C’est le premier constat que tout congolais peut faire en regardant les signes représentatifs des neuf candidats dont les candidatures ont été approuvées par la Cour constitutionnelle. On peut observer que l’UPADS représentée par TSATY MABIALA, le MUST par Claudine MUNARI, la CHAINE par KIGNOUMBI KIA BOUNGOU, CO.PAR de MBOUSSI NGOUARI Michel, le PAR de ANGUIOS NGANGOUA ENGAMBE, le RMP de SASSOU NGUESSO, et enfin trois indépendants Jean Marie Michel MOKOKO, Guy Brice Parfait KOLELA et André OKOMBI SALISSA.
Curieusement le PCT, l’un des plus grands partis existants au Congo (plus de 45 ans d’existence) est noyé dans un conglomérat de petits partis et associations sous le label RMP. Cela interpelle plus d’un congolais. Certains seraient même surpris de cela mais pas le congolais averti et surtout celui qui suit de près la politique congolaise. Car ce n’est que la confirmation non seulement de la mise sous tutelle du PCT mais aussi de la prise en main de la toute puissante famille des Nguesso pour gérer elle-même l’issue d’une campagne risquée .
Comme, nous l’avions pu observer depuis deux semaines, usant des stratagèmes politiques injustes, le candidat du RMP (SASSOU NGUESSO) est déjà en campagne avant l’heure. Et ce qui est d’autant plus surprenant, ce sont les petites associations du genre « PONA NA EKOLO » « M2NR »… toutes ces bricoles d’associations familiales crées juste pour faire du spectacle qui font offices de soutiens inconditionnels .
Nous savons que depuis le retour au pouvoir après un coup d’état sanglant ayant causé l’arrêt brutal du processus démocratique au Congo, Sassou Nguesso a toujours relégué au second plan le PCT. Il préfère s’adonner à la triche et à la mascarade en faisant confiance à son épicerie familiale.
C’est à se demander si réellement le PCT est un parti à la moralité démocratique. Car c’est incompréhensible pour un profane qui doit naviguer entre les propos mielleux d’un Pierre NGOLO, appelant à la candidature de Sassou au nom du PCT et le camouflet reçu en plein visage ce jour en se voyant déclasser en simple parti accompagnateur.
Le PCT n’a jamais été un problème pour Sassou. Il s’en sert quand ça lui arrange et s’en débarrasse aussi vite lorsqu’il devient inutile. Et c’est le cas à présent.
En effet, que peut faire un parti politique réduit au simple rôle d’avaliseur des décisions contre l’armada militaro-financière aux mains des groupuscules familiaux dont les tentacules sont largement reparties dans la société congolaise. Depuis la mort de Marien NGOUABI, le PCT a cessé d’être un parti d’idées, un parti d’idéologie, un parti pour la construction du pays, un parti pour la mise en scelle de l’excellence et la solidarité, bref un parti pour l’unité nationale.
Cette place est dévolue aujourd’hui à l’épicerie familiale particulièrement les AYESSA, Christel SASSOU, JJ BOUYA , Claudia SASSOU qui tiennent les rênes de la campagne. Bien évidement, il leur a fallu, un aboyeur à la verbe facile et c’est Thierry MOUNGALLA qui s’y est collé. Ce dernier dont la « Collaboration est excessive ! Intelligence avec la dictature ! Transpiration contre l’abcdaire de l’unité des régions ! Thierry Moungalla le haut-parleur du pouvoir chante de ces poèmes qui s’apparentent aux chants nazis ! Le tribunal de l’histoire ne l’acquittera pas ! » (Jean-Yves LEROY). T. Moungalla est simplement au service de l’épicerie familiale qui est en réalité son vrai employeur. Comme on peut également le voir, la réalisation des grands projets d’infrastructures sont au mains des membres du clan d’Oyo.
Nous avions là toute la machinerie de la triche et de la conspiration contre le peuple pour la pérennisation d’un pouvoir abject. Ne demandez plus aux membres du PCT de réfléchir ou simplement d’agir comme des vrais militants car leurs cerveaux sont noyés dans le flot des francs CFA dont certains sont réduits même à vendre leur progéniture pour avoir les regards bien veillant d’un membre du Clan.
Quelques éminents cadres qui essaient de défendre ce qui reste de l’idéal PCT sont vite réduits au silence par des stratagèmes immoraux, comme c’est le cas des trois membres influents du PCT qui ont été piégés lors des ébats sexuels filmés à leur insu et qui servent aujourd’hui d’arguments de chantage pour les dissuader de parler. D’autres sont réduits à lécher les bottes du Clan qui se charge du financement de leur santé très préoccupante. Ainsi dit-on, au Congo mieux vaut être avec l’épicerie familiale que contre. Quelle aberration !
Çà, le clan l’a bien compris et ce n’est que justifié qu’il s’en charge de diriger du bout en bout la campagne de Sassou. Ne dit-on pas que « si tu veux qu’un travail soit bien fait , il est préférable de le faire soi même. »
Nous assistons là simplement à la mise sur orbite du pouvoir des Nguesso qui, débarrassé de tout complexe, à l’abri du besoin, en possession d’une armada militaire, qui impose sa domination aux congolais sans plus se cacher.
Cette humiliation, ce n’est pas que seulement le PCT qui l’a subi. Tous les grands partis du Congo ont été également atomisés par Sassou.
La kleptomanie et le calcul machiavélique de Denis Sassou Nguesso le conduisent présentement dans sa soif éhontée du pouvoir à émietter l’opposition et à corrompre l’ensemble des acteurs politiques du Congo dans l’optique de conserver le pouvoir en Mars 2016. De l’imbroglio au MCCDI , à la division de L’UPADS en passant par les arrestations permanentes des membres du CADD, des leaders politiques comme MAKAYA et BOUKADIA pour en finir avec le caillassage du convoi de JMM MOKOKO et les convocations absurdes.
Autres absurdités de ce pouvoir kleptomane, ce n’est pas tant l’infiltration de ces partis d’opposition qui est pervers mais plus l’enfermement de la démocratie dans une logique de marchandage immonde. Les partis politiques congolais sont présentement livrés à la cupidité de leurs leaders « Boukouteurs » qui négocient des avantages égoïstes au détriment de la défense d’un projet ou d’un idéal. Exiger par exemple le report des élections à trois semaines des élections revient à dire que l’on s’est trompé de stratégie à moins que ça soit la preuve d’une impréparation. Mathias DZON aurait-il finalement raison ?
Jean-Claude BERI
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