OÙ SONT PASSÉS LES MILLIARDS DU CONGO? 20 MOIS D'ARRIÉRÉS DE SALAIRES DUS AUX TRAVAILLEURS DU CNLS, ABSENCE DES ANTIRETROVIRAUX…

cnls-congo-6572746Pendant que Denis Christel Sassou Nguesso « Kiki le Zaïrois », Gilbert Ondongo, Jean Jacques Bouya… baignent dans une opulence qui n’a d’égal que celle des Emirs du Koweït, les indicateurs sociaux du Congo se dégradent considérablement. Il n’y pas longtemps que Gilbert Ondongo et « Kiki » ont été respectivement cités dans des scandales financiers au Portugal et « Panama Papers ».

Tant pis pour les pauvres congolais. Ils n’ont qu’à crever de misère! Faute d’argent, les travailleurs du CNLS (Comité National de Lutte contre le Sida) sont déjà à 20 mois d’arriérés de salaires. Aïe!!! Conséquence, ils ont lancé un mot d’ordre grève depuis le 30 décembre 2015. Le pire est que le Congo manque d’antirétroviraux pour le suivi des personnes infectées du Vih-sida. Où est donc passé le plein d’argent dont parlait, d’un air arrogant, Ondongo Gilbert dans ses interventions?

cnls20000-2115375Comment peut-on admettre l’absence au Congo des antirétroviraux et plus de 20 mois des arriérés de salaires des agents du CNLS alors que le Congo bénéficie des subventions à coups de milliards de F.CFA de l’ONU-SIDA ?

La Commission Nationale de Lutte contre le Sida (CNLS) a cessé toute activité au Congo suite à des défauts de financement ayant provoqué un non-paiement des salaires des travailleurs de cette structure et l’achat des réactifs pour l’examen et le suivi des malades.

Au mois de novembre 2015, les travailleurs du CNLS s’étaient mis en grève pour réclamer les 20 d’arriérés de salaires.

Le manque de financements alloués par l’État a eu pour conséquence immédiate la rupture des antirétroviraux pour soigner les personnes porteuses du VIH depuis le 30 novembre 2015. Les personnes séropositives ou atteintes du sida n’ont aujourd’hui plus de quoi se soigner. On évoque une rupture de stocks dans tout le pays. Il y a donc péril en la demeure pour la population congolaise toute entière.

Le gouvernement a mis fin au programme de lutte contre le sida alors que la banque mondiale a financé ce programme à coups de milliards. Où est donc passé cet argent ? Que dit l’ex ministre de la santé François Ibovi ? Quelles sont ses explications face à ce crime de masse organisé ?

La réponse de l’OMS, informée de ce qui s’apparente à un massacre, tarde toujours à arriver. Le personnel du CNLS lance par cette publication un appel urgent aux médecins et autres professionnels de la santé de la diaspora pour se mobiliser afin de trouver des solutions. Le Congo n’a plus de programme de lutte contre le sida.

Pour la petite histoire, par simple potentat d’orgueil, Brazzaville a récemment rassuré l’Onu-Sida qu’elle pouvait désormais absorber les charges de prise en charge des personnes infectées. Et ce, par l’acquisition à 100% aux frais de l’Etat, des antirétroviraux. C’était juste le matalana à la Sassou (être bien vu, même si on n’a rien).

cnls-3922813Au-delà de la volatisation et de la distraction des fonds y relatifs par François Ibovi, l’ex ministre de la santé, force est de reconnaître que l’assèchement financier auquel le Congo fait face depuis la dégringolade du prix du brut sur le marché international n’y est pas étranger.

Bien plus, l’essentiel des sous du Congo a été distrait dans les dépenses de prestige, juste pour un tape à l’œil: festins, prêts à la Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, RCA, Niger, financement de certaines dépenses de la Cop21, Jeune Afrique, cabinets de lobbying, achats de conscience et d’armes, entretien des milices de Tchambitso et de Jean Fançois Ndenguét, soutiens à Nkurunziza, campagnes Macky Sall et IBK…

Tout ça pour s’assurer du soutien diplomatique au moment de faire passer son projet anticonstitutionnel et de s’autoproclamer président en vue de mourir au pouvoir au Congo-Brazzaville.

La folie des grandeurs de Sassou a mis le Congo dans une situation bien pénible. A cette allure, un tsunami social s’annonce au Congo dans les mois à venir. Je crois que le mécontentement est si grand que l’opposition n’aura plus à combattre. Sentant ce danger venir, tous les nouveaux ministres cherchent déjà à s’en mettre pleines les poches avant qu’il ne soit trop tard. Leonidas Mottom, le ministre de la cul-ture et des arts pornographiques (1) a déjà demandé au BCDA de lui trouver des fonds de fonctionnement de son cabinet (ce qui vient d’être fait), le directeur d’une compagnie de téléphonie mobile a discrètement rencontré Juste Ibombot, le nouveau ministre des Postes, semble-t-il, papa pasteur, pour lui souhaiter la bienvenue, nguiri et cartes de recharge téléphoniques à l’appui… C’était à OLYMPIQUE Palace. Mon oeil!

Elie Smith

(1) – Claudia Yoka démissionne du ministère de la culture pour des raisons morales par rapport à son nouveau ministre de la cul-ture

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À BRAZZAVILLE LES SCÈNES DE GUERRE NE MANQUENT PLUS !!!

rond20point20ebina20fusillade-9957980Ce matin, il y a eu des tirs aux armes de guerre à dragage non loin du carrefour Koulounda (Ouenzé) et l’hôpital de Talangaï. C’est la chienlit crée par Mr 8% Sassou Nguesso qui continue. Ce pays est devenu ingouvernable avec toutes ces milices et hommes en armes.

ROND POINT EBINA (FUSILLADE)

Ce matin à 9 heures la police a semé la panique dans les quartiers des arrondissements 5 et 6, Ouenzé et Talangaï ! Des coups de feu ont résonné pendant une demi-heure et c’était la débandade partout! Des enfants qui sortaient des Ets scolaires et couraient dans toutes les directions, des enseignants, des vendeurs, des vendeuses et des piétons paniqués abandonnaient leurs marchandises et couraient en priant pour certains. Ces scènes de guerre sont courantes dans Brazzaville et on continue à nous parler de paix comme si les armes qui crépitent tout le temps n’en disent pas assez sur la vraie situation de la ville ! Là aussi on va encore nous sortir des Ninjas Nsiloulou comme le 4 avril dernier?

Arrêtez de prendre les gens pour des cons ! Ainsi on peut se réveiller un bon matin à Brazzaville et mourir d’une balle perdue sans avoir rien demandé !

Ce matin à 09 h pendant que la police militaire interpelle une policière a moto sans casque, une B.J du G.R.B arrive et encercle les militaires. Balles au canon, les policiers ont pris les dispositions de combat ce qui a provoqué la panique au sein de la population qui chacun à chercher avoir des ailles. 02 minutes plus tard, un coup de feu retenti et c‘est la fusillade. pendant pratiquement 05 minutes de feu nourris, c‘était le chacun pour soi. les policiers, après avoir reçus en réplique un feu nourri de la part des militaires, ont pris la poudre d‘escampette. Bilan : deux blessés dont un policier et un civil, un policier capturé et tabasser à mort. Les autorités de la force publique sont arrivées sur les lieux ont maitrisé la situation. A noter que la population s‘est rangée du côté des militaires en huant et jetant des pierres sur les policiers. Applaudissant en passant les militaires en scandant « POLICIERS AZA CIVILS, MILITAIRES AZA MBILA SOLO TO KO BANGA TE ». Présentement, au moment où je vous écris, la circulation a repris ainsi que les commerces.

PS: Rappelons que samedi passé la même scène s’est aussi déroulée à Mfilou derrière l’hôpital de l’amitié sino-congolaise.

C.A