« Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre » L’art de la guerre de Sun Tzu
La longévité exceptionnelle au pouvoir du tyran d’Oyo n’est pas exclusivement due à son cynisme ; un certain nombre de Congolais, mus par l’appât du gain ont vendu leur âme pour l’aider à réaliser son funeste destin. Disons-le sans circonlocutions : notre pays est sous l’emprise d’une nouvelle race de mercenaires(1) qui rivalisent d’impudence, chacun dans son domaine, pour prêter main forte à SASSOU dans l’accentuation de la dysharmonie sociale.
Toutes proportions gardées, les légendaires frasques du sinistre Bob Dénard sont reléguées au niveau de pipi de chat, tant elles ne causaient préjudice qu’aux potentats. Malmené depuis de décennies par les mercenaires de la plume qui ont pignon sur rue (François SOUDAN et Jean PIGASSE), le peuple congolais doit encore subir les conséquences des étourderies de ses propres « affreux ». La collusion de certains fils et filles indignes de ce pays avec SASSOU, cause d’énormes dégâts sur tous les plans qui mettent en relief sa cavalcade criminelle jonchée « des larmes et du sang des autres ».
Le 20 mars dernier, Sassou a subi le plus grand désaveu de sa longue vie de dictateur. Point n’est besoin de rappeler que cette élection était voulue et anticipée par lui, mais surtout organisée sous ses conditions avec une CENEI totalement à ses ordres. Convaincu désormais que les Congolais l’avaient vomi en ne lui accordant que 8% de suffrages ; comme à son habitude, il s’était juré de les punir, surtout ceux des quartiers sud de Brazzaville, à la moindre occasion. Persuadé que les 5 candidats, ayant signé la Charte pour la victoire, plus futés que lui, ne lui donneraient jamais cette occasion, il avait décidé de s’en fabriquer une tout seul avec NDENGUE à la manœuvre. Une fois de plus, c’est l’ignominie qui éclate dans toute son horreur. Encore des victimes de trop à cause d’un seul homme !
Le Pool, malade de ses fils
Pour assouvir sa gloutonnerie du pouvoir, Sassou utilise tour à tour ses mercenaires notamment le plus zélé de tous, capable de vendre père et mère pour le pouvoir mais surtout pour l’argent imbibé du sang des congolais, en propageant de l’intox tout en oubliant délibérément que sa mère est originaire du Pool. Il s’agit du sieur Thierry MOUNGALLA. Le Joseph Goebbels du régime qui manie démagogie et impudence comme sa langue maternelle au point de faire semblant d’oublier que les ninjas avaient été dissous depuis longtemps et que tous ces assassinats et bombardements des paisibles populations de Tsoumouna, Mayama, Vinza procèdent d’une grossière manipulation de SASSOU qui a voulu semer la confusion et faire pression sur la Cour constitutionnelle pour proclamer des résultats faux. Il a fait preuve d’une cruauté rare en utilisant ses concitoyens comme du bétail pour se maintenir au pouvoir.
Isidore MVOUBA est un autre mercenaire de haut vol du Pool. Son attachement à SASSOU lui a valu d’innombrables déconvenues. Mais il avait atteint le paroxysme de la trahison du Pool en 2002 quand les hélicoptères MI-24 de combat avaient copieusement bombardé le site des déplacés de Yangui dans la région du Pool. Pour assouvir les fantasmes de son mentor, il s’était fendu de l’impérissable saillie suivante : « L’armée est intervenue à Yangui (village situé à environ 86 km au sud de Brazzaville) sur la demande expresse des populations elles-mêmes. Les ninjas, arrivés dans cette localité, ont pris en otage les populations civiles et commencé à perpétrer des exactions ». Une population désemparée qui demande à se faire bombarder ! Il n’y a qu’un mercenaire sans foi ni loi qui serait capable de telles sornettes.
Rien à voir avec leur mentor actuel SASSOU dans le braquage des votes, un autre fils du Pool ne volerait pas sa médaille de mercenaire ; il s’agit de Hellot MAMPOUYA. Il faut le rappeler s’il en était encore besoin qu’il fut l’un des proches collaborateurs de Bernard KOLELAS , et à ce titre, la liste la plus aboutie et la plus crédible des 353 « disparus du Beach » qui a toujours hanté les nuits du dictateur SASSOU, fut laborieusement concoctée par lui. Pouvait-on imaginer un tel grand écart quand on a été porteur d’une telle noble cause ? L’argent, même au prix du sang de 353 de ses compatriotes, n’a pas d’odeur.
Quelle place réserverait-on dans l’Histoire à Guy Brice Parfait KOLELAS qui préfère respecter le verdict de la Cour constitutionnelle en méprisant celui des urnes ? Un génocide est en cours dans le Pool, celui sur qui se sont cristallisés tous les espoirs de renaissance de la « locomotive du Congo », est plongé dans un mutisme complice. En effet, « on ne parle pas la bouche pleine ! »,
La liste non exhaustive, dans laquelle figure en bonne place des noms comme SILOU, WALEMBAUT, Mme MOUNGANY ou Landry KOLELAS sera exhumée un jour prochain, et chacun assumera cette collusion malveillante.
Le « Niboland » n’est pas en reste
Que l’on ne s’y méprenne pas. La prolifération de cette race des « affreux » n’est pas l’apanage du Pool. Nous avons tous en mémoire, le discours de SASSOU en langue mbochie en date du 11 mai 2012, devant un parterre de féticheurs et autres sbires. Discours au cours duquel il réaffirma sans ambages, sa volonté de mourir au pouvoir. « L’animal est piégé dans le filet » s’écria-t-il avec frénésie en mbochi en désignant dans la salle les originaires du Niari (KOUMBA et MABIALA) qui seraient prêts à se sacrifier pour l’aider à mourir au pouvoir. Du zèle infini.
Le constitutionnaliste Placide MOUDOUDOU n’a pas hésité à demander le viol de la loi au nom du « nzobi ». Friand de cette sociologie du ventre, il est devenu la risée de ses compères, faisant de lui, l’un des piètres intellectuels du Congo.
Quant à Rigobert MABOUNDOU, le projet de redonner à l’agriculture sa place d’antan est resté au stade des incantations. Comme tous ses amis du « Chemin d’avenir », la compétence et l’excellence ont été tout bonnement mises entre parenthèse, ad vitam, aeternam, au seul profit du « boukoutage ».
Jusqu’à preuve du contraire, la dignité de Pascal TSATY MABIALA est chaque jour mise en charpie par sa démarche morbide visant à reconnaitre la victoire de SASSOU pour un hypothétique poste de député. Le peuple des pays du Niari, qui avait accordé leurs suffrages à Jean Marie Michel MOKOKO est plus mûr que leurs piètres leaders, prompts à trahir les idéaux de Pascal LISSOUBA.
La palme d’or des mercenaires revient bien évidemment à Martin MBERI. Le Professeur Pascal LISSOUBA l’a appris à ses dépens quand il n’avait pas très vite compris la nature des liens qui existaient entre le juriste de Mouyondzi et l’instituteur-adjoint d’Oyo.
En définitive, sous l’instigation de leur gourou, ces hommes et femmes qui ont perdu toute humanité, continuent de perpétuer un système qui n’a plus d’autres ressorts pour agir et pour exister que la violence, l’intimidation et les assassinats. Les débats politiques, expression de la vitalité d’un pays est redouté par eux et renvoyé aux calendes grecques. Ce système descend si bas qu’il se permet, selon l’expression de Rousseau, de faire «passer faussement sous le nom de lois (…) l’intérêt particulier. S’ensuit de là que la volonté générale soit anéantie et corrompue ?.», la république devient une clique de violeurs de conscience, de la bienséance et de la mesure.
Le peuple congolais a sonné le plus terrible tocsin annonçant la fin de règne maléfique de SASSOU. Désormais, rien ne sera plus comme avant. L’œuvre maléfique du multi- récidiviste d’Oyo, visant à « burundiser » notre pays avec la complicité de ses carriéristes politiques, se heurtera sans nul doute, à la pugnace volonté de notre peuple, décidé de récupérer sa victoire acquise aux urnes. Et si le pire devait arriver, c’est bien SASSOU qui l’aura cherché, car tout sera mis en œuvre pour le défenestrer afin de le sortir définitivement de l’histoire par la petite porte.
Par :
Djess dia Moungouansi
(1) D’après le dictionnaire LAROUSSE, un mercenaire est celui qui accomplit une mission pour de l’argent et non par conviction.