Sassou et le couloir de la mort.

Après avoir massacré les populations du Pool dans ce qui est devenue l’affaire tristement célèbre des disparus du Beach, le sieur récidive et propose un couloir humanitaire, le couloir de l’intolérance, aux combattants pour la libération du Congo qui sont dans le Pool.

Le précédent couloir humanitaire du Beach sous l’égide du HCR (Haut Commissariat des Réfugiés) n’avait servi que de leurre pour bien nous exterminer. Cette même communauté internationale est aux abonnés absents quand se perpétue à l’heure actuelle un génocide dans le Pool. Notre parrain mafieux, la France, est impuissant devant les turpitudes de son filleul qui a perdu la raison. D’ailleurs, l’exemple que cette France en déliquescence donne à travers sa campagne présidentielle nous file la nausée jusqu’à vomir tripes et boyaux. Il faudra changer l’image.

Nous ne sommes pas dupes, car ce personnage sinistre veut rééditer ses exploits d’élimination physique des populations du Pool auxquelles il voue une haine viscérale et qu’il a toujours perçu comme une menace permanente et incessante à son pouvoir tyrannique. Ce peuple du Pool que vous haïssez si bien vous le rend très bien en vous tenant tête.

Confortés dans son impunité internationale, tant la corruption des esprits faibles occidentaux est passée par là, dans sa folie de grandeur, notre timonier d’Oyo propose encore une de ses ficelles tant usitées pour nous traquer comme du gibier, encore et encore.

Le Congo va mal et est en cessation de paiement. Le quotidien du congolais lambda devient si difficile que même le diable refuse qu’on lui tire la queue au risque de se voir déchiqueter tant le nombre de congolais vivant dans la misère et le désarroi ne fait que grandir au jour le jour.

Il est temps que ceux qui par la force des armes gouvernent ce pays comprennent que le Congo est un bien commun et non une cour dans laquelle il est de bon temps d’applaudir matin, midi et soir notre sultan de l’Alima, de chanter sa gloire et de perpétuer le culte de la personnalité. La mascarade dans la gestion des affaires de l’Etat continue avec la création d’un hypothétique « Fonds bleu » après celui des « générations futures » qui s’est évaporé d’un coup de baguette magique. Chapeau l’illusionniste !

Toujours est-il que ce monsieur ne comprend plus qu’il est nu et qu’il n’a plus rien à nous proposer. Notre incessant travail produira les forces du changement nécessaires au départ de celui qui est devenu le cancer du Congo qu’il faut à tout prix extirper de notre pays au risque d’avoir des métastases partout, s’ils n’en existent déjà pas.

Debout Congolais, unis par l’amour de la patrie, disons NON à ce énième simulacre de tentative de paix des cimetières qui ne fait que enfoncer le pays dans la tourmente. Point de couloir humanitaire qui n’est qu’un couloir de la mort dans lequel nous sommes enfermés depuis 33 ans en attendant sagement notre exécution par notre bourreau. Ce stratagème a déjà été utilisé et s’est soldé par l’évaporation de 353 de nos parents. Leur disparition physique soudaine nous hante jusqu’à ce jour et nous sommes désemparés de ne pas avoir pu leur donner une sépulture digne dans notre pure tradition bantoue. Dans ce même cas de figure notre Président Alphonse Massamba-Débat a disparu de la surface de la terre sans que cela n’émeuve ceux qui depuis lors se sont succédés au pouvoir. Gageons que la vérité finira par triompher et que l’histoire rendra un vibrant hommage à nos dignes Filles et Fils partis très tôt à cause de l’intolérance de ceux-là mêmes qui depuis le Comité militaire du parti (CMP) continuent de semer peur, désolation et mort dans nos foyers.

Nous ne rendrons pas les armes jusqu’à la victoire finale qui constitue le départ de Sassou du pouvoir car ce bougre est à l’origine des problèmes du Congo, il est le problème du Congo et en cela il ne peut plus faire partie de la solution.

Un proverbe danois dit : « Un crime sans réparation est une souffrance perpétuelle pour les victimes ». Mais ici, nous sommes dans la persistance d’une action macabre, ce qui rend encore plus diabolique cette entreprise qui ressemble à la solution finale. Toujours est-il que nous restons vigilants jusqu’à ce que le Congo redevienne un pays de paix, de démocratie pleine et entière.

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA