans la forme,
Un pays en situation économique très préoccupante,
Un Pays en aggravation des déficits budgétaires,
Un pays en réendettement énorme après avoir bénéficié d’un effacement de la dette en 2011 (PPTE). Le Congo est retombé plus bas qu’en 1991, pays le plus endetté du monde par tête d’habitants,
Mody’s et Fitch nous a indiqué que la note souveraine du Congo est passée de B+ à B et bientôt à C. Cela veut dire que le Congo ne pourra plus être autonome financièrement dans peu de temps,
Le Panamas Papers mentionne des détournements massifs de fonds publics au profit de la famille Nguesso.
Les dirigeants qui devaient garantir une vie digne aux populations et protéger notre progéniture, laissent malheureusement développer des antivaleurs induites par la mauvaise gestion sociétale.
Le savoir et le niveau d’éducation au Congo s’amenuisent. La tranche d’âge de 16 à 25 ans n’a plus accès à une formation viable. Le meilleur moyen de tuer un peuple est de tuer son éducation. Le chômage endémique des jeunes est en grande partie dû au manque de création d’emplois disponibles et à l’absence d’une formation adéquate pour nos jeunes.
L’espérance de vie à la naissance au Congo frôle 50 ans par rapport à celle de la France qui dépasse 70 ans. Ceci s’explique par le fait que les dirigeants du Congo ne se soucient guère des besoins essentiels du peuple, tels que l’accès à l’alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent avec des latrines modernes, à l’électricité …
Les dirigeants du Congo sont dans des calculs politiciens et usent de leur temps à imaginer de mauvais scenarios en termes d’investissement. Tenez, les municipalisations accélérées ont été un programme de grande escroquerie pour les dignitaires du pouvoir, un véritable moyen de se faire plein les poches. Des milliards ont été décaissés au trésor public pour juste aller badigeonner dans chaque région des vielles bâtis, la construction d’une allée pour le déroulement du défilé civil et militaire, la construction d’un palais habitable pour la circonstance du moment, le reste de temps ce palais est inhabitable. Quel gâchis ? Alors qu’avec un minimum de bon sens, si les dirigeants du Congo étaient sérieux et suffisamment responsables, les fonds engrangés dans ces programmes de municipalisation accélérée auraient servi à la création des unités de production génératrices des richesses locales dans chaque région de la République, ce qui résorberait de façon considérable la question du chômage des jeunes au Congo.
Sur le plan international, notre pays le Congo perd de sa crédibilité au regard de l’image éhontée dont fait montre Mr Sassou Nguesso qui ne cesse de courir de gauche à droite en quête de la reconnaissance internationale comme actuel président du Congo-Brazzaville. La dernière péripétie en date est le rendez-vous manqué avec le Président des USA nouvellement élu, Mr Donald TRUMP, qui n’a pas encore prêté serment. Cette aventure de Mr Sassou Nguesso aux USA avec son gouvernement est un fait humiliant supplémentaire pour notre pays. Tout le peuple congolais s’est senti humilié. Cela montre bien combien l’incompétence de ce régime est entrain de conduire le Congo dans une impasse.
Notre préoccupation essentielle est de donner une dimension élogieuse, de montrer notre grandeur pour accorder à notre peuple toute sa souveraineté qui puisse impacter sur l’avenir du Congo. C’est ainsi qu’au niveau du CARDDL, du CODICORD et de DABAANYL, nous disons que le combat pour la restauration de la démocratie au Congo doit se faire de façon pacifique. C’est ici l’occasion de réaffirmer notre volonté de créer toutes les conditions réelles et nécessaires pour un dialogue inclusif en vue de sortir notre pays du marasme économique et de dénouer, au-delà de nos intérêts partisans, la crise politique qui entraîne notre pays vers une voie sans issue.
Nous voulons rassurer notre peuple qu’il ne sera plus possible d’avoir peur et d’avoir continuellement faim. L’année 2017, est une année que nous plaçons sous le signe du changement au Congo-Brazzaville et de grand espoir sur le plan politique.
Nous vous souhaitons une belle et meilleure année 2017 et que la paix et la tranquillité restent le gage indispensable pour l’avenir du Congo.
Bonne et heureuse année !
Vive le Congo !
PARIS, LE 31 DECEMBRE 2016
Pour le CODICORD : Raphaël GOMA
Pour le CARDDL : Gertrude Bienvenue MALALOU-KOUMBA
Pour DABAANYL : Jean Claude BERI