La nécessité d’une nouvelle Constitution en République Démocratique du Congo
Le président Félix Tshisekedi estime qu’une révision de la Constitution est nécessaire. Il a annoncé qu’une commission serait mise en place l’année prochaine pour examiner cette question.
Lors d’un discours devant ses partisans à Kisangani, Tshisekedi a souligné que la Constitution actuelle présente des « faiblesses » et n’est pas adaptée aux « réalités du pays ».
Le président, qui est à son second et dernier mandat selon la Constitution de 2006, a évoqué les retards dans la formation du gouvernement et des assemblées provinciales, qu’il a qualifiés de déchirés par des « intérêts égoïstes ».
En effet, le retard dans la cérémonie d’investiture du gouvernement, survenu près de six mois après sa réélection, est dû aux tractations au sein de la coalition au pouvoir. Les différents partis souhaitaient être représentés dans le gouvernement. Plus de 50 ministres travaillent sous la direction de Judith Suminwa Tuluka, la première femme Premier ministre de la RDC.
Un appel ancien
La révision de la loi fondamentale est une demande formulée par la coalition au pouvoir depuis plusieurs semaines. Le secrétaire général de l’UDPS, le parti du président, a déclaré début octobre que l’ancien leader du parti, Étienne Tshisekedi, avait recommandé une révision de la Constitution.
Cependant, cette question suscite des divisions au sein du pays. Des figures de l’opposition ont exprimé leurs inquiétudes, considérant qu’il s’agit d’un stratagème de Tshisekedi pour rester au pouvoir.
Félix Tshisekedi a affirmé que toute modification concernant le mandat présidentiel ne le concernait pas directement, précisant que cela relevait de l’intérêt du peuple.
La Constitution de 2006 est la troisième loi fondamentale adoptée par référendum en RDC. Ce texte faisait partie des objectifs du gouvernement d’unité nationale de 2003 et a été révisé pour la dernière fois en 2011.
Source : www.africanews.com