Non content d’avoir conduit le pays dans l’insolvabilité et la banqueroute, monsieur Sassou Nguesso a décidé de livrer notre pays aux fonds vautours. En clair, il a pris la décision de s’associer aux fonds d’investissements spécialisés dans le rachat des dettes pourries communément appelés « Fonds vautours ».
Les congolais se souviennent encore de la misère que ce genre de fonds d’investissements avait fait vivre à notre pays.
Après la désillusion de certains caciques du pouvoir (Kiki, Bouya, Ondongo et Ganongo) en Chine et l’annonce du taux d’endettement de 120% du PIB qui met le pays en situation de surendettement et d’insolvabilité, monsieur Sassou Nguesso, conscient du fait que le FMI reste la seule issue avant la banqueroute, a décidé de lancer l’opération « MBOMA CONGO ».
Les arriérés de paiement aux créditeurs étrangers ont beaucoup augmenté. Ils sont évalués à plus de 56 milliards de FCFA par le FMI (85,3 millions d’euros). C’est à la Chine, son premier prêteur, que le Congo Brazzaville doit le plus d’argent, suivie de la France et du Brésil.
La Chine, son premier prêteur, refuse aujourd’hui de rééchelonner la dette du pays sans autre garantie (les affaires sont les affaires, même entre frères). Pékin verrait finalement dans le FMI un outil propre à contraindre le Congo Brazzaville à une meilleure gouvernance budgétaire.
Nos très rusés frères chinois
Les caciques du pouvoir congolais croyaient avoir non seulement contourné les mécanismes de bonne gouvernance de la zone Franc, en plaçant les 14 000 Milliards de CFA d’excédents budgétaires accumulés entre 2003 et 2014 dans les comptes personnels et d’État en Chine. Mais aussi pris le pays en otage en prenant possession de toute sa richesse.
C’était sans mesurer la ruse et la force du monstre asiatique. La Chine ne vient pas dans notre pays pour nos beaux yeux ou pour la beauté de notre pays. La chine vient au Congo Brazzaville pour faire des affaires et dans le domaine des affaires, c’est toujours le plus rusé ou le plus fort qui gagne.
La Chine a ponctionné jusqu’à épuisement les réserves de l’État congolais dans ses banques au titre du remboursement en capital et en intérêts de la colossale dette consentie au Congo Brazzaville. C’est ainsi qu’il n y a plus rien des Fonds placés en Chine pour le compte de l’État congolais en faveur des générations futures. Ce compte a fait couler beaucoup de salive dans notre pays, chacun se demandait où était passé toute cette manne financière.
En effet, pendant 11ans le Congo Brazzaville avait les budgets les plus importants de la CEMAC, les autorités exhibaient les taux de croissance à deux chiffres et les excédents budgétaires dévolus aux générations comme un gage de bonne gestion. Aujourd’hui c’est la douche froide, il n’y a plus d’argent pour les générations futures. Plus rien, pas un sou.
S’agissant des Fonds en leurs noms propres, là encore, le géant asiatique a montré toute sa ruse. Ils ne peuvent pas en tant que non-résidents, faire des transferts entre la place financière chinoise et d’autres places financières en tant que particuliers des montants supérieurs à 1 Million de dollars US.
Ils sont donc contraints de reverser dans les comptes de l’État l’argent de leurs comptes privés pour permettre le transfert de plus d’argent.
Mais, problème : Dès qu’ils mettent l’argent dans les comptes de l’État congolais, les banques chinoises raclent automatiquement tout ce qui s’y trouve en raison du paiement de la dette.
La dernière tentative ou mission conjointe conduite par Denis Christel Sassou Nguesso, Jean Jacques Bouya, Gilbert Ondongo et Calixte Ganongo pour tenter de convaincre les autorités chinoises d’intervenir pour que « leur argent » soustrait de la comptabilité congolaise, reversé dans les comptes de l’État congolais ne soit pas englouti dans la dette a échoué.
Toutes les combines mafieuses des autorités congolaises sont désormais exposées sur la place publique et, les milieux financiers internationaux qui sont très frileux et sensibles n’accordent plus aucun crédit à notre pays. Après moult hésitations, les agences de notation ont fini par lancer les alertes : le Congo Brazzaville est désormais un pays dangereux pour les financiers du monde entier.
Conscient de la gouvernance hasardeuse des autorités congolaises, mêmes nos amis chinois multiplient désormais les garanties avant de s’engager. Ainsi, les investissements chinois dans les futures zones économiques spéciales seront transformés en prêts à l’État congolais ; une autre manière de se garantir contre les mauvaises surprises, les investisseurs français prennent des assurances tous risques auprès de la COFACE qui est une agence de l’administration française pour se prémunir contre les investissements dans les pays à risques.
La tentative désespérée de la titrisation de la dette ?
Pour faire simple, la titrisation c’est mettre sur papier sa dette, ces papiers sont appelés titres. Ces titres sont alors proposés aux entreprises qui vont les acheter et donc transférer sur eux la dette.
La technique financière est simple, il s’agit d’améliorer la solvabilité de l’émetteur en sortant de son bilan ses dettes ou ses créances.
Ce sont donc environ 4 Milliards de dollars de la dette intérieure qui vont être transférés sous formes de titres à des sociétés privées dans les conditions opaques. D’ores et déjà le cabinet Johnson est désigné pour préparer cette titrisation.
L’objectif de ces acrobaties financières pour monsieur Sassou Nguesso est double, baisser le taux d’endettement à moins de 100% du PIB pour se donner une marge dans les négociations avec le FMI et espérer un programme de financement de l’institution financière internationale.
Dans la perspective de l’échec, accepter le dialogue et partir avec des garanties mais en laissant le pays à la merci des Fonds d’investissements vautours qu’ils mettront sur pieds eux-mêmes ou en deviendront actionnaires.
Le blanchiment de la dette
En effet, le Congo Brazzaville n’ayant pas d’entreprises qui peuvent supporter la titrisation d’une dette de 4 Milliards de dollars, ce sont des Fonds spécialisés dans le rachat des dettes qui vont s’emparer de cette dette et dans la situation actuelle, il est possible que même ces sociétés rechignent à acheter la dette du Congo. Il est alors fort possible que la titrisation ne soit qu’une vaste opération de blanchiment qui visera à trouver le moyen de ramener via ces Fonds d’investissements toute la manne financière qu’ils ont volé à l’État et planquée dans les paradis fiscaux. L’idée étant de ramener l’argent au pays pour la mise en exécution du plan de succession de père en fils.
Monsieur Sassou Nguesso veut laisser le pays dans les mains des Fonds vautours qu’ils vont créer ou prendre des parts pour bien savonner la planche à celui qui le succédera si ce n’est pas son fils.
En effet, dès qu’ils quitteront le pouvoir, pour ne pas que l’on remonte jusqu’à eux, ces titres vont passer d’un fond à un autre et revenant encore plus cher au Congo Brazzaville qui sera contraint de racheter ces titres. En clair, la titrisation de 4 Milliards de dollars pourrait coûter très cher au pays. Surtout dans la situation actuelle, la dette du Congo ne peut être rachetée à un taux raisonnable. L’argent planqué dans les paradis fiscaux servira via les fonds vautours au rachat de cette dette intérieure. Mais le Congo Brazzaville serait alors tenu de payer l’exorbitante dette intérieure qui sera ramené de 4 Milliards de dollars à environ 7 Milliards de dollars en titres sinon plus.
Dans l’éventualité où il arrive à nous imposer son fils, il n y aura aucun problème, les fonds vautours seront remboursés au rythme de monsieur Christel Denis Sassou Nguesso puisqu’en réalité il s’agit de son propre argent. Mais, s’il ne parvient pas à imposer son fils à la présidence de la République, le nouveau pouvoir subira donc les pressions des Fonds vautours et ces titres seront revendus à souhait de façon à multiplier la dette du Congo Brazzaville et empêcher le nouveau pouvoir d’envisager le développement du pays.
C’est ce qu’ils appellent diriger debout. Les congolais ont connus le « voté pour moi si vous ne voulez pas retourner dans les forêts », maintenant on leur propose le « voté pour mon fils si vous ne voulez pas le chaos financier du pays ».
Chers compatriotes mettons-nous au travail et dénonçons partout cette escroquerie.
Petit rappel pour mieux comprendre :
Les montants affolants prêtés par monsieur Sassou Nguesso au nom du Congo Brazzaville : Côte d’Ivoire : 100 milliards de FCFA ; Niger : 50 milliards de francs CFA ; Guinée : 50 milliards de francs CFA ; BDEAC : 50 milliards de francs CFA ; République centrafricaine : 25 milliards de francs CFA.
Ils ont ouverts des comptes privés dans les paradis fiscaux pour cacher l’argent qu’ils ont volé.
Ils ne peuvent pas établir des liens entre ces comptes et ceux de l’État et la lutte contre le blanchiment étant amplifié par celle contre le terrorisme, les transferts de fonds sont devenus un vrai casse-tête pour ceux qui ne peuvent pas en justifier l’origine des fonds.
Ils ont ouvert en Chine les comptes de l’État et aussi leurs comptes privés. Depuis 2014, les comptes de l’État congolais en Chine sont ponctionnés pour le remboursement de la dette au point qu’ils sont vides aujourd’hui. Mais dans leurs comptes privés, ils ont énormément d’argent.
Avec la complicité des chinois ils parviennent à faire des virements de leurs comptes privés chinois vers les comptes de l’État congolais en Chine. Mais seulement, à chaque fois que l’argent est viré de leurs comptes privés vers les comptes de l’État congolais, les chinois raclent automatiquement à titre de remboursement de la dette.
Le voyage de la Chine pour essayer de rééchelonner la dette congolaise.
L’idée c’était de tenter gagner du temps pour surseoir le paiement pendant quelques mois. Ce qui devait donc leur permettre de faire les virements de leurs comptes privés vers les comptes de l’État congolais sans que les chinois ne ponctionnent de cette façon, ils auraient eu assez d’argent pour virer au Congo et pour résister encore et surtout fanfaronner. Mais ça n’a pas marché.
Les chinois ont refusé le rééchelonnement de la dette congolaise. C’est à partir de là qu’ils ont pensé pouvoir virer dans un compte de l’État congolais ailleurs. Mais seulement n’étant pas résident chinois, ils n’ont pas pu faire des opérations financières entre la Chine et l’extérieur au-delà d’un certain montant. L’idée c’est que tu ne vis pas ici déjà comment tu as pu accumuler autant d’argent ici et surtout de quel droit et pour quelle raison ponctionnes-tu de notre autant d’argent.
Patrick Eric Mampouya