L’OPPOSITION A-T-ELLE ÉCHOUÉE À SA MISSION?
La vérité réside sur le fait que le échecs accumulés par l’opposition sont l’effet de scélératesse en son sein. Les tribulations du Pasteur Ntoumi, du Général Jean Marie Michel Mokoko, de Paulin Makaya, André Okombi Salissa, Modeste Boukadia et bien d’autres font sans nul doute suite aux trahisons perpétrées par ceux là même à qui ils avaient fait confiance et cru à leur sincérité. Est-ce la raison de l’existence au Congo de deux collectifs de partis de l’opposition? Une opposition ou les leader sont persécutés. Certains sont victimes d’un vote d’ostracisme des caciques du pouvoir, emprisonnés et torturés pour des raisons fallacieuses, d’autres ont réussi à se mettre à l’abri pour des raisons de sécurité, tout en continuant la résistance. Par contre l’autre collectif est formé d’opposants, appelé dans certains milieux “los renegados” que l’on traduit en français par “les renégats”. Elle mène des actions qui consistent à critiquer le pouvoir et paradoxalement en approuvant sa politique tout en l’accompagnant sans scrupule dans sa mal gouvernance.
La crédibilité de cette thèse se confirme par le message audio de monsieur Mabilemono. Ce dernier met en évidence une thèse de félonie commise par un éminent leader de L’IDC, FROCAD. D‘autre part plusieurs témoignages des membres de l’opposition et des déclarations sarcastiques des membres du clan Nguesso, consolident l’idée d’un malaise dans les rangs d’une opposition infiltrée par le pouvoir .
Cependant une lettre ouverte écrite par l’un des collectifs des partis qui se proclament de l’opposition congolaise, interpelle Denis Sassou Nguesso sur ce qui se passe réellement dans la région du pool. Dans cette missive nous avons pu percevoir certaines informations qui démontre une fissure dans les rangs de ce qui reste encore d’une armée congolaise en lambeau.
Ce qui montre que la trahison est devenu un sport national au Congo. Les uns, trahissent dans le cadre de leur conviction et pour le combat de libération, alors que les autres ne sont que la réincarnation de Judas Iscariote.
COMMENT ET POURQUOI EN SOMMES NOUS ARRIVÉS LÀ
L’artisan de cet amalgame et du désordre qui s’ensuit n’est autre que Denis Sassou Nguesso. Sassou Nguesso rêvait d’un Congo sous la domination de son clan. C’est pourquoi il a d’une manière perfide, systématiquement écarté tout ceux qui l’avaient emmené en 1997 au pouvoir par les armes, pour s’entourer des membres de son clan. Au demeurant, il a longtemps abusé de leur confiance par des discours démagogiques. Plus rusé que ces derniers, il s’est vite érigé en homme fort et incontournable. Tous ceux qui croyaient à son intégrité et sa moralité se sont vus pris en otage par l’homme qu’ils ont aidé, sans doute par erreur, à devenir président et ensuite un véritable monarque. Ils furent probablement surpris par la métamorphose de ce camarade de lutte qui désormais les traitait comme des simples sujets qui lui devaient dorénavant adulations et louanges. Le comble de son plaisir était d’humilier les récalcitrants, de même que ceux qui avaient osé le braver ou essayé gentiment de le ramener à la raison. Son arrogance à atteint son paroxysme quand devant les médias, il a tenu des propos désobligeants face aux paisibles Rois des différentes tribus Congolaises, venus pourtant lui proposer des solutions pacifiques pour la crise de la région du Pool. Voilà ce qui démontre à merveille l’esprit et l’état d’un homme qui se prend pour un demi Dieu, disposant du droit de vie ou de mort de ces concitoyens.
SASSOU NGUESSO VICTIME DE SA POLITIQUE CLANIQUE.
Toujours est-il que le tyran était loin de deviner que les désagréments qu’il faisait subir à ses camarades pouvaient avoir des dates de péremptions. Aujourd’hui, c’est chose faite. La sentence est qu’il se retrouve seul, sinon en compagnie de ses sbires et quelques valets jouant à qui mieux mieux la politique de la girouette. Il en est conscient; pourtant il n’empêche que dans sa folie de grandeur, le dictateur a créer et transformer une crise qui a pour origine un referendum du changement de la constitution en passant par des élections truquées, en une guerre; celle du pool. Le but escompté est d’éviter le dialogue inclusif demandé par les congolais et qui risque de le mettre à mal. Pour lui, la condition d’un dialogue est que tout le monde soit d’accord avec ses desiderata. C’est sûrement l’erreur de trop qui sera probablement le clou dans le sarcophage de son pouvoir moribond.
Cependant, l’évolution des événements montre que le dictateur semble être en manque de cette panoplie d’hommes de troupes serviles qui hier étaient à même d’exécuter les yeux fermés et à la lettre ses plans machiavéliques. Les intrigues, les manigances, les complots, les coups tordus, la corruption, les coups fourrés, les assassinats. Tous ses compagnons politiques d’hier sans exception, sont passés par son rouleau compresseur. Certains en sont morts, ou devenus soit des opposants irréductibles, d’autres par contre se sont métamorphosés en opposants “du ventre”.
LA STRATÉGIE MACHIAVÉLIQUE DU TYRAN: LE CLAN ET L’ARMÉE
En dépit de cela, le dictateur s’en est allé plus loin dans ses errements en croyant qu’il pouvait transformer sa milice clanique de Tsambitso en une armée nationale. Or une guerre engendre toujours des victimes et Sassou Nguesso Denis a vite vu son piège se refermer derrière lui. Pourtant en bon jusqu’au boutiste il se doit de changer de stratégie. Il ne s’agit plus d’envoyer ses jeunes miliciens, qu’il a pourtant bien formé et préparé pour la cause, aller mourir dans une guerre qui en vérité n’a pas sa raison d’être. Sassou Nguesso Denis a en réalité conscience que tout peut se retourner contre lui. Les vicissitudes de la vie des assaillants au front, le stress et les rigueurs du front et du combat ont donné lieu à une désertion de certains jeunes. Ces derniers comprennent au fur et a mesure que cette guerre n’en vaut pas la peine de sacrifier leurs vies. Ils s’apercevront probablement très vite qu’ils ont tout à perdre alors que les résistants, eux n’ont rien à perdre.
En conséquence, le dictateur étant mis sur le fait accompli n’a eu d’autre choix que de contracter des mercenaires, des jeunes soldats des fac, et des jeunes désœuvrés en guise de milices à la solde du pouvoir. Pour ce qui est des miliciens de Tsambito, une infime partie de l’effectif est envoyée au front. Le despote sait d’une part qu’en cas de débâcle, il aura besoin d’eux pour défendre son dernier carré.
LA CARTE DE LA TRAHISON
Dans ces calculs machiavéliques, le tyran se doit de vite éradiquer cette poche de résistance qu’est le pool. Pour ce faire, il lui faut nécessairement un coup de main des fils du pool et du Niboland. Le soutien de certains leader du pool lui est nécessaire pour diviser, affaiblir et justifier les grands moyens utilisés pour mener à bien sa politique d’extermination. Un véritable génocide soutenu par les dirigeants français qui ont chèrement monnayé leur silence. Quant à la défection faite par certains leader du Niboland, la tactique consiste à isoler le pool et éviter que les régions du Niari, Bouenza et Lékoumou viennent en appui de leur frères du pool. Après avoir mater le pool, il ne restera plus qu’à Sassou Nguesso de convoquer une mascarade de dialogue de la paix qui sera dirigé par les leader du pool et/ou du Niboland, et remerciés en bonus par l’attribution de postes juteux. Tout cela a pour but de court-circuiter le processus de l’alternance démocratique, anéantir complètement les vrais opposants et d’enterrer les doléances du peuple.
Cependant nous sommes persuadés que Sassou Nguesso sera obligé de dialoguer quand il sentira les prémices d’une défaite militaire inéluctable. Il sera probablement trop tard, car les congolais connaissent à merveille le joueur et son jeu.
L’HEURE EST AU COMBAT POUR LA LIBÉRATION
Chers compatriotes, l’heure est grave. Le temps pour chaque congolais est au devoir. Notre appel est adressé à l’endroit des jeunes des régions des plateaux, du Niari, de la Sangha, de la Lékoumou, de la Likouala, des deux Cuvettes Est et Ouest, du Kouilou, de la Bouenza, du Pool; il ne nous est pas permis de trahir le général Jean Marie Michel Mokoko, messieurs Okombi Salissa, Paulin Makaya, Charles Zacharie Bowao, madame Munari, Modeste Boukadia, le Pasteur Ntoumi; tous ceux qui sont prêts à sacrifier leur vie, tous ceux qui l’ont déjà fait et tous ceux qui sont persécutés ou incarcérés. Notre devoir est de lutter pour eux, car nous sommes tous sur la liste des prochaines victimes du clan des Nguesso. Notre libération ne viendra que de notre détermination à éjecter ce pouvoir satanique. Il est désormais question de s’organiser, dans chaque région du Congo, en petits groupes autonomes pour des luttes partisanes. Il s’agit d’agir sur plusieurs fronts pour diviser et affaiblir Sassou Nguesso et ses sbires. En réalité, ils savent que malgré leur arsenal militaire sophistiqué et leur mercenaires, ils ne seront pas en mesure de faire face à des petits groupes organisés qui même avec des moyens modestes auront raison sur cette soldatesque. Les militaires républicains se doivent d’apporter une aide logistique aux résistants. La victoire sur le clan des Nguesso ne pourra être effective et réelle que si les forces d’autodéfense du Congo conjuguent leur lutte dans l’espace et le temps.
Patrick KIBANGOU