Le bras de fer opposant Denis Sassou Nguesso et une frange du PS proche de l’actuel locataire de l’Élysée continue à faire couler de l’encre dans le milieu congolais et particulièrement proche de Sassou Nguesso.
Depuis sa réception très mitigée du 8 Avril dernier, l’homme fort de Brazzaville est rentré avec la ferme conviction, a défaut de faire changer d’avis François Hollande, d’avoir sa tête.
Tous les réseaux occultes et financiers gravitant autour de Sassou sont utilisés à plein régime pour baliser le chemin pour une réélection en 2016. « La France n’appartient pas qu’aux amis de M.François Hollande. Si ceux-ci ne veulent pas de Denis Sassou Nguesso, nous allons leur démontrer non seulement qu’il est aujourd’hui incontournable dans le contexte du Congo et d’Afrique, qu’il peut aussi peser sur les réseaux socialistes en France. Dit-on les milieux congolais du pouvoir .
Devant une opposition locale aphone se reposant sur une presse intérieure malmenée, Sassou Nguesso a démontré sa domination au cours du forum de la revue FORBES-AFRIQUE. Cette opération visant à démontrer sa capacité à ressembler au-delà des partenaires nationaux qu’internationaux aussi multiples que variés. Peu importe que la manipulation soit éventrée, car l’organisateur du dit Forum Forbès Afrique n’est autre que le DG du Forbès Afrique (Lucien EBATA) et sponsorisée, comme par hasard, par la SNPC. L’important pour SASSOU s’était de faire passer le message auprès de l’opinion internationale, en l’occurrence le clan Hollande : « je ne suis pas encore fini ». En tout cas le message a le mérite d’être clair.
Seul sursaut d’orgueil venu de la Diaspora notamment celle basée en France, a réagi violemment à travers les réseaux sociaux, son terrain favori, pour réveiller les consciences endormies en pointant du doigt le conflit d’intérêt entre la SNPC et l’organisation politique et de communication destinée à redorer l’image de SASSOU NGUESSO. Comme quoi l’argent du peuple congolais sert à animer des thèmes ronflants : « l’émergence des classes moyennes africaines ». Une classe que le pouvoir de SASSOU maintient sous un chape de plomb sans eau ni électricité depuis des années.
SASSOU NGUESSO observe de jour en jour l’animosité grandissant du clan HOLLANDE à son égard et n’hésite plus à faire appel à ses « frères de lumière ». Sassou Nguesso redoutant déjà les pièges de la rentrée judiciaire sur le dossier des Biens Mal Acquis en France. Il soupçonne le clan Hollande d’être à la manœuvre. Oubliant de ce fait, que c’est un dossier qui date de la fin de présidence de J. CHIRAC.
Sassou Nguesso et son clan ont été informés et savent pertinemment qu’ils se préparent à une rentrée judiciaire très agitée à Paris dans les jours qui viennent, concernant le dossier des Biens mal acquis (BMA). François Hollande a déjà dit à Sassou son refus d’intervenir pour stopper le processus judiciaire de ce dossier.
Tous les invités (Près de 200) venus à Brazzaville pour tenter de remettre en selle «le soldat SASSOU»: Jacob Zuma (Président de la République d’Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Président de la République du Burkina-Faso), Macky Sall (Président de la République du Sénégal), John Dramani Mahama (Président de la République du Ghana) Koffi Annan, côté AFRIQUE., Christine Ockrent, Michel Rocard, J.F Copé, Rachida dati, côté FRANCE . Guy Verhosfstadt ancien premier ministre belge… Tout ce remue ménage ne visait qu’un seul but, démontrer qu’il n’était pas un homme du passé. (1) Et ce, contre la volonté des congolais qui se sont vus une nouvelle fois dépouillés de quelques milliards de F CFA de plus pour payer des opérations indécentes de lobbying.
Les congolais ont dû apprécier cette pléiade d’hommes politiques et de la société civile venir soutenir, nous ne cesserons jamais de le répéter, l’un des pires dictateurs que notre jeune histoire congolaise n’ai jamais connu.
Cette collusion maçonnique et pouvoir au Congo-Brazzaville au service d’un seul homme enferme le pays dans une bulle obscure où les seuls rayons de soleil sont commandités par les désirs du Grand Maître SASSOU. Ce dernier étend son influence dans toute l’Afrique dont certains pays sont déjà tombés sous sa botte. Nicolas Tiangaye de la Centrafrique en empochant 25 milliards de F.CFA, a vendu non seulement son âme, mais surveille les frontières de la partie Nord du Congo contre toute velléité de rébellion. De même en devenant l’argentier de la grande loge du Bénin, du Burkina, de la guinée et du Mali, Sassou voudrait utiliser la notoriété et la sympathie des grands Maîtres de ces loges pour qu’ils intercèdent auprès de Hollande le moment venu.
Comme on le voit, SASSOU n’a aucun projet d’avenir ni une vision pour le Congo, à part celui de demeurer Président à vie. Il est prêt à sacrifier des milliards de F.CFA, Normal 0 21 si besoin de sacrifier encore quelques vies pour préserver son pouvoir. Comme le témoigne cette mission sécrète conduite par les membres influents de son Clan à Kinshasa pour éteindre la mèche explosive allumée par le Général Jean-François NDENGUET, l’incontrôlable directeur général de la police, avec sa phrase devenue célèbre en peu de temps : « TO KO BOMA BA KULUNAS, BA ZAIROIS WANA.» Comme il se plait à le dire tout haut :“ après SASSOU, c’est c’est moi , celui qui est contre n’a qu’a venir me le dire …”
Malgré le bémol fait par les ministres Thierry lézin Moungalla et Raymond-Zéphyrin Mboulou, se réservant à tout commentaire et jugeant nécessaire de « vérifier » l’information. Mboulou avance quand même ce qui suit « Le général Jean-François Ndenguet a vécu à Kinshasa : il ne peut pas tenir de tels propos ». Peut-être n’a t-il pas encore visionner la vidéo? Ou, comme d’habitude, il pense que c’est encore une manipulation de la Diaspora qui par le saint esprit aurait poussé Ndenguet a divaguer . Seulement on peut pas l’occulter , le mal est fait !!! Le pire c’est pas seulement un mal fait au pouvoir de SASSOU, mais à la nation congolaise entière qui se voit taxer de “peuple xénophobe traînant une haine épidermique contre les frères de la RDC”
Démentis à Kinshasa, gêne des autorités congolaises, échanges de coups de fils entre les deux présidents pour atténuer l’effet de ce qui n’est plus ou moins “ une grosse bourde”. SASSOU NGUESSO sort sa carte de charme, CLAUDIA SASSOU, qui multiplie depuis peu des aller–retour entre Brazzaville et Kinshasa. Compte t-il sur les supposés talents de diplomatie et communication de CLAUDIA? Ou sur ses talents de charmeuses des musiciens de la RDC pour amadouer un peuple en colère?
En tout cas une chose est sûre, SASSOU sait qu’il est dangereux de se mettre à dos son voisin aux multiples facettes… Entre Hollande, la diaspora, l’opposition intérieur, le chemin vers 2016 nous réserve encore des surprises étonnantes. SASSOU n’a peut-être pas dit son dernier mot, mais le peuple aussi … RDV en 2016…
J.C. BERI, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
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> Omar est mort, vive le parrain Sassou !
Si Denis Sassou Nguesso est resté sagement assis plus de trois heures durant le Forum Forbes Afrique, le 23 juillet à Brazzaville, ce n’est certainement pas pour les beaux yeux de Christine Ockrent ou pour le plaisir d’entendre les exposés soporifiques sur « l’émergence » africaine.
Fixé sur la présidentielle de 2016, à laquelle il ne peut se présenter, le chef de l’Etat cultive de plus en plus un statut de parrain sous-régional, déterminé à préparer le terrain d’une réforme constitutionnelle, tout en évitant de se faire distancer par les initiatives de ses voisins. Ce forum s’inscrivait donc dans un contexte plus large d’une stratégie de « légitimation » lancée depuis le décès d’Omar Bongo en 2009, et qui va en s’accélérant. Sur les pas de feu son gendre, Sassou se pose en médiateur, reçoit tous les opposants et campe le rôle de franc-maçon en chef. De quoi gommer les zones d’ombre de son régime et s’attirer les bonnes grâces occidentales. Décryptage.
Opération de charme à Brazza. Soucieux de contrer le NYFA de Richard Attias au Gabon, le président congolais a mobilisé ses communicants, dont Stéphane Fouks, pour organiser la riposte. En plein juillet, la première édition du forum de la revue Forbes Afrique, financée par Brazzaville, a attiré plus de 200 personnes, dont de nombreuses personnalités venues de paris par un vol spécial. Dans cette bataille de leadership, aucun chef d’Etat de la sous-région ne s’est déplacé. Toutefois, le président congolais n’a pas été mécontent d’accueillir quatre de ses homologues: Jacob Zuma, Blaise Compaoré, Macky Sall et John Dramani Mahama.
La tribune a été l’occasion, pour son puissant ministre à la présidence, Jean-Jacques Bouya, de lister les chantiers engagés par son patron. Nouvelle marotte de Sassou, la disponibilité en infrastructures devrait être l’axe de sa campagne en 2016. Et qu’importe si la réalité est très différente sur le terrain, l’opération de charme a été maîtrisée de bout en bout.
Médiations et financements. Pour s’attirer des soutiens, Sassou donne également dans le registre du bon samaritain. Face à l’invisible Paul Biya, à un Teodoro Obiang Nguema en petite forme financière et à un Ali Bongo peu solvable, cette nouvelle posture a le mérite du résultat.
Grâce à ses avoirs extérieurs nets à la BEAC (3 000 milliards F CFA sur un stock de 8 000 milliards dans la Cemac), le Congo-B séduit les chefs d’Etat en quête de cash. Mahamadou lssoufou et Alpha Condé sont ainsi déjà venus chercher leur obole sous la forme d’un prêt concessionnel.
Comme Bongo-père, l’homme fort de Brazzaville prend goût aux médiations. En Centrafrique, faute d’avoir pu sauver François Bozizé, il a dressé le plan de table de l’actuel gouvernement, dont il est le bras financier. Les salaires des fonctionnaires centrafricains d’avril et mai (25 milliards F CFA) viennent d’être réglés par le Trésor congolais. Autre signe : alors qu’il traite son opposition avec mépris, Sassou multiplie les audiences d’opposants, à l’instar des barons d’Omar Bongo.
Les principales figures de la présidentielle malienne, dont lbrahim Boubacar Keita et Soumaïla Cissé, ont également été reçues à Brazzaville. Ce dernier a été introduit par Aïssata Moussa, l’épouse malienne de Pierre Moussa, le président congolais de la commission de la Cemac.
Influence maçonnique. Dans la même logique, le décès d’Omar Bongo a déplacé le centre de gravité de la maçonnerie africaine. Grand maître de la Grande Loge nationale du Congo-B, Sassou s’appuie sur ses réseaux pour s’informer de la moindre intrigue dans les palais. Son « frère de lumière » Nicolas Tiangaye dirige le gouvernement à Bangui. La Grande loge du Bénin demeure sous sa coupe financière. Il reste aussi très proche de Djibril Bassolé, le sécurocrate de son ami Blaise Compaoré et patron de la Grande Loge du Burkina. En Guinée, Sassou a financé l’intronisation fin 2012 d’Abdoul Kabélé Camara, ministre de la défense, à la tête de la Grande Loge de Guinée. Enfin, il suit de près l’évolution politique au Mali par l’intermédiaire de Sadio Lamine Sow, une vieille connaissance propulsée à la tête de la Grande Loge du Mali.
Par la Lettre du Continent N°664 du 31 juillet 2013