Par :  Jean-Claude  BERI

Les déboires de SASSOU NGUESSO frisent aujourd’hui l’irrespect et le dégoût pour le Congo qui a comme président homme totalement déséquilibré moralement. Alors que Le FMI lui plusieurs porte de sortie honorable, l’homme s’endette à demeurer au pouvoir dans un désordre économique flagrant. Mué dans une cécité politique absurde, l’homme ne voit plus les nombreuses défections au sein de sa propre famille.
La dernière tempête économique conduite dernièrement par la mission du FMI au Congo a suffisamment montré les failles d’une gouvernance opaque et doté d’une organisation maffieuse qui sévit en toute impunité. Dans son opération d’obstination sassou se lance dans une descente vertigineuse et sans filet. Les masques tombent tous les jours malgré l’esthétique leurre des conseils des ministres ou certains sont déjà désavoués d’avance. L’unanimité confiance du PCT s’effrite, car la crise frappe beaucoup d’entre eux qui voient chaque jour la famine, la mort, et l’abandon frappé devant leur porte. Nous y sommes bien dans une crise économique et politique sans  précèdent dont il convient de mesurer la portée.

Il faut sortir de l’impunité.

Depuis le retour sanglant au pouvoir de sassou , il s’est installé dans les sphères économiques du pays des braqueurs économiques qui opèrent en toute impunité. Ces femmes et hommes se disent méritants de piquer à volonté dans les caisses de l’Etat pour service rendu à  sassou pendant la guerre. Pour la plus part  ce sont des membres du PCT, souvent des caciques a l’instar de NGAKALA qui détourna des milliards destinées à la réinsertion des anciens miliciens. Et le cas comme celui de NGAKALA pullulent dans la société congolaise. Ces femmes et hommes bénéficient un passe-droit pour le vol délivré par SASSOU lui-même. D’où l’impunité dont bénéficie ces femmes hommes aujourd’hui. Pour tenter de résorber cette crise financière, il serait judicieux de commencer à rendre sains les rapports de l’homme politique et l’argent. Les recommandations du FMI ni  changera rien.

Cela doit changer. Il est intolérable que les fonctionnaires de l’État échappent à tout contrôle, et à toutes sanctions lorsqu’ils dévient, alors même que les lois de la République sont conçues pour punir sévèrement de telles dérives. C’est ce que le FMI appelle « Nous avons des exigences en matière de gouvernance qui devront être mises en place très vite après l’approbation du conseil d’administration et qui nous paraissent de nature à garantir une bonne utilisation des finances publiques et la bonne réalisation des objectifs du programme » dixit Christine LAGARDE

Or, l’endettement dans ce domaine de SASSOU est connu de tous, cela compliquerait l’hypothèse d’une conclusion positive d’un accord en juin prochain. Car l’impunité sévira encore plus au sein des membres du Clan qui sont soupçonnés comme étant les plus auteurs de la faillite économique. Cela met sans aucun doute notre démocratie en danger. Et ce, malgré les slogans pompeux « La loi doit être la même pour tous ». Manifestement, au Congo  il y a une loi pour ceux d’en haut et une autre pour ceux d’en bas. Si certains, indéniablement, s’efforcent de contenir les effets dévastateurs d’un système de gouvernance « clanisé » que plus personne ne semble en mesure de contrôler, d’autres profitent de ce désespoir généralisé pour s’enrichir au détriment des populations aux abois. L’endettement est le meilleur message que d’ailleurs sassou fait passer à ses troupes.

La république se meurt, l’indécence est au paroxysme, la souveraineté de l’état est bradée, le peuple est humilié par un petit groupuscule qui s’octroie généreusement tous les privilèges. C’est le parti-pris de la confusion face à la rigueur.C’est le parti-pris de l’inconséquence face à la sauvegarde des intérêts de la nation. C’est peut-être aussi le révélateur d’une rupture plus profonde que narcissique, budgétaire ou politique, le signe de deux Congo qui s’éloignent irrémédiablement l’une de l’autre. Attendons-nous a des lendemains qui chantent si l’impunité ne cesse point. Car elle est principalement responsable des extrêmes difficultés économiques de notre nation, qui dispose pourtant de tous les atouts pour se relever dignement d’une période sombre. Ce n’est qu’à ce prix qu’une réconciliation véritable des citoyens envers nos institutions, et envers la République, pourra être rétablie.

  Jean-Claude  BERI