Si SASSOU pouvait s’inspirer de l’élégance politique de HOLLANDE ?

TRIBUNE LIBRE DE : JEAN-CLAUDE BERI

Si SASSOU pouvait s’inspirer de l’élégance politique de HOLLANDE ?

Certes cela reste du rêve impossible qui ne nécessite même pas un brin de comparaison. Toutefois on peut décrire le degré de  bassesse de l’homme politique congolais en voyant le geste respectable que vient d’offrir aux hommes politiques notamment ceux d’Afrique centrale. Là où l’intelligence et la lucidité exigeraient devant un échec pressenti de se remettre en cause. Ceci pour permettre à la nation d’avancer et surtout  permettre à la politique de reprendre ses droits. L’africaine avance tête baissée dans la nullité la plus absolue.

Car, on ne fait pas la politique pour soi mais pour servir une cause à travers un projet pour lequel  le peuple t’accorde son adhésion. Si ce contrat n’est pas respecté l’honnêteté politique voudrait qu’on le reconnaisse et tirer les conséquences.

En effet on n’est pas élu pour assouvir des dessins égoïstes ou pour conduire une politique en parfaite inadéquation avec l’engagement pris devant l’autorité primaire qui est le peuple. On est élu pour lui servir  et permettre ainsi à la nation d’avancer marche après marche vers les sommets du développement. C’est pourquoi cette décision du président de la République française inspire le respect au plus haut point, il a su placer ainsi  l’intérêt de la France avant ses propres intérêts. Quoique qu’on puisse lui reprocher en termes d’un quinquennat truffé d’indécisions et de demi-mesures qui au final ont fini par plomber toute sa présidence, force est de constater que sa sortie  rentrera dans les annales de la Vè république. François HOLLANDE serait l’homme qui a su mettre le désintéressement au sommet de l’État.

Or, les politiques africains en particulier congolais en la personne de Mr SASSOU NGUESSO est plutôt plus enclin à un déchirement national dès lors qu’il ne serait pas reconnu être le seul «  le chef » malgré la défiguration totale de la nation congolaise.  Mr SASSOU est habité par une gouvernance dans l’affrontement sanglant, dans la division, dans la violence quitte à se renier soi-même. L’essentiel est de ne pas déroger à la règle  consistant à faire du pouvoir un bien personnel que l’on doit garder vers soi jalousement.

Oh non, ne demander pas à Mr SASSOU  de vous décliner un quelconque bilan de ses mandats à la tête de la nation. Gouverner pour SASSOU ce n’est pas défendre son bilan en fin de mandat, mais se représenter coute que coute et ce par tous les moyens.  Même lorsqu’on s’aperçoit qu’il couve dans la société une dangereuse montée de colère risquant de désagréger l’unité nationale, il s’arcboute sur son fauteuil balayant toute notion de sagesse et de responsabilité politique. Quelle immaturité !

C’est dire que nos présidents africains en particulier Mr SASSOU  ont fait de la honte un partenaire.   C’est donc toute honte bue qu’il décline les décisions humiliantes les unes après les autres comme on égrène les grains du chapelet. Mr SASSOU croit faire l’histoire du Congo en s’inscrivant dans cette logique pervers  du favoritisme tribal et la corruption. Ces maux,  qu’il a placé en haut de l’échelle ne sont plus ou moins que  la honte  qui étrangle encore les congolais, pas seulement les membres de son clan. Les dernières sorties médiatiques de Mr SASSOU  démontrent qu’il n’est pas un homme intellectuel, cultivé, ni encore moins  le sage de l’Afrique comme le prétendent ces courtisans. Il fait preuve d’une certaine immaturité politique et d’une inexpérience coupable. Il est vrai que la maturité et de l’expérience sont les compléments indispensables de l’intelligence et de la curiosité face à la complexité du monde actuel. Face aux agissements « barbares » de Mr SASSOU on est loin du compte.

En 2015 Mr SASSOU aurait dû saisir l’opportunité qui s’offrait à lui et de sortir par la grande porte en œuvrant pour le rassemblement du pays en le solidifiant et surtout en l’exhortant à la solidarité. Il offrait là l’opportunité d’un vrai changement. Comme vient de le faire brillamment le président sortant Gambien YAYA JAMMEH.

La quête du meilleur ordre politique congolais n’est pas la préoccupation de Mr SASSSOU qui navigue toujours entre la convulsion d’une démocratie naissante ou le hara-kiri politique

C’est donc à cause de ses engagements non tenus durant ses gouvernances cumulées durant 32 ans et des reniements indécents sur des questions aussi essentielles que la refondation institutionnelle et le règlement des urgences sociales, qu’un fossé abyssal s’est creusé dans le processus de renouveau démocratique du Congo. Le tout couronné par l’absence de rigueur dans la conduite de la traque des corrupteurs et le laisser aller vers un pourrissement de la société et le non bannissement des pratiques politiques perverses. Même si le Congo décline, l’important est qu’il garde le fauteuil présidentiel

Seulement, comme le dit si bien ce proverbe ghanéen,  « La sagesse n’est pas un comprimé qu’on avale. « 

Jean-Claude BERI