Sassou Nguesso le crucificateur du Congo-Brazzaville n'a pas le sens de l'Etat !

crucif0-146x300-2023160 Sassou Nguesso le « crucificateur » du Congo-Brazzaville n’a pas le sens de l’Etat !

Par:  Jean-Claude BERI  (Article publié le 22 Août 2017 remis au goût du jour) 

 « Chaque génération doit dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » Frantz FANON.

Le crépuscule du pouvoir de Sassou Nguesso est terrible. Quel héritage ce pouvoir de Mr. 8% laissera-t-il aux Congolais ? Une coopérative d’ambitions tribalo-ethnocentriques d’incompétents, des voleurs, des tricheurs, des criminels au service d’un clan. Et le Congo ?

Sous Sassou Nguesso, avant 1992, notre pays, le Congo avait subi deux plans d’ajustement structurel (PAS) qui avaient échoué. Et nous voici en 2017, Sassou Nguesso, toute honte bue, va à nouveau conduire les Congolais contre leur gré à subir un autre plan d’ajustement structurel imposé par le FMI

La morale et l’éthique en politique recommandent que celui qui a échoué démissionne ?

Charles Zacharie Bowao, philosophe et homme politique congolais avait prédit : « Changer la Constitution est juridiquement infondé, politiquement désastreux, socialement explosif.»

L’heure n’est plus aux questionnements mais plutôt à la constatation que la politique prônée par Denis Sassou Nguesso est la pire des catastrophes qu’est connu le Congo durant ces quarante dernières années. L’ensemble des théoriciens de ce pouvoir ont tous été que des marchands d’illusions sans lendemain. Oh, pauvre Congo !

La libéralisation économique, la gestion des entreprises d’État et surtout de la concrétisation des projets tels que les nombreuses municipalisations accélérées n’ont été que des gouffres pour les  finances publiques, confrontées en plus à un grave déficit se profilant sur des années à venir.

À les entendre, l’échec de la politique économique résulterait d’un déficit de cadre qui pour beaucoup sont accusés d’atteintes à la sécurité d’état. Ceci pour ne pas assumer l’indigeste crise économique occasionnée par une absence criarde de résultats. S’il y’a du reste un pays où l’on ignore la culture du résultat, c’est bien le Congo-Brazzaville, où règne « la culture de l’excuse », l’absence de sanction en politique et dans l’administratif, du laisser-aller et surtout de l’inversion des valeurs. On leur demande d’ouvrir les portes, eux se précipitent pour ouvrir les fenêtres La seule sanction qui puisse exister au Congo-Brazzaville est celle  appliquée à l’égard de ceux qui au péril de leur vie, osent dénoncer le naufrage politique, économique, financier et social du pays.

Au Congo-Brazzaville, sans désillusion aucune, le poisson est pourri au niveau de la tête. Que les lécheurs de bottes de ce pouvoir moribond et décadent viennent nous contredire avec leur verve habituelle par une masturbation intellectuelle débile.

En termes galants, l’inspection générale d’Etat et la cour des comptes (si réellement elle existait au Congo) n’ont jamais épinglée les dysfonctionnements récurrents de ce pouvoir à tous les niveaux de l’Etat. A savoir  l’organisation économique éclatée, les politiques insuffisamment pilotées livrées aux mains des entrepreneurs véreux, le financement flou doublé d’une surfacturation devenue l’un des sports privilégié des congolais, la mauvaise allocation des crédits souvent accordés aux mêmes sous des prête-noms différents, des objectifs mal identifiés ou simplement inexistants, l’absence de suivi et d’évaluation. Le tout couronné par l’absence d’exemplarité au sommet de l’Etat, l’étalage public du vol, de la corruption, de la gabegie financière…Tous ces dysfonctionnements ne pouvaient être ignorés au sommet de l’Etat, de l’inspection générale d’Etat et de la cour de compte digne de ce nom.

On s’empresse d’alimenter les petits scénarios d’arrestations de quelques menus fretins comme ELONGO pour donner l’impression qu’on sert de l’eau aux Congolais seulement le vase est percé.

On ne change pas une politique lamentable qui échoue tant que ça profite aux mêmes !

Nul besoin d’être prophète pour annoncer que le prochain plan d’ajustement structurel, si plan il y’a, avec le FMI ne porte en lui déjà que les germes de son échec. A titre d’exemple, malgré l’insistance du FMI, Sassou Nguesso n’a jamais pu redresser les finances du CFCO ; Il a fait liquider Hydro-Congo pour créer la SNPC ; Il a liquidé Lina-Congo pour créer ECAIR ; La SOCOTRAM chargée de récolter des redevances maritimes et diverses au port de Pointe-Noire continue de recevoir des subventions de l’Etat et pire elle ne reverse pas les redevances récoltées au Trésor Public et son directeur général, le neveu de Denis Sassou Nguesso, Willy Nguesso, cité et mis en examen dans les dossiers de « Biens Mal Acquis » en France, au Canada, aux USA et en Suisse s’octroie un salaire qui dépasse celui, officiel, du président de la République…

Les exemples sont Legends à tel point que nous ne pouvons pas tous les citer dans le présent article. Nous pouvons y revenir dans un prochain numéro.

On ne change pas une politique économique qui a échoué avec une équipe aussi désespérante qu’incompétente depuis la gouvernance de Mr SASSOU.

Un grand nombre d’entreprises et projets se trouvent dans une situation financière plus que délicate. Lorsque l’on gouverne un pays en octroyant la part belle à son clan au détriment du peuple, cela est sans conteste un système politique qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux et qui ruse avec ses principes. Tout ceci est par définition un système moribond et destructeur. Cela nous a conduit aujourd’hui a vendre les entreprises fleurons de l’économie congolaise la SNDE et La SNE  MASSAMBA DEBAT doit se retourner dans sa tombe en constatons comment son héritable économique est émietté par le gang de voleurs.

Une Cessation de paiement se pointe à l’horizon risquant de priver une population de quoi subsister dans un pays qui a pourtant tout eu et qui pouvait prétendre à un bel avenir les prochaines années. C’est l’audit des comptes publics, fait par le FMI, qui a révélé l’information. Elle laisse entendre que  la dette publique (extérieure) aurait bondi  de près de 117% en quelques mois. Le FMI a intégré dans son calcul des dettes non déclarées par le gouvernement au club de Paris.Si l’on rajoute la dette intérieure de l’État envers les entreprises nationales, le déficit total atteindrait selon certaines sources  le cap de 200 %.

Pourtant le gouvernement congolais n’a eu aucun mal les mois précédents cette déclaration  a sollicité de la Banque Centrale de Chine de prendre le relais du remboursement des financements des projets chinois. Et surtout de racheter sa dette. Mais cela a un coût supplémentaire, et alourdit la dette.

Sans ignorer que la production pétrolière du Congo n’a fait qu’augmenter ces cinq dernières années. Au lieu de prendre des mesures pour réguler la crise qui était déjà connue de tous les économistes depuis 2014, l’Etat choisit de renflouer son arsenal  d’armes de destruction massive et continuer de multiplier des investissements dont le rendement est quasi nul à court et moyen terme.

L’important, c’est d’encenser Denis Sassou Nguesso, le crucificateur du Congo-Brazzaville

Ce pouvoir cynique ferme les yeux sur les placements hasardeuses de Christel Denis SASSOU, de Jean-Jacques BOUYA, Gilbert ONDONGO et beaucoup d’autres  qui continuent  à saigner les finances publiques, malgré les signes a vents couvert  de la crise qui s’annonçaient, au point de mettre à genoux tout un Etat. Ce qui se dessinait depuis plusieurs années se confirme de jour en jour. Certains aboyeurs au service du clan découvrent avec un étonnement tout empreint d’hypocrisie, la faillite abyssale d’un système politique clanique effrayant. Ce que tous savaient depuis longtemps et qu’aucun ne voulait vraiment affronter : La faillite du gouvernement laisse place à un probable héritage empoissonné.

On découvre que ces pseudo-buveurs de sang n’étaient qu’un ramassis de colporteurs de mensonges qui se pressaient à aller vider les caisses de l’Etat au lieu de travailler et bâtir de façon consciencieuse et intelligente. Leur inutilité n’est plus à démontrer, ce qui étonne c’est qu’ils sont reconduits à leur poste. Avec SASSOU  On ne change pas une politique qui échoue tant que ça profite aux mêmes.

Combien coûtera demain le redressement de la fonction publique, de l’armée, de la gendarmerie, de la Police, de la SNPC, du CFCO, de la POSTE, du CHU …tout est en déclin. Pourtant encore là SASSOU ne manque pas d’imagination à travers cette énième promesse qui sera certainement non tenue : « Je vais devoir m’appuyer sur un gouvernement efficace et résolument porté sur l’action. Un gouvernement qui sera entièrement mobilisé pour mettre en œuvre des réformes hardies et des politiques appropriées, afin de relancer la machine économique nationale, d’accélérer la sortie de crise, et de mettre l’ensemble du pays « en marche vers le développement ». Dixit SASSOU NGUESSO, 15 Aout 2017

C’est la stratégie du désespoir, le culte de l’illusion et du chaos que Sassou vend au peuple dans ses moments de perdition. En s’accrochant à privilégier la médiocrité au sommet de l’Etat par fidélité ethno-clanique, amicale ou par retour de service,  SASSOU a perdu depuis longtemps le sens d’un homme d’Etat.

Mais nous le savons tous. SASSOU ne sanctionnera jamais les fraudeurs, les corrupteurs, les traîtres de l’unité nationale, les pilleurs car il doit son pouvoir à tous ces cancres de la république qui préfèrent l’accompagner jusqu’à sa déchéance que de s’adonner une réelle prise de conscience. Les TSATY MABIALA  et sa bande seront demain traduits en justice pour complicité de vol et détournement ayant conduit à la crise économique.

Qu’on ne s’y trompe pas les véritables « crucificateurs » du Congo-Brazzaville, c’est bien Denis Sassou Nguesso en tête, suivis de ses enfants, neveux, cousins, toute sa famille biologique et politique. Ils doivent rendre au peuple sa dignité en remboursant les sommes détournées.

Nous mettons en lumière depuis des mois les lacunes de chaque ministère mais surtout montrer qu’il est aussi possible de relever le défi de l’avenir. Toute possibilité d’aller de l’avant, dans le sens de l’accomplissement des changements qui permettraient à notre pays de s’inscrire irréversiblement dans la perspective du développement, nous semble donc conditionnée, aujourd’hui, par l’aptitude des citoyens congolais à surmonter ce fléau qui sévit actuellement dans toutes les couches sociales : La corruption et la poursuite des privilèges et du gain facile.

Tant que subsisteront ces tares, sans oublier l’incarcération injustifiée des prisonniers politiques, la non cessation de la guerre et du génocide dans le POOL,  le Congo ne peut pas se projeter vers une politique d’avenir et de développement.  Il faut que la culture de la sanction soit inscrite dans la constitution pour inciter les gens au respect du bien public.

Autrement, nous  continuerons à patauger dans un éternel recommencement en remodelant les mêmes tars comme Sassou vient de nous  le prouver une énième fois. Son refus d’un assainissement de la classe politique est à l’image de son dessein pour le Congo. Les partis qui doivent exister sont ceux qui lui obéissent.

Face à l’obstination aveugle de Sassou Nguesso et son clan, nous, Congolais, devrions-nous s appropriés cet enseignement riche de Nelson Mandela : «  C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense. »

beriii-239x300-7972828Jean-Claude BERI