Les Services spéciaux, la Cour des comptes, J.J Bouya, J.L Osso pointés du doigt
Il y a quelques années, notre journal dénonçait farouchement la cession des grands aéroports du Congo (Pointe-Noire, Brazzaville et Ollombo) à des maffieux alors que l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) accomplissait correctement ses missions.
A l’époque, certains décideurs comme Jean Jacques Bouya, Jean Louis Osso et autres nous avaient traités de journal hostile à la modernisation du pays. Mais aujourd’hui, le Bureau de contrôle et de supervision de la concession des aéroports (BCS) qui représente l’Etat dans la convention de concession ainsi que plusieurs observateurs conviennent avec nous que la société AERCO (Aéroports du Congo), non seulement n’assure pas correctement le bon fonctionnement des installations aéroportuaires, mais elle est aussi une nébuleuse qui devrait interpeller les responsables des Services spéciaux, de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, du Conseil national de sécurité, sans oublier le procureur de la République.
Avril 2011 démarrait le projet occulte AERCO. Le fondement juridique de cette concession repose sur deux décrets, à savoir : le Décret n°2010-523 portant approbation de la Convention de concession des 3 aéroports et le Décret n°2010-523 portant approbation du Cahier de charges – type, applicable à la concession des aérodromes appartenant à l’Etat.
Pire ce module devrait être financé par la Compagnie à l’Etat AERCO comme cela est indiqué dans le cadre de la convention de concession mais curieusement c’est la DGGT qui a payé à la place d’AERCO En guise de rappel, l’Etat a investi au total (pour les 3 aéroports internationaux) 300 milliards de FCFA, excepté le tarmac et parking de Pointe-Noire. Dans cet actionnariat d’AERCO, il y a quatre actionnaires ; à savoir : le concessionnaire AERCO et les soi-disant l’investisseur stratégique (55%), qui sont tous trois majoritaires ; et l’Etat qui n’a que (15%). Ceci sous–entend, logiquement, que ce sont les actionnaires majoritaires qui ont la charge d’investir plus dans les projets en cours. Or, sur le terrain, ce n’est pas le cas ! L’Etat minoritaire, continu à débloquer plus des sous, comme c’est le cas pour le 2e module de l’aérogare de Pointe-Noire (50 milliards de FCFA), inauguré en 2015 par le Chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso mais qui n’est pas fonctionnel jusqu’à ce jour à cause d’un problème d’eau.
« Les bons comptes font les bons amis », mais…
Tout compte fait, en cinq ans d’exploitation des 3 aéroports par AERCO, un seul investissement prioritaire a été exécuté par AERCO et Cie, sur les 11 prévus à l’aéroport de Brazzaville (Maya-Maya) ; un seul aussi a été exécuté sur les 17 programmés à Pointe-Noire. Pour Brazzaville, il s’agit de l’investissement portant sur la construction du mur d’enceinte de sûreté, qui devait mesurer initialement 12 km, mais qui a finalement été réduit à 8km, pour diminuer les couts des travaux ! Pourquoi réduire le coût d’investissement d’AERCO de 12 à 8 Km ?
S’agissant du Deuxième (Plan de régulation économique) qui aurait pu être porté à la connaissance de l’Etat concédant par la société concessionnaire AERCO six mois avant le début d’une nouvelle période de cinq ans 2016-2021), c’est-à-dire avant le 1er septembre 2015, ce plan reste encore dans les tiroirs d’AERCO. Il n’a pas été communiqué depuis l’année dernière. Que se passe-t-il ? Pourquoi tant de mansuétudes à l’égard d’AERCO.
A noter que ces projets, exécutés par le groupe Français EGIS, emploient à la fois des expatriés (payés avec des salaires faramineux) et des Congolais (payés à 100.000 FCFA, pour ne pas dire en monnaie de singe). Une véritable politique salariale de deux poids deux mesures !
Berquez et Eric Desmarets, un tandem maffieux
Depuis plusieurs années, M. Alain Berquez, Directeur général d’AERCO, avait mis en place un système maffieux de passation des marchés qui ressemble plutôt à une ristourne avec rétro-commissions à des tierces personnes dont les noms qui reviennent constamment sur les lèvres des Brazzavillois et Ponténegrins sont : Jean Louis Osso, président du Conseil d’administration de plusieurs sociétés et le DGGT Jean Jacques Bouya, qui ont bataillé fort pour l’installation de la société AERCO accusée de n’avoir rien apporté au Congo, même pas une aiguille Alain Berquez un retraité qui s’est fait viré de l’aéroport de Tahiti pour mauvaise gestion, a été pistonné par son ami Eric Desmarets. Ce dernier est bien connu pour des entourloupes insérer dans les contrats bidons qu’il arrive néanmoins à faire signé par certains des dirigeants peu soucieux de l’intérêt national. C’est l’une des causes de leur départ du Gabon.
Le mafieux a réalisé un coup de maître au Congo-Brazzaville, en effet, sans rien investir au Congo même par un franc CFA lui et sa clique d’Egis Airport Opérations ont réussi à trouver au Congo un nid d’argent qui leur permet de manger et boire à l’aise. Et si jamais la situation financière devient difficile au Congo il leur suffit de déposer le bilan en laissant derrière eux les Congolais à leur propre sort !
La compagnie EGIS-Airport rafle la quasi-totalité des marchés surfacturés et préfinancés curieusement à 100% à la commande ; Tenez ! Tout récemment Alain Berquez a attribué un marché de gré à gré portant sur les travaux d’aménagement de la CDOU (Surveillance poste éloigné) d’une fausse valeur de 255. 493. 027 francs CFA à la société EIDGE Airport, alors que le montant réel de la commande Toutes taxes comprises (TTC) ne dépasse pas 75 millions de francs CFA. Pire, M. Berquez a décaissé 100% à la commande à son ami Eric Desmarets.
De même, pour le support informatique, c’est-à-dire l’ensemble des tableaux de signalisation dans les aéroports, 98. 983. 312 francs CFA ont été décaissés au profit d’EIDGE, cependant le montant réel, toutes taxes confondues, n’est que de 30 millions de francs CFA. Là aussi 100% à la commande a été payé à son ami.
Vu que le bilan d’AERCO est mitigé, l’adage conseille « qu’on change une équipe qui perd ». A ce titre, de nombreuses voix souhaitent que l’Etat qui continue à investir sur les 3 aéroports concédés dénonce cet actionnariat. De même, l’Etat devrait se préparer à négocier une modification des termes de la Convention de concession. Mais, avant que cela n’arrive, étant donné que le groupe EGIS est chargé de nommer le Directeur Général d’AERCO, le souhait serait que l’Etat propose un cadre congolais expérimenté du D.G D’AERCO. Puisque, dans le Partenariat Public-Privé
(PPP), l’Etat congolais minoritaire dans l’actionnariat majoritaire par le montant de son investissement.
Berquez qui se croit en territoire conquis, tout récemment a fait voler en éclat les scellés posés par un huissier de justice. Une justice qui l’aurait traduit devant la Cour correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, pour avoir ainsi souillé l’honneur et l’image de marque de l’Aviation civile.
Soulignons qu’en cinq ans de mandat de concession, AERCO en est à son troisième DG expatrié.
On pourrait ajouter à cette longue liste de ceux qui profitent des largesses du système en place, Monsieur Gérard Sarrat, Directeur General de la société ENCO (Energie du Congo) qui, malgré des centaines de millions encaissés est dans l’incapacité de résoudre le problème de climatisation de l’aéroport internationale de Maya-Maya.
Des questions nécessitent des réponses
Comment comprendre que l’Etat du Congo qui a construit des infrastructures de plus de trois cents milliards de francs CFA ne détient que 15% d’actionnariat ? Que CPTS qui a déjà le monopole de l’assistant en escale et qui n’a rien investi détient 25%, la SEGAP des français 51% et Egis Airport Opération 4% ?
Comment à 4% Egis Airport Opération arrive-t-il à avoir le poste de DG de cette société ?
Comment SEGAP qui n’a rien investi arrive-t-il a avoir 51% d’AERCO ? Que dire de CPTS qui a 25% ?
SOPTIMI géré par Gérard Sarrat à 5%, mais le DG de ENCO rafle tous les marchés d’AERCO : Déchetterie de Brazzaville et Pointe-Noire : 1 400 000 millions sans appel d’offre tous les travaux électriques sont réalisés par ENCO.
En définitive, les investissements censés être réalisés par AERCO ne le sont pas ou à minima. EGIS-Airport Opérations doit dire merci papa Louis Osso du Congo Zoba !
Affaire à suivre !
Ghys Fortune Dombe Bemba
A quand le retour de la climatisation à l’aéroport international Maya-Maya?
Depuis le 15 mars dernier, la toute nouvelle aérogare de l’Aéroport international Maya-Maya, à Brazzaville, est privée de système de climatisation, confronté à une panne qui avait provoqué des fuites d’eau au niveau des tuyaux des groupes qui alimentent le système de climatisation. Le directeur général de la société Aerco (Aéroports du Congo), avait promis le rétablissement partiel du système de climatisation, avant la fin du mois d’avril, en remettant en marche deux groupes de refroidissement sur trois. Mais, apparemment, la société est confrontée au problème du transport du gaz. Un système transitoire de climatisation a été mis en place, pour permettre aux différents personnels de pouvoir travailler.
Source La Semaine Africaine à Brazzaville