« La politique d’effet d’annonce pour amadouer un auditoire qui ne croit plus en vos promesses jamais honorées est une preuve de plus que l’indécence politique des dirigeants congolais a atteint un paroxysme décadent qui noie le gouvernement congolais dans son propre mensonge.» Jean-claude Beri.
Denis Sassou Nguesso, son clan et le PCT, en négligeant les enseignements encore récents de leur mauvaise politique qui avaient conduit le Congo-Brazzaville à un chaos politique, économique et social, viennent à nouveau de perdre le contact des réalités de la société congolaise et de plonger, comme de coutume, notre pays dans les profondeurs d’une dette abyssale affichée à 77% par Sassou et tous les autres voleurs et tricheurs d’Oyo, alors qu’elle en réalité de plus de 117% du PIB selon le F.M.I.
A force de conduire de façon hypertrophiée leur qualité de ruse, de maquignonnage, de mensonge, de vol, de corruption, de criminalité et d’associer ces pratiques à des mauvais choix des investissements pendant les excédents financiers, ils se débilitent et courent à présent eux-mêmes à leur perte.
Sassou, son clan et le PCT viennent de créer les germes de leur disparition, de leur destruction.
A la veille de célébrer les 57 ans d’indépendance, le Congo-Brazzaville a toujours du mal à décoller et à se concentrer sur une stratégie de sortie du sous-développement ou de pauvreté devenue presque chronique. Le pays ne cesse de se tourner vers l’ancienne puissance coloniale et des institutions financières internationales comme un gamin à qui on tient le bras pour traverser la rue.
Voilà notre mal récurrent, attendre que tout vient de la France. Lorsqu’on constate les exaltations de beaucoup de congolais aux actuelles gesticulations de MACRON, on peut-être que perplexe. Sommes-nous si incapable que ça de nous prendre nous-même en charge?
Combien de présidents français n’ont-ils pas proposé la même chose que MACRON et surtout pour quel résultat ? Ce qui se trame en ce net moment est plus profond que notre combat pour la libération. Nous ne nous lasserons jamais de vous dire c’est aux congolais d’enclencher la machine avant d’attendre l’aide des autres.
Après cinq décennies d’indépendance, doit-on vraiment s’interroger si l’ancienne puissance colonisatrice avait correctement coupé le cordon ombilical ? Regardons autour de nous, l’heure n’est-elle pas venue d’aborder un nouveau virage pour s’affranchir de la servitude néocoloniale ?
En tout cas la situation observée actuellement un peu partout dans tout le pays, donne tristement raison aux arguments brandis par certains observateurs qui visitent notre pays et qui remarquent justement que ; « les congolais ne s’aiment pas »; « les congolais aiment faire la fête au détriment de s’investir sur l’avenir » ; « les congolais sont tous corrompus »; « ils aiment le pouvoir pour le pouvoir sans une ambition collective ». La liste est longue de ces remarques qui fleurissent sans cesse sur l’image d’un pays à la dérive.
Les élections présidentielle truquées sont passées aux forceps, on vient d’être sodomisé (permettez-moi l’expression) sans vaseline à l’issue des dernières législatives. Pourtant on continue à tendre notre derrière pour subir la même chose pour les futurs élections sénatoriales dont on connaît déjà d’avance ceux qui seront nommés par ce pouvoir à la dérive.
Le FMI ne peut prêter de l’argent à Sassou et son gouvernement plongés dans le vol, la criminalité, le mensonge et la corruption
Durant des années, Sassou et sa bande de voleurs ont cru vendre aux Congolais leur mensonge en détournant les fonds publics. A présent, c’est le serpent qui se mord la queue. Notre pays, pillé est plongé à plus de 100% de dette curieusement quelques faux politiciens se réveillent et se rejettent la balle oubliant qu’ils ont été à la tête de cette machine infernale à fabriquer les déficits.
N’ont-ils pas aussi quelque part contribué à cette descente aux enfers économiques ? Certaines ont été ministres flambeurs utilisant les caisses de l’Etat comme si c’était leurs économies personnelles, d’autres ont occupé des postes dans des institutions financières chargées justement de contrôler les dépenses de l’Etat. Qu’ont-ils fait au moment où ces stratégies mafieuses s’opéraient sous leurs yeux ? C’est vrai que le pouvoir de Sassou et toute sa bande de pilleurs mériteraient d’être flagellés sous la place publique. Seulement un peu de cohérence ils n’ont pas bouffés toutes ces sommes astronomiques tous seuls. Certains qui se retrouvent aussi dans l’opposition aujourd’hui ont grandement contribué à creuser le trou de cet énorme déficit.
Le FMI qui s’offusque aujourd’hui de cette gabegie financière réalisée par les tenants de ce pouvoir moribond n’est-il pas le gendarme financier du monde ? Pourquoi a-t-il laissé se réaliser ces opérations dont il savait pertinemment que cela allait à l’encontre des règles de la bonne gestion économique. En 2013, le FMI a pourtant bien accordé son aval pour que le Congo, pays fragilisé économiquement débourse un prêt de 100 milliards à la Côte-d’Ivoire ? Mais de qui se moque-t-on ?
C’est la preuve encore une fois de plus, comme nous cessons de le dire que l’immoralité de certains politiques congolais n’a pas de limite.
Le peuple congolais dénonce le poids des inerties et du sectarisme clanique qui bâillonnent la justice congolaise depuis le retour sanglant de ce pouvoir tribalo-militaro-pilleur et tricheur à la tête de la nation. Ne pas vouloir répondre à cette attente populaire de justice sera là un déni de la souveraineté du peuple congolais. Il faut une exigence de justice socio-judiciaire qui soit placée tout en haut des priorités pour recréer un pacte de confiance entre les congolais et l’État. Pour ce faire, une vraie justice morale et économique doit s’installer.
Le malaise actuel des Congolais tient pour une large part au fait qu’ils vivent dans une société devenue anachronique. Des réunions et des symposiums sont organisés pour ne pas agir, pour fuir et occulter la réalité. Qu’à rapporter les années de municipalisation accélérée? Mais nous savons tous combien cela a coûté à l’Etat congolais. Supplice, l’étalage des biens mal acquis, l’insolence des enfants rois du pouvoir qui se targuent d’acheter tout le Congo. Où ont-ils eu cet argent ? Fallait attendre 2017 pour que ce qui pendait sur nos têtes depuis les années 2000 soient considérés comme un danger sociétal ?
L’on nous a promis faire des réserves pour les générations futures. Aujourd’hui l’espoir de toute la jeunesse est bloqué et une vocation au chaos (K.O.) se confirme tous les jours. La jeunesse a du mal à clarifier son avenir qui en vaille la peine avec un déficit aussi colossal. Ont-ils eu ne fût-ce que la décence de se justifier devant cette jeunesse sacrifiée ?
Les milliards de f. CFA de gaspillage, de vol organisé, de détournement lié à la corruption ont de quoi agacé l’ensemble des citoyens congolais. A tel point que le gouvernement congolais est devenu une équipe fantoche à la tête un capitaine discrédité, déshonoré, pataugeant dans son propre mensonge. Les preuves accablantes mises en lumière par plusieurs enquêtes accréditent toutes la thèse d’une organisation systémique de corruption instaurée au sommet de l’état avec des ramifications sur toutes les administrations. La démonstration de la gestion chaotique de la chose publique et le pillage minutieux des richesses nationales par les sbires au service du pouvoir ont atteint des proportions de nuisances économiques et sociales inimaginables en termes de régression. L’heure n’est plus à la recherche des preuves pour justifier des faits qui sont aujourd’hui avérés.
Nous savons tous où est partie la richesse accumulée depuis 15 ans. Les BOUYA, Denis Christel SASSOU, Edgar Nguesso, bref tous les Sassou et les autres ne sont pas nés riches ni encore moins ont gagné leur argent à la sueur du front mais ils ont simplement dépecé méthodiquement le Congo. C’est à eux de rendre l’argent du Congo et de subir un éventuel plan d’ajustement structurel du FMI, pas aux Congolais.
Comme je l’ai déjà dénoncé en 2010: « La société congolaise est une société à l’abandon, en perpétuelle usure morale et décrépitude. Le constat est alarmant et très inquiétant. C’est une société congolaise fragmentée en mal d’ambition collective qui se dessine chaque jour en creusant progressivement une atmosphère soupçonneuse et désarmante. Cette situation, connue de tous, provoque aujourd’hui un sentiment de repli sur soi, une volonté manifeste de se protéger de l’autre avec en toile de fond un sentiment sous-jacent d’injustice. Désormais, ceux qui respectent la loi sont parfois moins bien traités que ceux qui la bafouent quotidiennement. L’émergence d’un sentiment de « Racisme social » voit le jour mettant en concurrence les Congolais non pas pour faire éclater l’excellence au travail, mais bien pour encourager la frustration et la médiocrité. » (1)
Face à la culture de la médiocrité et du vol, il nous faut instaurer plus d’exemplarité au sommet de l’état. On ne le dira jamais assez, il est indécent pour les hommes politiques congolais d’étaler un patrimoine douteusement acquis tout en réclamant des efforts aux citoyens privés du minimum. L’expansion de la corruption devenue le sport favori des hommes politiques met gravement en danger toute volonté de bonne gouvernance et toute ambition nationale de démocratisation de l’administration congolaise. En favorisant le clientélisme des uns au détriment de l’excellence par la méritocratie des autres, l’Etat crée du communautarisme qui alimente aujourd’hui le pseudo débat déplacé sur le clan et la région. Si l’Etat lâche ses minorités dans la fosse aux lions, celles-ci ne peuvent que resserrer les rangs. En usant du meilleur de chaque citoyen congolais en mettent en exergue ses talents et non n’est ni son origine ethnique, tribale nous aurons avancé dans la manifestation intrinsèque de l’intelligence de chacun.
Jean-Claude BERI
(1) http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/politique/826-la-societe-congolaise-en-manque-de-vision-collective-.html