Monseigneur Daniel MIZONZO, Évêque de Nkayi,
Une tentative d’assassinat vient apparemment de viser Monseigneur Daniel MIZONZO, Évêque de Nkayi, au sud du Congo
Quelques réactions
Réaction de Jean-Claude BERI
Mgr Daniel MIZONZO, Évêque de Nkayi, au sud du Congo a été victime d’une tentative d’assassinat dans la journée du 2 Janvier 2019
Un gendarme clairement identifié a pointé son arme en direction du prélat en le menaçant de l’abattre. Une source contactée sur place rapporte que le gendarme se serait vanté « Je suis MBOCHI, je peux vous tuer »
Difficile pour l’heure de répondre avec exactitude sur cette tentative. Mais certains observateurs font déjà le lien entre cette tentative d’assassinat et les prises de positions très tranchées ces derniers mois du prêtre sur certaines questions d’actualité congolaises.
J’insiste en disant que si SASSOU NGUESSO aime ce pays, il devrait plutôt se garder de prêter une oreille attentive à ceux qui lui demandent de tuer les hommes d’église en service au Congo. Il a déjà les mains imbibées de sang du Cardinal Emile BIAYENDA. Cette nouvelle tentative montre bien qu’il y a une conspiration à grande d’échelle de la part du pouvoir pour annihiler la volonté populaire d’où elle vienne. Mgr Daniel MIZONZO n’a jusqu’ici fait aucune déclaration sur cette tentative d’assassinat. C’est au terme de l’enquête qui a été ouverte qu’on en saura un peu plus.
Nous y reviendrons…
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Réaction de Jean Didas
Une tentative d’assassinat vient apparemment de viser Monseigneur Daniel MIZONZO, docteur en philosophie, Évêque de Nkayi, au sud du Congo.
En cas de confirmation de la nouvelle, il ne faudrait pas hésiter à présenter SASSOU NGUESSO – qui s’est arrogé à Brazzaville un droit de vie et de mort à l’égard des Congolais – comme l’instigateur de cette tentative.
C’est ici qu’il est important de rappeler que SASSOU NGUESSO est connu pour les crimes de sang qu’il a commis à l’encontre de nombreux Congolais. En effet, il a, notamment, tué un Président congolais en exercice, liquidé un Cardinal congolais et planifié dans une région du Congo un génocide exécuté selon ses directives techniques.
SASSOU NGUESSO craint d’être emporté dans son pays en cas de changement de régime à Kinshasa. Il est possible que des sacrifices humains lui aient été demandés pour pouvoir sauver son pouvoir. Et on sait que dans ce cas, il ordonne l’assassinat d’une grande personnalité ou un massacre humain dans la région du Pool.
Je veux assurer Monseigneur MIZONZO de mon soutien.
J’ai connu l’abbé MIZONZO à la fin des années 1990 à Paris où il venait régulièrement en qualité d’étudiant en doctorat à l’Université Paris IV sous la direction de Jean-Luc MARION, important philosophe et théologien, ancien conseiller théologique du Cardinal Jean-Marie LUSTIGER. C’est un de ses anciens professeurs à l’Université de Brazzaville – son premier formateur en philosophie – qui me l’avait présenté. Spécialiste en pensée d’Emmanuel LEVINAS – plus spécialement par rapport à la question de l’altérité -, Monseigneur MIZONZO est le premier Congolais titulaire d’un doctorat en philosophie délivré sous le sceau de la prestigieuse Université Paris IV. Son passage dans cette Université où il fut dirigé par Jean-Luc MARION – déjà au sommet de son art à ce moment-là – a fait beaucoup de bien aux chercheurs congolais en philosophie, puisque trois autres d’entre eux y sont également devenus docteurs en philosophie, dont un docteur d’Etat.
Il est souhaitable que les 9 évêques du Congo fassent une déclaration dénonçant la lâcheté de cette tentative d’assassinat.
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Réaction de Didier Mahouèle Ma Makita
ALERTE : MONSEIGNEUR DANIEL MIZONZO A ÉCHAPPÉ À UN ASSASSINAT TRIBALISTE. Ce jour, les autorités civiles, politiques et militaires du Congo ont présenté leurs excuses et ont demandé pardon à Monseigneur Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi.
Le général de gendarmerie, la DGST, le procureur de la république, la plus haute hiérarchie de la police, tout le monde est passé voir l’évêque. L’homme de Dieu a accepté le pardon du général et la réconciliation au nom des vertus théologales,
Foi, Espérance et Charité car il a accepté cette Croix du Christ En effet ce mercredi 02 janvier 2019, un gendarme a failli assassiner l’homme d’église à un rond-point de Loudima, ville de son diocèse où sa mission pastorale l’avait conduit. L’évêque n’avait commis aucune infraction, mais le soldat a pointé son arme vers le pasteur qui ne doit la vie qu’à l’intervention de personnes heureusement présentes sur les lieux.
La seule explication donnée par le gendarme : >