SASSOU à la manœuvre pour redynamiter l’opposition

Combien de temps encore l’opposition congolaise va-t-elle continuer à résister et à s’opposer face aux miasmes de Sassou ? Comme il fallait s’y attendre l’opposition congolaise s’émiette chaque jour depuis l’échec cuisant de Mr 8% aux dernières élections présidentielles.

C’est un secret de polichinelle que de croire que notre opposition est unie et marche la main dans la main. Conscient de sa chute vertigineuse sur le plan national et international, Sassou cherche à assurer à qui veut lui accorder un nouveau crédit un remède de sédatif pour tenter de faire oublier son hold up électoral et montrer à l’opinion internationale qu’il tient encore les rênes sur le plan national, malgré la contestation qui enfle chaque jour. Ce pouvoir honni, éternel habitué des solutions artificielles veut à nouveau sodomiser certains opposants alors même qu’il continue comme à son habitude à bâillonner certains leaders de l’opposition qu’il maintient arbitrairement en résidence surveillée et continuer à multiplier des arrestations et des emprisonnements arbitraires.

Comme nous l’avions annoncé dans notre dernière parution : http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/politique/3105-2016-05-29-18-31-39.html

Sassou veut organiser sa dernière mascarade de dialogue. Les pions sont déjà tous trouvés et ces derniers s’activent pour convaincre l’opinion nationale du bien-fondé de cette énième manipulation.

En effet, s’accrochant à leur idée de non-participation aux dernières élections, le collectifs des 17 partis ayant à leur tête Mathias DZON, Christophe MOUKOUEKE, Victor TAMBA-TAMBA et bien sûr Jean ITADI auraient donné leur accord de principe ce 30 mai 2016 pour participer à un dialogue POUVOIR/OPPOSITION/SOCIETE CIVILE. Un accord qui justifiera leur logique de refus de participation aux dernières élections estimant que la crise congolaise ne peut-être résorbée par les élections mais bien par un véritable dialogue national inclusif. Celui-ci se teindrait mi-juillet selon nos sources. Dans tous les cas Sassou aurait donné l’ordre que cela se tienne avant la municipalisation de la BOUENZA. Les éléphants du PCT se bousculent aux portes de Mr 8% pour faire valoir leur compétence en matière de management des hommes. Sauf que le PCT a perdu toute crédibilité aux yeux de Sassou.

Selon certaines indiscrétions recueillies à Brazzaville, Guy Brice Parfait Kolelas aurait administré un NON catégorique à un éventuel dialogue à ce poltron de ministre, Elvis Okombi Tsalissan. Le « Ministron » « des relations avec les copains, les coquins et les mozickis » avaient gardé secret les NIET précédents. Elvis Okombi Talissan avait déjà reçu un NIET, un NON catégorique de la part de madame Claudine Munari Mabondzot. La sollicitation date du 24 mai 2016. C’était sans compter sur la dame de fer. De son côté, André Okombi Salissa «Tout Bouge», l’homme droit dans ses bottes sa réponse ne souffre d’aucune ambiguïté.

En mission commandée, Elvis Okombi Tsalissan a reçu une douche froide polie et bien appliquée lors de sa rencontre avec l’honorable Mabio Mavoungou Zinga qui lui a dit en résumé « faut pas confondre la politique à la jungle ».

Quel crédit accordé à ce poltron dès lors que tout Congolais n’ignore pas que Elvis Okombi Tsalissan est à la tête de d’une milice de propagande dénommée « Pona Ekolo » qui fonctionne avec les deniers publics, s’était permis de lancer une « fatwa » en direction des Ministres Parfait Kolelas et Claudine Munari Mabondzot sous le seul prétexte d’avoir émis une opinion contraire à celle de leur Chef sur la problématique du changement ou pas de la Constitution. Ces jeunes désœuvrés floqués des tee-shirts estampillés « Pona Ekola » avaient pour mission d’aller déloger les Ministres cités.

Ce monsieur Elvis Okombi Tsalissan fait parti du trio des fraudeurs de la CNI (commission nationale indépendante) qui ont organisé le braquage électoral en faisant passé Sassou Nguesso de 8% à 60%.

Avec un tel passé, juste quelques éléments, ce Mr veut se passer pour celui qui prône le dialogue, le vivre ensemble, la paix des concepts dont ils ont aucune maîtrise, mais qu’ils balancent à tout va.

Mais quel dialogue national inclusif doit-on organiser avec un usurpateur qui tient à tout prix à conserver le butin de son vol ? Ce dialogue national inclusif doit être placé sous la supervision de qui ?

Ainsi Sassou Nguesso est un protagoniste de la crise. Il ne peut être juge et parti. D’où notre appel à un dialogue à l’étranger sous l’égide de la communauté internationale.

Et comme à son habitude, Mr 8 % ne s’abrite et ne se met pas en avant en faisant sous-traiter l’organisation s’il peut y en avoir, à son 1er ministre, Clément Mouamba. Hors, en acceptant de dialoguer avec Clément Mouamba, c’est valider le hold up de celui qui l’a nommé. En actionnant un tel processus, Sassou se place au-dessus de la mêlée et ramène la contestation de l’opposition et de la société civile à une simple question de positionnement et des disputes des strapontins. C’est d’ailleurs ce qui explique que, pour l’instant, il n’ait nommé qu’un « gouvernement au brouillon », en attendant la recomposition d’un prétendu gouvernement d’union nationale pour élargir le champ de ceux qui doivent aller à la mangeoire.

Mr 8% veut éreinter l’opposition pour faire oublier l’exigence d’une négociation à des conditions d’un arbitrage international sur une crise qui nous oppose à un «  voleur de scrutin », et non sur les conditions d’une sortie de crise avec un gouvernement illégitime.

En attendant, les âmes faibles répondent positivement à l’appel de Mr 8% qui souhaite voir le fossé abyssal creusé sur la participation des uns et des autres aux dernières élections puisse remonter à la surface des débats. Ainsi va apparaître l’arbre qui cache la forêt. Le pouvoir sanguinaire et criminel de Sassou sait utiliser à son profit les coups bas et les peaux de bananes qui sont monnaies courantes dans cette opposition qui se divise plus qu’elle ne s’unit sur l’essentiel. Malgré la réalité aussi palpante que l’est la lumière, une réalité que le peuple congolais a imprimé à l’encre indélébile, le rejet total du pouvoir de Sassou, il nous paraît incompréhensible de naviguer à contre-courant de l’expression majoritaire du peuple.

Au sein de l’opposition, la digue commence à tanguer. La « trahison » de Pascal TSATY MABIALA et le revirement bien que poli de Mabio Mavoungou Zinga estimant qu’il faut dialoguer avec le pouvoir, propos avancé lors de sa dernière rencontre avec Mr OKOMBI TSALISSAN n’augure guère d’une parfaite cohésion au sein de l’opposition dite radicale.

Mais que vaut aujourd’hui la parole du FROCAD dès lors que le plus grand parti de l’opposition en l’occurrence UPADS s’est fourvoyé à travers son secrétaire général en reconnaissant la victoire de Mr 8% mais surtout en donnant un coup de poignard et en hachurant la charte de la victoire sont là des signes qui montrent que l’opposition est infectée des grands vendeurs d’illusions et des manipulateurs du peuple. Comment pouvons-nous faire confiance à une opposition de voyous et des mendiants ? Pourquoi diable les membres du FROCAD-IDC sont-ils incapables de respecter leurs propres engagements ?

Il nous a été annoncé qu’ils se regrouperaient derrière le premier d’entre eux, pourtant DIEU seul le sait, ce principe a été vite balayé pour donner spectacle à la politique politicienne à la congolaise. Pourquoi Guy Brice Parfait KOLELAS use-t-il de la politique de la Chaise vide lors des conférences de l’IDC-FROCAD ? Pourquoi cette absence de cette entité à part de l’IDC-FROCAD–MOKOKO ? C’est pourquoi l’UPADS, Le MUST et CODEHA seraient prêts pour refonder IDC-FROCAD en faveur d’une nouvelle plate-forme… ? Ce cafouillage de l’opposition prouve qu’elle n’était pas préparée contrairement au peuple congolais qui a su le démontrer par sa volonté et son courage jusqu’au sacrifice suprême.

Ne soyons pas surpris de voir demain ceux qui dénoncent le futur dialogue avec une certaine impétuosité d’être les premiers inscrits sur la liste des participants. Car l’écart entre eux est tellement infime qu’ils finiront par se retrouver au barbe du peuple congolais. Comment pouvons-nous faire confiance à une opposition qui suit plusieurs lièvres à la fois et a du mal à s’unir en se mettant aux pas de courses ? Les uns sont déjà dans les starting block pour les futures élections législatives, les autres sont dans la consultation accélérée pour mettre sur pieds leurs futurs partis politiques. Oubliant que c’est Sassou qui tient l’agenda et jusqu’à preuve du contraire aujourd’hui c’est lui qui impose le tempo. Faute d’une opposition structurée et audible. Exception faite à quelques membres de l’IDC-FROCAD qui essaient tant bien que mal de maintenir la machine de la protestation à flot.

Nous ne le dirons jamais assez un dialogue où Sassou est aux commandes ne peut pas aboutir à un résultat équitable et surtout satisfaisant pour le peuple congolais.

L’heure n’est pas au dialogue mais à la multiplication des actions pour faire reconnaître au monde entier la victoire du peuple congolais et l’échec de Mr 8%. Imposons une fin de recevoir à ce dialogue ou baissons simplement nos pantalons pour se faire sodomiser…

Que ceux qui manipulent le peuple en jouant avec la fibre sentimentale, la fibre culturelle BANTOUE, les vertus du dialogue… doivent savoir que le peuple n’est pas aveugle. Ils voient comment vous agissez, après chaque dialogue avec Sassou. Vous envahissez les agences immobilières de Paris et d’ailleurs pour vous procurer des villas cousues, régler les achats de vos familles et maîtresses, vous venez ainsi dépensez les soldes de votre trahison. Vous oubliez très vite la multiplication des arrestations et des emprisonnements arbitraires et pendant que le peuple succombe sur les tirs à balle réelle d’une dictature infâme. Le peuple est devenu pour vous un tremplin pour vous s’enrichir. D’où cette répétition d’un pseudo dialogue dont on sait d’avance que vous y allez pour négocier vos perdiems.

Cet appel au dialogue n’est une fois de plus qu’une ruse pour divertir le peuple et cacher la vraie réalité d’un Congo en proie à une grave crise politique, économique, une crise morale et socio-culturelle. Au moment où le gouvernement de la honte peine à convaincre les populations, les ministres toujours en attente d’allocations d’un budget de fonctionnement, Sassou se livre à son exercice favori la corruption des opposants.

A un moment où l’orgueil et le triomphalisme du clan Sassou se raréfient, certains cadres du clan rasent les murs parisiens préférant se faire discrets que de jouer à l’ostentatoire habituelle. L’économie congolaise est aux abois à l’image de la ville de Pointe-Noire, le poumon économique du pays, qui voit les chômeurs augmenter de façon vertigineuse du fait sans aucun doute à la morosité économique qui entraîne la fermeture de plusieurs entreprises de la place. Aux dire de certains observateurs (expatriés), POINTE-NOIRE est entrain de se noyer dans le sassouïsme. Le port de Pointe-Noire accuse un retard de trois mois sur l’arrivée des conteneurs de marchandises pénalisant ainsi les commerçants et les transitaires.

Que dire des étudiants qui accumulent aujourd’hui près de 6 mois d’arriérés de bourses. Serait-ce là une belle manière de consolider et de préparer l’avenir de demain ?

Voilà la vraie raison de cet appel au dialogue ou plutôt l’opération sauver le dictateur Sassou.

Nous osons croire que Mme MUNARI, OKOMBI SALISSA, KOLELAS et MOKOKO sauront taire leurs egos pour privilégier la cause commune : Celui de faire partir Sassou en rejetant en bloc l’organisation d’un dialogue sous les conditions que Sassou voudrait nous imposer.

Par :  Jean-Claude BERI