Quand la graine de l’idiotie et du tribalisme politique gangrène les Sassou

Depuis l’existence de notre République, il faut le dire sans ambages que nous n’avions jamais atteint ce degré zéro de l’idiotie et du tribalisme politique tel qu’il est instauré aujourd’hui au Congo-Brazzaville par le Clan SASSOU. Même les partisans les plus farouches de ce système s’indignent devant la montée de la gestion patrimoniale et clanique des richesses de l’Etat, des anti-valeurs, des actes anti-républicains, des incitations à la haine tribale, etc.

République patrimoniale et bananière imposée par Sassou

L’on se saurait taire ces actes dans une nation qui se dit républicaine, solidaire et égalitaire. Ces mots ne sont devenus aujourd’hui que des slogans creux pour amuser et endormir les enfants. D’une part on cultive le culte du vol, de la corruption, du favoritisme, de la discrimination et de l’autre on dénonce les réactions républicaines contre la montée de ces violations en se présentant sous des habits de victimes minoritaires.

Se voiler la face en ces temps si incertains pour notre nation est une erreur grave. Le dogmatisme et l’intolérance de toutes sortes semblent prospérer, de nombreuses valeurs comme : l’État de droit et la liberté d’exercer ses droits fondamentaux sont bafoués quotidiennement. Et pourtant le Clan Sassou s’organise pour faire passer toutes ces violations comme étant une « nouvelle forme de justice sociétale. »

Seulement là où le bât blesse, c’est que cette « fameuse nouvelle justice » est aux mains du clan SASSOU qui dispose du droit à la vie ou à la mort des autres Congolais.

Un Sassou peut décider d’arrêter ou libérer un délinquant, un pédophile, un violeur, un malfrat ou pire encore n’importe quel citoyen sous des motifs fallacieux.

Un Sassou peut décider de salir ou de réhabiliter un homme ou une femme sous un simple battement des yeux. « Cette nouvelle justice » qui veut imposer ses valeurs claniques en lieu et place des valeurs républicaines et congolaises pour concocter leur propre morale.

Un Sassou peut décider qu’au Congo la langue officielle administrative est le lingala (sans vouloir remettre en cause l’utilisation de lingala dans nos services) mais seulement  avons-nous pris la précaution en amont de traduire les textes, lois et autres articles régissant l’administration congolaise avant de se laisser prendre au jeu du penchant tribaliste… Sauf si leurs desseins seraient de ramer le Congo à l’ère de la pierre taillée où l’oralité faisait foi. Mais il n’est pas question de la dissolution de la morale mais la bestialité désormais affichée et la pornographie qui s’étalent, font partie de l’immoralité que l’on ne saurait admettre au Congo

Un Sassou peut décider que la télévision Congolaise peut baigner aussi longtemps qu’il le souhaite dans la médiocrité, l’incompétence et la soumission. C’est pas grave dès lors les acteurs ne peignent que  les frasques de la nouvelle République, ne dénoncent  les vols ou disparitions des millions de F Cfa dans les administrations ou encore ne créent un espace contradictoire sain et démocratique pour un débat républicain. La télé Congo , c’est la télé de sassou.

Un Sassou peut décider du bilan positif ou non de la gouvernance clanique. C’est normal le Congo est géré par lui et ses enfants. C’est eux qui gèrent la vente et l’approvisionnement du carburant au Congo.  Pire, il y a pénurie de kérosène à Brazzaville et à Pointe-Noire. Qui est le directeur de l’amont pétrolier de la SNPC (Achat et vente du pétrole) et Président du conseil d’administration de la CORAF, c’est bien le « Prince d’Aladin » ou « Kiki le pétrolier » : Denis Christel Sassou Nguesso. Le directeur commercial de la SNPC et un certain Teddy Christel Sassou Nguesso. C’est à eux de poser les questions, ont-ils été simplement interrogés?. Non la réponse est la promotion au fonction de  ministre des Hydrocarbures, J.p Tchystère Tchycaya qui n’est autre que le fiancé du moment de Cendrine Sassou Nguesso. Et que  vive la république Clinique

Comment peut-on tolérer cette pénurie de Kérosène pendant des jours dans un pays producteur de pétrole?

Le bal des hypocrites du clan Sassou dans une République bananière

Les tergiversations de Denis Sassou Nguesso et son clan sur la question du respect ou non de la constitution alors que les élections doivent théoriquement avoir lieu au mois de juillet 2016 sont d’un grotesque achevé et  d’un machiavélisme destructeur. Rusé, Sassou avance masqué sur les questions de respect de l’ordre constitutionnel ( plus pour longtemps…).

Étrange que cela puisse paraître, Sassou peut décider de passer outre l’avis de la majorité des Congolais en imposant dans un proche avenir un référendum sur le changement ou non constitutionnel. C’est normal puisqu’il est sûr de l’emporter avec une liste électorale tronquée.

On aurait pu s’en passer de toutes ces aberrations devenues la marque de fabrique de la gouvernance Sassou. Seulement l’heure est grave car par ces temps de déficits, de chômage et de grave crise économique de telles aberrations n’ont aucune justification rationnelle. Même si on ne lutte pas avec les mêmes armes et que le combat est inégal et le bon sens des uns se heurtant aux arguments d’autorité, au mépris et à la violence policière des autres, il faut bien l’ admettre qu’on est bien sous une dictature où les intérêts privés d’une infirme minorité, soutenue par les moyens de coercition étatique, sont considérés comme plus importants que l’intérêt général.

Jamais avec ces méthodes archaïque aux relents tribalistes, la modernité ni le développement du Congo ne seraient gagnés à coup de raccourcis, de mimétisme à la carte ou d’anesthésie généralisée des consciences. On ne construit pas une nation sur du sable mouvant.

Car, c’est de cela qu’il s’agit, ni moins ni plus : un plan machiavélique qui conviendrait parfaitement aux membres du clan Sassou qui utiliseraient les indices de développement, les performances économiques ou la qualité des systèmes d’éducation et de santé pour justifier largement une telle débauche de moyens pour servir leurs dessins. Mais le plan machiavélique est éventré d’avance. Ce n’est plus un secret pour personne que c’est au service d’une dictature clanique qui bâillonne tout un pays en le réduisant parmi les plus faibles d’Afrique que se battent ces dirigeants médiocres. La bande a ssssou se bat  pour ses biens,  les siens, leur pouvoir égoïste mais  surtout pas pour le peuple.

Nous savions déjà depuis son retour sanglant en 1997 par un coup d’état meurtrier que ce système pseudo-démocratique était en réalité une ploutocratie. Les oligarques au pouvoir font ce qu’ils veulent et se fichent totalement de la volonté du peuple. Depuis presque 18 ans, les médias aux ordres ont eu pour mission de faire basculer l’opinion en faveur de ce pouvoir patrimonial et clanique, symptôme typique qu’une République bananière.

On s’apprêtant à bafouer les institutions taillées à leur propre mesure, ils ont tombé le masque et montré que la phase II était prête : nous sommes officiellement dans un État totalitaire qui méprise le peuple, censé être souverain, et s’appuie sur la force policière pour le réprimer si jamais il avait des velléités de s’opposer à ses projets.

La dialectique marxiste fière au PCT fonctionne très bien : thèse, antithèse, synthèse. Jusqu’à maintenant, la tactique classique consistant à créer des oppositions de toutes sortes pour nous dresser les uns contre les autres avait bien fonctionné : riches contre pauvres, patrons contre employés, nord contre sud, jeunes contre vieux, hommes contre femmes, enfants contre parents, fonctionnaires contre privés… la liste est aussi longue que le diable est puissant. Ils créent des tensions et préparent le terrain à la guerre civile s’estimant en position de force puisque sur-armé.

Seulement, faisons attention, même si le virus est dans le fruit des « bébés Sassou » sortent progressivement de leur léthargie et ils commencent à en fabriquer d’autres en quantité industrielle pour s’accaparer du Congo. L’avenir est désormais entre nos mains. Nous savons ce qu’ils veulent faire,  allons-nous subir ou resister?

Par :  Jean-Claude BERI;
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