Nous y sommes, sassou vient de sonner l’hallali

Ce qui se tramait dans les officines du Clan et des marabouts de la politique au service du tyran en perdition est maintenant exposé sur la place. Puisque lui-même, le meneur de la chorégraphie vient de donner le ton de la danse à suivre. D’après lui, ça sera au premier trimestre de l’année prochaine. Tout cela est, en effet, franchement nauséabond. Pauvre Congo, quand retrouveras-tu ta grandeur avec un vrai homme d’État à sa tête ?

L’opposition congolaise ne manquera pas de sortir du bois pour dénoncer une nouvelle violation, une forfaiture, une mascarade…J’en passe On le dira jamais assez « gouverner, c’est prévoir », or, nous savons des gens en face qui suivent comme un chien tenu en liesse la direction que Sassou leur impose. À quoi ça sert de tergiverser avec une rhétorique à laquelle votre adversaire est sourd. Oui, c’est la politique du travestissement de la vérité, du harcèlement jusqu’à l’hallali, la politique du machiavélisme abouti, de la moisissure avancée et alors ! C’est le vrai visage que Sassou. Seulement, nous sommes à un état de pourrissement du fonctionnement de l’État à son plus haut niveau, extrêmement surprenant et préoccupant.

La vraie question est : face ce maelström politique excellant dans tout ce qui est puéril pourquoi l’opposition lui oppose cet attentisme affligeant ? Dit-elle convaincre le peuple comme quoi il ne savait pas ce qui se tramait ? Nous avions l’impression que le 20 octobre 2015 n’a jamais eue lieu. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui se préparait. Pourquoi avons-nous une opposition si manipulable, complaisante à l’extrême envers tous qui massacrent, pillent et dégradent le pays ?
Mr Sassou adopte une stratégie de victimisation à chaque fois qu’il est mis en cause dans une affaire notamment pour le cas express de violation de la constitution. Sa défense n’a jamais varié. La recette est toujours la même : un kilo de « c’est un complot tribalo-ethnique », 500 grammes de « après moi, c’est le déluge », saupoudré de « qui pour me remplacer, j’ai façonné leur existence » et assaisonné d’« il n’en aucun projet a part vouloir mon départ».

En suivant cette stratégie de « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Les Burkinabé courageux qui sont mobilisés pour prendre leur destin en main ne nous ont-ils pas montré le chemin ? Donnons-nous les outils nécessaires pour contrer les terroristes politiques. Faut-il attendre de nouveau le passage à l’acte de ces sanguinaires assoiffées du pouvoir nous massacrer pour réagir ? Faisons de ces falsifications, de ces mensonges des délits. Sassou noie le débat ou cherche à déplacer le débat du terrain qu’il affectionne le mieux : la violence. Cela lui permet de détourner l’attention de son électorat du Nord sur ses dérives aujourd’hui béantes.

Bien que ça ne fasse plus aucun doute que Sassou à transformer notre pays de liberté en citadelle verrouillée par ses soldatesques. Chacun sait que la liberté des Congolais est aujourd’hui sur la balance entre soumission et rébellion.

Cette attitude attentiste de l’opposition est très surprenante voir dangereuse. Pourquoi ne propose-t-elle des solutions qui sont déjà en leurs positions (puisque nous discutions de cela depuis le mois de septembre 2015) Les solutions existent, des plans d’attaque et d’action sont possibles. Il faut les trouver, les décider et que nos dirigeants de l’opposition soient eux-mêmes convaincus de leur efficacité et soient crédibles. Qu’ils fassent preuve de volonté, de fermeté et de détermination. De courage aussi. Autrement, il ne nous reste plus que la scission du pays. Car nous sommes nombreux à rejeter la domination des Nguesso

Jean-Claude BERI