« SI LES PALMIERS SONT DEVENUS GÉANTS, C'EST QU'ILS ONT ÉTÉ RÉGULIÈREMENT TAILLES PAR LEUR MAÎTRE »

Que le bon sens prévale !

« Oui le Parti Congolais du Travail PCT aspire à beaucoup plus de justice, de liberté, de paix, de progrès social et de justice sociale ».

« Oui le Parti Congolais du Travail (PCT) condmne l’esprit de clocher, l’enrichissement illicite, l’égocentrisme, le désordre, la manie du beau rôle »

 » Oui le Parti Congolais du Travail (PCT) pense qu’il est temps de régler cette quesion importante et capitale. On a proposé une commission sur les « biens mal acquis »,

« Oui le Parti Congolais du travail (PCT) ne veut pas couvrir les voleurs »

« Oui le Prati Congolais du Travail (PCT) veut lui aussi que l’homme s’élève par l’effort »,

« Oui le Parti Congolais du Travail (PCT) lui aussi veut de changements. Il ne veut plus être celui par qui tout le mal est arrivé.

« Oui, oui, oui, le Parti Congolais du Travail (PCT) lui aussi, ne veut pas tricher.

 » Oui sur des lendemains qui chantent , il faudra dorénavant compter désormais avec le PCT

« Cependant si le mort refuse de se faire faire la toilette c’est qu’il veut arriver tout sale devant le bon Dieu ». Proverbe berbère.

 » Et si les palmiers sont devenus géants, c’est qu’ils ont été régulièrement taillés par leur propriétaire » . « Et celui qui dicte la loi, tombe souvent sous le coup de la loi ».

Voilà ce à quoi nous avions eu droit à la Conférence Nationale par le représentant du Parti Congolais du Travail, mon grand Frère Fulgence MILANDOU, le kamikaze que le Parti des fous avait envoyé pour nous affronter (nous) Conférenciers et le peuple congolais qui le regardions se masturber devant télévisions et Radios du monde entier. Est-c’était pour nous endormir debout ? Toujours est-il que malgré tout ce beau discours qui épata plus d’un Conférencier et la moitié du peuple congolais séduit, ils sont revenus en force massacrant tout, tuant, violant, assassinant, cassant, brisant tous les tabouts et pissant sur leurs propos, le 5 juin 1997.  Sang, morts et morts plus la moitié de la capitale détruite et tout le peuple congolais traumatisé. Aujourd’hui ils font  plus d’1 Milliard de fois pire qu’avant la Conférence Nationale Souveraine. Question : sont-ils des animaux qui n’ont pas de conscience car  c’est là qu’est  la différence entre l’animal et l’humain. L’homme réfléchit avant d’agir mais pas l’animal. Et cette différence est capitale. Alors question : les responsables du Parti congolais du tarvail et leur Chef Sassou Nguesso, sont-ils normaux ou pas ? Sujet de thèse de Doctorat 3ème cycle.

Et par rapport aux nouvelles donnes sur la situation qui prévaut dans notre pays et dans toute l’Afrique, que doit faire le peuple congolais pour changer sa vie hypothéquée par les arrivistes du Parti Congolais du Travail et leur patron Sassou Nguesso ?

Le peuple congolais va prendre ici  à nouveau rendez-vous avec lui-même devant l’histoire et devant la communauté internationale. Les défis humanistes du troisième millénaire nous imposent aujourd’hui une démarcation par rapport  à une constance qui a fait époque. « Voilà que par instinct de concervatisme, le pouvoir pécétiste se referme toujours sur lui-même, ne changeant en rien, ne voyant  rien, n’entendant rien, ne sentant rien ou plutôt ne voulant pas ». (Fulgence MILANDOU) Ils sont là toujours en train de contempler leur lombril et c’est là tout le mal. Nous pourrions passer tout notre temps pour crier a tue-tête notre ras-le-bol, nous perdrons  temps comme ils le nous ont comprendre au sortir de la Conférence Nationale Souveraine.

LE SUICIDE COLLECTIF AU PARTI CONGOLAIS DU TRAVAIL.

Nous leur avions demandés de ne plus voler. Ils continuent de voler  et pire à une échelle inimaginée et inimaginable. C’est comme si on les avait provoqués et qu’il ne fallait pas le faire. C’est veut simplement dire qu’ils s’en foutent des conséquences que pourrait leur provoquer un tel entêtement. Nous pourrions passer des heures pour des jérémiades, des insultes inutiles, croyant leur faire comprendre ou faire passer le message mais en vain. Le Parti Congolais du Travail  a fait son âge. Aujourd’hui, il faut qu’il disparaisse et avec lui, tout le malheur qu’il cause à notre peuple.  Il est porteur des tares pour sa propre destruction et heureusement. On avait pensé qu’avec l’arrivée du multipartisme, ils allaient s’amender, mais rien à faire, bien au contraire, ils se sont plus abrutis qu’avant. La sauvegarde de la Conférence Nationale Souveraine à laquelle ils avaient louée les effets, n’a été qu’une bouée de fumée, un leurre. Les causes endogènes et exogènes ont fini par avoir raison d’eux. Ils sont inchangeables, ils sont comme ça. Et ça la nature a beau faire, elle ne pourra rien.  C’est comme l’histoire  de chiens des Présidents de la République à qui on dit, maintenant tu vas manger avec nous à table. La bête qui est habituée à vautrer dans la merde, la poussière, l’immondice fera tout pour faire tomber son assiette à terre et y manger allègrement comme le lui a prescrit la nature.

Pour poursuivre sa déclaration: Fulgence MILANDOU, continuant son exposé,  ajoutait : « Nous avons déploré dans notre pays, l’enrichissement illicite, le favoritisme , le sentimentalisme, la tendance à l’arrogance, l’intrigue, le manque d’efficacité, le libéralisme, le laisser-aller, le vol, le non respect de la chose publique, le tribalisme et le régionalisme, le détournement des biens publics, l’impunité etc… Ceux de nos membres qui se sont rendus coupables des forfaits infamants doivent en répondre devant le peuple et l’Histoire ».

LES ZOZOS DU PCT N’ONT JAMAIS TIRE DE LECONS DE LEUR PASSE. ILS FONT ET RECOMMENCENT. IlS AIMENT TOURNER EN ROND.

Le sauve qui peut du dernier carré du premier pouvoir du dernier gouvernement de Sassou Nguesso I.

Convoqué pour surseoir sur la situation socio-politique et économique devenue de plus en plus criarde, voici le dernier Conseil de Cabinet des Ministres du dernier Gouvernement de Sassou  en 1990.  Malgré qu’ils aient toujours affiché un comportement arrogant et hallucinant, ils sont  finalement malléables et ce que vous allez lire ici prouve à suffisance leur désarrois,  et leur fanfaronnade s’arrêter là où commence leur décomposition dans cette panique inouïe.

Procès Verbal du Conseil de Cabinet.

Du samdei 27 octobre 1990.

L’an mil neuf cent quatre vint dix et le 27 octobre, s’est tenue la réunion hebdomadaire du Conseil de cabinet sous la Présidence du camarade Pierre Moussa, membre du Bureau politique et du Comité central, Premier ministre par intérim.

Y ont pris part les camarades :

– Gabiel Oba Apounou, Ministre d’Etat, de la jeunesse et du Développement ;

– Raymond Damasse Ngollo, Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie forestière ;

– Antoine Ndinga, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération ;

– Paul Gatsé-Oba, Ministre de l’Information ;

– Jean Baptiste Taty-Loutard, Ministre de la Culture et des Arts ;

– Célestin Goma Foutou, Ministre de l’Administration du Territoire et des pouvoirs populaires ;

– Hilaire Babassana, Ministre de l’Indistrie de la Pèche et de l’Artisanat ;

– Florent Tsiba, Ministre de l’Equipement, chargé de l’environnement ;

-Pierre Saumien Boussoukou-Mboumba, Ministre de l’Enseignement Fondamental et de l’Alphabétisation ;

– Jeanne Dambéndzet, Ministre du travail et de la Sécurité sociale ;

– Rodolphe Adada, Ministre de l’Enseignement secondaire et supérieur chargé de la Recherche scientifique ;

– Ossébi Douniam, Ministre du Tourisme des Postes et Télécomunications ;

– Edouard Gokosso, Ministre des Finances et du Budget ;

– Alphonse Nzoungou, Minsitre de la Justice, Garde des SCEAUX chargé des reforme administratives

– Pascal Gayama, Sécretaire d’Etat aux Affaires Etrangères ;

– Sylvain Makosso-Makosso, Directeur de Cabinet du Premier Ministre ;

– Maurice Matala, Sécretaire Général auprès du Premier ministre

Pour tenir compte des préoccupations  de la direction  politique nationale eu égard à la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays, l’ordre du jour adopté pour cette séance se comporterait sur les points ci-après :

1° – Le point de la situation socio politique actuelle ;

2° -Les audits stratégiques (Affaires n° 255/90 ;

3°- Commission nationale des Investissements : Cession extraordinaire du 23/10/90

4° -Projet de decret instituant la commission nationale sur la refonte de la Fonction publique  (Affaire N°257/90)

5°- Projet de loi à soumettre à la prochaine seccion de l’Assemblée populaire ;

6°- Protocole d’accord entre la République populaire du Congo et le Groupe DAMSEAU (Affaire 245/90)

7°- Situation préoccupante des Sociétés Forestières du Congo

8°- La X ème Seccion de la grande Commission mixte Congo-France (Affaire 248/90)

Abordant le premier sujet à l’ordre du jour, le camarade Président de la séance s’est exprimé en ces termes : comme chacun le sait, notre pays est plongé dans une situation grave tant au plan économique, financier, social que politique depuis le lancement du mot d’ordre de grève générale illimitée. Il y a beaucoup de grèves sectorielles qui ont pris le relais : les elèves, des secteurs comme celui du pétrole, l’A.T.C,Hydro-Congo, la SNDE, la Radio Télévision, le PTT (Pointe-Noire), de même que quelques entreprises privées s’y sont ajoutées. D’autres grèves sont en préparation ; c’est le chaos à l’ATC. Cela donne l’impressiond’un enchaînement ininterrompu destiné à maintenir les tensions.

Parallèlement  aux grèves, il y a d’autres situations : hier par exemple la Ministre Jeanne Dambendzet, le camarade Ministre Ngakala et moi-même avions passé de longues heures avec les jeunes Diplômés sans emploi qui demandaient à être recrutés dans la Fonction publique. Ces jeunes ont réussi à faire jonction et à s’organiser en Comité de Coordination. Au cours de cette rencontre, nous avons été amenés à constater que l’autorité du Premier Secrétaire  de l’UJSC /JP sur ces jeunes est très relative. Ces jeunes se sont plaints des supplices qu’on leur a fait subir quand ils ont voulu organiser le « carnaval de la misère » au rond point de Moungali.

Il y a aussi des Etudiants qui ont aussi envoyé une lettre ouverte au Camarade Président de la République, Chef du Gouvernement pour lui exprimer leurs revendications.

Parallèlement dans certaines régions éclatent des émeutes (Djambala, Loubomo puis récemment à Sibiti.

Le Gouvernement, pour des raisons qui  sont les siennes a pensé de satisfaire les revendications. Cela a été le cas à l’ATC, à Hydro-Congo et dans la Fonction publique (déblocage des effets financiers des avancements et reclassements). tout ce ci est assez mal compris à l’extérieur. Il convient de faire quand même le point. ( l’élévation ) de tout ce qui a été accordé. Le point fait est très alarmant : or les revendications se poursuivent.  Devant cette situation, que devrait être la réaction du Gouvernement face à ces revendications qui risquent de devenir plus exigeantes au fur et à mesure que le temps passe?

Il y a une opinion qui court dans le pays selon laquelle, c’est maintenant  qu’il faut revendiquer. Après, ça sera trop tard. Pour beaucoup, ces revendications font partie d’un schéma réel de polituque. Le fait pour le gouvernement d’avoir satisfait les premières revendications, pousse désormais tout le monde à la grève. Il semble même selon les observateurs étrangers, qu’au Congo le Gouvernement est pratiquement inexistant devant un mouvement si profond.

Pour tous les cas, il n’y a pas à ce niveau un schéma général qui puisse permettre d’anticiper les grèves et donc de prévoir de contre-mesures. A cause de la situation qui prévaut dans le Golf Pacifique, l’Ambassadeur des USA a dit que les investissements occidentaux tendent à se déployer dans le Golf de Guinée, c’est à dire chez nous ; or ici, le patronat privé est très inquiet.  Les menaces leur sont faites au grand jour avec une apparente impunité.

En réaction à cela, les privés étrangers, se sont réunis pour décider que si cela perdurait au moins 2/3 des entreprises fermeront. Nous avons d’ailleurs évité aussi de justesse une marche de l’UNOC, ceci à cause des arriérés dus par l’Etat aux privés nationaux (congolais).

Le Gouvernement qui n’est plus crédible, ne réagit plus à cette situation de pourrissement général. Il est à présent difficile de négocier quoi que ce soit à l’extérieur. Au plan intérieur, les nouvelles Conventions et Accords d’établissement à cause du courant inflationniste qui en découle, vont encore plus perturber la vie des entreprises.

Plus grave encore et comme il fallait s’y attendre, nos principaux partenaires, à cause de ces mesures, ont révélé leur positon vis à vis du Congo (PAS, BIRD, le PAS, et la BAD et autres PAS sectoriels).

L’Evolution faite par le Sécretariat ad hoc du groupe de Pilotage des mesures prises sur le budget de 1991, donne ce qui suit : c’est donc une situation intenable. Il est dit que notre Gouvernement est largement démonétisé auprès des masses. Nous devons donc étudier, vue du Gouvernement les possibilités de la reconquête de l’espace dans lequel les autres se sont engouffrer. Voila le problème du moment. Chacun de nous doit donner son point de vue.  Il a été procédé à un tour de table et les membres du Conseil ont exprimé leur point de vue de la façon suivante :

Raymond Damasse NGOLLO : Dès le premier jour nous avons demandé la mise en place d’une Cellule de crise qui puisse suivre tous ces problèmes, les prévenir et les traiter avec les Ministres des secteurs concernés pour des solutions à trouver qui ne soient pas toujours au détriment du pouvoir. Que les Ministres concernés constituent cette Cellule de crise qui toute fois, qu’évalue l’incidence des mesures préconisées avant toute rencontre avec le syndicat.

Nous ne devons pas un jour quitter le Pouvoir en abandonnant le pays dans une situation désastreuse dans laquelle  nous l’avions mis nous-mêmes, par nos comportements. Même ceux qui viendront risquent de trouver une  situation ingouvernable. La masse salariale à 12 Milliards de francs Cfa par mois est insupportable.

Quant à l’Accord conclut à l’ATC, qu’il n’ y a que le Gouvernement qui ne comprend pas  à quel point il est asphyxiant. Etant donné que tous les accords négociés sont dénoncés du fait de ces mesures, tout le monde pense qu’on va faire revenir les Milliards de francs cfa que nous avons placés à l’extérieur pour faire face aux problèmes ; ils se trompent énormément.

Pierre Gatsé OBALA. Au plan économique, la situation que nous connaissons était prévisible. Mais la situation est essentiellement politique, sauf que les solutions que nous apportons sont inefficaces. c’est vrai que tout ceci est dû  à un certain bouleversement venu de l’Est ; il y a aussi que notre ouverture démocratique est mal interprétée. C’est pourquoi les travailleurs qui sentent partir un système avec lequel ils peuvent négocier, sont très inquiets avec tous les dangers que ceici présente.

Nous avons l’incohérence du Gouvernement avec l’incapacité de mettre en place un Comité de crise. Il y a d’autres problèmes d’ordre structurel, par exemple, le manque d’un Ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. Une cellule de crise qui ne prendrait  pas ces éléments en considération serait inefficace. Il faut nous mettre en confiance afin de réaliser ne fut-ce que le minimum de notre programme et éviter les fantômes des vieux adages selon lesquels : »Le pouvoir est au bout du fusil ». Nous, dernier Gouvernement du système monopartite, si nous ne rendons pas aux autres le pays avec  des données satisfaisantes, on viendra nous chercher, même dans nos tombes.

Il faut qu’on s’organise et qu’on ait de la fermeté. Comment concevoir qu’on ait-même des difficultés à faire expliquer une réquisition ? L’armée doit être reprise en mains correctionnelles.

Célestin GOMA-FOUTOU. J’interviens sur quatre points à savoir :

a) Etablir la responsabilité du Gouvernement. en effet depuis le 26 septembre 1990, le camarade Président a recommandé la mise en place d’un Cellule de crise. Il était dit  que face à la situation, on devrait se voir deux fois par jour pour  faire le point de l’évolution de la situation. Mais jusqu’à ce que le Premier ministre tombe malade, rien n’est fait.

Depuis la crise, nous avions plaidé pour un service minimum à assurer ; mais pour réussir tout ceci, il faut de l’organisation. Il faut que l’Armée et la Police soient à même d’aller chercher  les agents de force.

b) L’occupation du terrain : Aujourd’hui le terrain politique est abandonné aux autres. La préparation du 4 ème Congrès extraordinaire devrait être l’occasion de nous organiser et d’expliquer l’action du Gouvernement et sa façon de s’organiser.

c) Animation d’un certain nombre de secteurs :  dans l’enseignement, problèmes des internats et des bourses. Les 100 dispensaires fermés devront être des pôles d’action du Gouvernement afin de regarder le terrain.

d) La gestion, énormément a cédé à des grèves : les grèves sont gérées, suivies et coordonnées par le Sécretariat permanent de la C.S.C.

Hilaire BABASSANA : Il est clair qu’il s’agit de déstabiliser le Pouvoir. Même là il y a des aboutisements heureux, souvent tout est remis en cause. Il y a aussi d’autres groupes très agités qui n’ont rien à perdre. Ce sont les travailleurs des entreprises liquidées. Du point de vue des mesures, il faut cette Cellule de crise. dans bien de secteurs,  il est  possible de prévenir des tensions éventuelles en prenant des dispositions  pour éviter l’explosion totale. Très bientôt, cette situation risque de se traduire par le face à face Gouvernement/Patronnat du fait de ces hausses qui entraînent le courent inflationniste et avec lui, la fermeture des entreprises.

Florent NTSIBA : A présent il devient même gênant d’être Ministre du Gouvernement de la République populaire du Congo. La faiblesse du Gouvernement est qu’il tend à continuer de travailler comme si la situation était normale: il y a lieu de se demander si le Gouvernement existe vraiment : la preuve c’est que nous apparaissons comme des Ministres sans base sociale ; c’est à dire pas comme les hommes politiques. Il convient de donner les moyens aux membres du Gouvernements pour qu’ils puissent travailler à la base. J’ai été personnellement indigné par le caractère combien dérisoire des moyens mis par trois camarades qui se sont rendus à Sibiti. Par ailleurs nous apparaissons comme des corrompus. Il faut, c’est vrai une reprise de la  situation en mains par l’Armée. Pour se faire, il faut un Ministre de la Défense. Le gouvernement a beaucoup cédé. Il faut qu’il se ressaisisse.

Jeanne DABENDZET : A l’instar du Ministre Ngollo, je dirai que nous ne devrons pas partir en laissant le pays dans le marasme dans lequel nous l’avons plongé. Nous, par notre comportement inhumain, en prenant tout ce qui bouge, emportant même les petites ampoules. Nous nous sommes comportés comme de vrais irresponsables. C’est honteux de dire que nous sommes des hommes politiques en l’occurrence Ministres.

Seulement la voie par laquelle les autres veulent nous amener, nous conduira indubitablement à l’abîme. Même si nous  jugulons cette situation,  quelles que soient nos ambitions politiques pour la plus part d’entre nous, plus rien ne sera plus possible comme avant. Il nous faut aujourd’hui savoir dire NON quand bien même le fusil est sur la tempe. On se trompe en cédant tout et sur tout. Le plus grave, c’est que le peuple n’a pas d’informations. La stratégie mise en place tend à nous amener  vers des batailles politiques sans lendemain ; faut-il continuer de privilégier les dialogues politiques avec ceux-la dont nous comprenons aujourd’hui la vision des choses ? Il  faut nous ressaisir par la mise en place  d’une Cellule de crise, laquelle doit  être conditionnée par tout le gouvernement.

Alphonse NZOUNGOU. Nous payons aujourd’hui le prix de la camaraderie et de la complaisance, au non respect à notre peuple par rapport à la chose publique, de la méprise. C’est de notre faute si on n’a pas à être, comme le peuple l’attendait de nous, un peu responsable, juste un tout petit peu. Nous nous sommes comportés en irresponsables. On aurait évaluer scientifiquement avant de décider. Il nous faut recenser les secteurs stratégiques et procéder par réquisition; Il faut reconnaître que nous étions maladroits sur tous les plans, dans la façon de gérer le pouvoir, la chose publique. Nous avons eu  tous un comportement négatif et ; c’est le fruit à payer de cette traîtrise à l’égard de notre peuple. Nous avons eu un comportement négatif de publier la décision de la session du Comité central relative à la constitution d’un Gouvernement de transition.

Edouard GAKOSSO. Avec tout ce qui a été déjà accordé, que le pays reste jusque là ingérable, il y a un pas ! La chance réside dans le courage. Si on peut regarder la vérité en face et l’ampleur des dégâts causés par notre comportement, il y  a de quoi ne pas se venter. C’est ça quand on ne gouverne pas pour son peuple, par son peuple, quand on a des dossiers comme ceux des crimes, des tortures et des assassinats, des biens mal acquis, on devrait être plus conséquents envers notre peuple d’abord, et envers nous-mêmes ensuite. C’est dommage que le tribut à payer soit si lourd.

Pascal GAYAMA. La France est notre principal partenaire économique. Tout ce que nous faisons ici a des répercussions directes dans le pays. Nous sommes entrain de préparer la 10 ème session de la Commission mixte, ceci implique :

– la préparation de la coopération sur une base contractuelle avec des objectifs précis et des moyens à mettre en oeuvre ;

– que nous sachions dire ce qu’il faut dire à nos partenaires, c’est à dire ce que nous pouvons leur accorder par conséquent, il faut une évaluation claire et nette. Or nous ne sommes plus solvables par notre faute :  de ne rien savoir gérer , de tout confondre, le trésor public à notre propre poche? Nous avons brillé par un comportement négatif, néfaste, un gaspillage inouï, outrancier de toute notre richesse, nos finances ont été sciemment mis à sac, c’est ça :  » à vouloir marcher avec des chaussures serrées, on finit par se blesser »

Nous avons blessé notre peuple  par notre comportement irresponsable, égocentrique. Maintenant, payons et sachons regarder le prix de notre perfidie à tous les niveaux. Il est encore plus grave de n’être plus crédibles. Le syndicat dit avoir des données. Il nous appartient de la convaincre du contraire et pour cela, il nous faut une stratégie. Le rythme de nos réunions doit être accéléré. Il faut envisager aussi des mesures exceptionnelles afin d’informer correctement l’opinion nationale et internationale.

Jean Claude GANGA. Il est urgent de mettre en place, une cellule de crise qui, à mon avis ne doit pas être imposée à tout le Gouvernement. Il y a c’est vrai, le manque d’informations. Le Ministre de l’information doit étudier cette question. A la télévision, il y a certaines figures qui ne passent plus pour des gens sûrs et crédibles et acceptables.

Par ailleurs, les résultat des négociations des entreprises ne sont pas traduits aux travailleurs ( il a été l’exemple  des travailleurs de Novotel qui ont  menacé de reprendre la grève parce que n’ayant  pas été mis au courant par leur propre syndicat de ce qui a été obtenu après négociations). Il y a donc des choses. C’est pourquoi, j’insiste pour dire qu’il faut réorganiser le système de l’information. Notre gouvernement n’est plus crédible, le pays est  devenu ingérable et ingouvernable. Prenons les choses à deux mains : la radio doit changer de système.

Ossebi DOUNIAM Nous sommes tous responsables de toute cette situation. Ne nous en prenons qu’à nous-mêmes. Nous nous sommes comportés comme de fauves enragés, comme des personnes sans loi ni foi et sans âme ni conscience valable. On s’est tout permis. Maintenant que « le vin est tiré, il faut le boire jusqu’à la lie ».

S’il faut une cellule de crise, c’est tout le gouvernement tout entier qui doit la composer ; car il y a quelque chose à faire  immédiatement, c’est d’arrêter la grève. Dans le cadre de la réorganisation de l’appareil de l’Etat ; il faut aussi prendre en compte le Ministère de l’Administration du Territoire et du pouvoir populaire qui n’est plus valable aujourd’hui. Il faut des moyens. En ce qui concerne l’occupation du terrain, il faut être crédible de le faire. A la radio, il n’y a aucun débat ne fut ce que sur les grèves. Il faut expliquer clairement qu’en continuant de lâcher pour tenir compte des revendications , on tombe inévitablement dans l’abîme avant janvier 1991. Le débat doit être entrepris  avec des gens responsables et crédibles qui apportent concrètement de la contradiction et non  avec ceux-là qui viennent lire l’évangile selon St Mathieu. Il faut savoir accepter l’avis des uns et des autres. Nous avons trop peur pour  avoir peur.

Un autre respect le PCT n’a plus sa crédibilité d’antan. Comme il n’ y a plus aucune idéologie tout le monde souhaite notre départ. Il nous faut désormais parler au nom de nos régions. Pourquoi doit-on nous disqualifier au nom de la région comme si on appartenait pas chacun à une région donnée ?

Rodolphe ADADA : A propos de la cellule de crise, il est simplement déplorable d’en parler aujourd’hui. A l’époque le camarade Premier ministre en titre, répondant à une question ici en Conseil, disait  qu’elle a été constituée et qu’il n’était pas indiqué d’en donner les détails. Voila que nous sommes en défense et les autres ont l’initiative. Il n’est pas senti de notre côté un Etat Major de combat. De ce fait, tout citoyen même de la meilleure volonté est obligé de reconnaître qu’il n’y a plus de gouvernement aujourd’hui. Peut être qu’il est temps de réagir. C’est pour cette raison que j’adhère à l’idée du camarade Florent Ntsiba de réagir avec les moyens nécessaires. Parmi les points fragiles, il y a l’enseignement. A Pointe-Noire, tout et parti de quelques  Professeurs qui, non satisfaits de leur emploi du temps, ont remué quelques milieux scolaires. Les internats s’ouvrent normalement dans le pays. Une autre inquiétude : à la FETRASAEIC, il y a des gens responsables, le camarade Boulet par exemple ;on cherche à la déstabiliser alors qu’il a été élu à la COCOMEX ; on veut mettre à sa place le camarade Molonou. Evoluant dans ce domaine fragile. Nous avons mal vécu la possibilité des Forces de l’ordre dans les derniers troubles. Le gouvernement est tenu dans l’ignorance de ce qui le regarde. Nous ne devons pas continuer à faire la politique du »tant pis ». Il faut expliquer ce qui arrive avec les dernières mesures (21 Milliards de Fcfa doivent être trouvés pour assurer le déblocage des effets financiers) et dire qu’à cause de cela, on ne peut pas recruter les 16.000 diplômés  sans emploi. La coupure d’eau a été impopulaire, nous n’avons pas su profiter de cet instant. Il y a eu grêve aux dépôts et l’on empêchait  à l’armée d’y  entrer  mais un dépôt est un objectif militaire.

Damien BOUSSOUKOU-MBOUMBA : Je fais mienne les observations des Ministres Florent Ntsiba, Ossebi Douniam, Jeanne Dambendzet et autres ; il y a encore possibilité de contrôle, il faut discuter avec la prétendue opposition. Beaucoup n’est pas d’accord avec la dérive actuelle. Par ailleurs, il faut une adhésion gouvernementale. Pendant les grèves, nous sommes les plus exposés. Il faut donc de sécurité pour les membres du gouvernement. Je pense que pour tous ceux qui sont d’accord avec le Président ne doivent pas démissionner sinon dans les premiers mouvements, on s’en prendra à nous. Il faut, cependant, d’autres méthodes de travail. Nous avons encore plus de moyens que les autres pour ne pas réussir.

Jean Baptiste TATY LOUTARD : La question essentielle à laquelle, il faut répondre est celle de savoir comment reprendre l’initiative. Ensuite, il faut sauver le gouvernement. Ce qui par voie de conséquence devrait permettre de sauver le régime à léguer à nos successeurs un pays en bonne santé dans le cadre du multipartisme. C’est ça qui doit nous honorer devant l’histoire comme nous sommes ici par hasard. Unanimité de crise telle qu’il a été initiée au niveau du gouvernement sans la dimension Défense Sécurité n’a pas de sens. Parmi les ressors qui ne jouent plus, il y a le fait que tout  ce qui est dit du gouvernement ne nous a même plus déranngé et causé des difficultés. Il y a le fait que nous sommes un gouvernement de sursis. On aurait dû taire cela au lieu de la claironner au nivau du camarade Premier ministre, il faut un certain nombre de moyens qui pourraient contribuer par exemple à l’organisation d’un débat télévisé efficace à la télévision. Une émission à assigner au comité de crise; il y a les positions de négociation du gouvernement qu’il doit mettre au point avant toute rencontre avec le syndicat.

Gabriel OBA-APOUNOU : La situation qui se présente est en termes de pouvoir. Nous nous sommes affaiblis pour n’avoir pas été au rendez-vous de l’histoire et au devant des batailles. Il faut dès maintenant des propositions coups de points.

Antoine NDINGA-OBA : J’ai le sentiment que nous nous sommes considérés trop en sécurité. Il faut qu’on se réveille, sinon, on est écrasé. Il nous faut reprendre l’offensive politique en appelant tout le monde à la discussion responsable.

Mesurant l’ensemble des avis, le camarade Pierre MOUSSA a retenu trois principaux points suivants :

– les problèmes structurels de l’administration,

– les actions à entreprendre,

– les moyens à dégager.

Débuté le samedi 27 octobre 1990 à 9 h 30, cette séance de Conseil de Cabinet, suspendue à 16 h 30 et reprise le dimanche 28 octobre à 10 h 05, elle a prit fin à 13 heures.

En foi de quoi le présent Procès verbal est établi pour servir et valoir ce qui est droit.

Le Sécretariat Général auprès du Premier ministre.

Maurice ETALA.

QUEL IMPACT A LE POUVOIR SUR L’HOMME ?

Quand on lit les différentes déclartions des membres de ce Parti, je me pose une question : une seule  :

QUEL EST L’IMPACT QU’A LE POUVOIR SUR L’HOMME ?

une même question que s’était posée le candidat Jacques Chirac en 1994, vu le comportement de son ami Edouard Balladur qu’il avait envoyé à Matignon dans le Gouvernement de cohabitation avec le Président François Mitterrand. Et qui, alors qu’il s’était entendu pour qu’il s’effaça le moment venu pour laisser place à la seule  candidature aux élections présidentielles de 1995 à Jacques Chirac. Voila que l’appétit venant en mangeant, il refusa de s’y faire en s’agrippant au pouvoir au point même de présenter sa propre candidature qui le conduira à la ruine totale car Balladur battu aux élections de 1995,  ne se remettra plus jamais, jusqu’à l’effacement total de la politique française. D’où la question de Jcaques CHIRAC / Pourquoi les gens en arrivant au pouvoir deviennent-ils si arrogants, prétentieux, amis de l’argent, vaniteux, pédant, dédaigneux, condescendant, impétueux, concussant, avec une concupiscence politique maladive.

Pourquoi après avoir fait une telle déclaration devant l’ensemble du peuple congolais, le PCT continue à persister dans l’ignominie, dans la barbarie, dans sa propre destruction ? Comment peut-on avec ce qu’ils ont  dénoncé eux-mêmes, ils se déjugent aujourd’hui ? En tout cas ce texte depuis que je l’avais découvert, ne m’a plus jamais quitté des yeux. Et j’essaie de faire travailler ma cervelle en cherchant à y découvrir des vices cachés, à percevoir ce qui s’y cache, savoir pourquoi l’homme aime des défis insurmontables ? Pourquoi quand on sait pas on puisse s’exposer à des situations inextricables? Pourquoi ?

Peuple congolais, jeunesse congolaise !

Notre destin à tous est en jeu et il n’a jamais été aussi criard que depuis l’annonce  des élections de 2016. Si nous voulons demain d’un Congo qui sache s’occuper  de tous ses fils,  du NORD au SUD; de l’EST à l’OUEST, c’est le moment de décider. Si vous voulons un Congo qui va donner une bonne éducation à tous ses fils, une bonne santé à ses fils, une meilleure vie sociale et éducative, c’est le moment d’en décider. Sassou Nguesso qui n’aime pas que le Congo s’élève au haut niveau de l’INSTRUCTION,  a privatisé l’enseignement. Aujourd’hui, tous nos enfants ne vont plus à l’Ecole parce que tout est devenu affaire d’argent lequel argent n’est pas accessible à tous les congolais. Il faut chaque mois débourser des milliers de francs alors que les parents ne travaillent plus au Congo. N’y vont plus dans ces Ecoles aux coûts fallacieux, les enfants des voleurs, des pilleurs de l’Etat, et qui eux-mêmes, si les premiers Présidents : F. Youlou, A. Massamba-Débat, M; Ngouabi avaient privatisé l’enseignement, auraient atteint le niveau d’instruction qui les a conduits à devenir les voleurs de l’Etat ?

LA QUESTION EST : QUE VOULONS-NOUS ? QUEL CONGO ?

Au regard de ce qui précède, la question est celle de savoir ce que nous voulons, quel Congo pour demain ? Le Congo qui nous apprendra à  pêcher au lieu de nous donner un poisson tous les matins ? Et encore ? Un Congo qui s’aura s’occuper de ses filles et fils sans distinction aux quatre coins de la République ? Au lieu de ne voir qu’un petit cercle d’écureuils  accaparer illicitement de nos biens, de notre régime de noix de palme. Il nous faut un Congo de force, d’effort partagé et d’imagination. Il nous faut un Congo tourné vers la justice humaine et pour lui, nous ne devrions céder à aucun chantage, pour lui, soyons prêt à nous sacrifier comme l’ont fait avant nous les Matswa, les Marien Ngouabi, Massamba-Débat, Mabiala Ma Nganga etc….

Congolais, du Nord au Sud, de l’Est à L’Ouest, préparons-nous pour libérer notre pays des mains des bandits qui nous ont réduits à l’état des quémandeurs de nos propres biens dans notre propre pays, des parias errants, des clochards, des orphelins. Demain s’annonce déterminant. Nous devons changer le cours de notre histoire. Les burkinabés nous ayant montré le chemin.

SI EN 1991 NOUS AVONS EU LA CHUTE DU MUR DE BERLIN QUI EU POUR CONSEQUENCE LE BASCULEMENT DU MONDE, LA LIBERATION DES ESPRITS CE QUI DU COUP A ENTRAINE  LES TENUES DES  CONFÉRENCES NATIONALES SOUVERAINES EN AFRIQUE, QUE VA ETRE L’AFRIQUE EN CE DÉBUT DU 21 ème Siecle et notamment en 2016 POUR LE CONGO BRAZZAVILLE.

A Paris le 8 Novembre 2014.

Maître Tony Gilbert MOUDILOU

Premier ministre du Gouvernement congolais en exil