STOP A LA VAGUE DE CORRUPTION DES JEUNES DE LA DIASPORA

« La corruption tous azimuts devient une arme pour reconquérir les plus âmes faibles pour espérer prolonger leur jouissance. » JCB.

Il est plus facile de se laisser absorber par les miasmes des sbires du pouvoir convaincus que le salut du Congo viendrait de cette vague campagne immonde de corruption à grande échelle de tout ce qui porterait la couleur « démocrate ».

Depuis trois mois des milliardaires véreux, qui ont acquis leurs fortunes par des mécanismes douteux sinon truffés de pillage des richesses du pays,  se sont lancés dans une course de dissuasion des congolais farouchement opposés au projet  d’une « Nouvelle République des Sassou Nguesso » qui serait l’émanation du résultat d’un referendum  désavoué et anticonstitutionnel.

C’est ainsi, on a vu le Maire Hugues NGONLOUNDELE, médiocre et incompétent qui réduit la ville de Brazzaville en une ville en perdition où  l’insalubrité côtoie la morosité des populations, qui s’est tapé le luxe de venir corrompre quelques badauds parisiens désœuvrés avec quelques billets sanguinolents (5 000 euros…). Des bouffons au service du dictateur qui veulent brouiller et diviser les compatriotes qui combattent la dictature que le clan SASSOU a installé au Congo au mépris des règles d’un combat patriotique et salutaire.

Le clan d’Oyo qui n’a plus honte de quoi que ce soit, est en bonne marche de la privatisation du Congo qui sans se tromper est devenu un État patrimonial. La traduction concrète de cette vacherie est programmée à la date du 28 novembre 2015,  »Fête de la République du Congo » ou ‘‘ Fête de la République des Sassou Nguesso » . En effet, des annonces publicitaires à Télé-foufou et Radio-Foufou n’ont cessé de nous bourrer les oreilles sur un tournoi organisé pour célébrer la fête de la République du Congo.

Seulement, les congolais qui sont entrés de plein pied dans la nouvelle  »République des Sassou Nguesso » n’ont pas été surpris de ce que ce tournoi est financé et supervisé par Kiki Sassou Nguesso dit  » le prince aladin ou le grand pétrolier du Congo » via sa fondation  »Perspectives de l’enfer ».

Comme hier avec l’organisation du forum  »Investir au Congo », puis l’inauguration des  »tables au marché de Pointe Noire », nous sommes rentrés plein pied dans la privatisation du Congo.

Pas de Gouvernement, pas de Alfred Opimba le Ministre des sports, c’est le parent Bono le sorcier, président de la fédération congolaise de football, qui sert de maître de cérémonie à la croisière qui s’amuse avec l’argent du pétrole des congolais.

Notre vaillant peuple reste debout. Sans attendre des mots d’ordre, des actes de désobéissance civique et citoyens sont posés.

A peine une heure, lors de l’ouverture de ce  »tournoi de babouins », Kiki Sassou Nguesso descendu pour saluer les joueurs de Vita Club de Kinshasa et ceux d’Etoile du Congo de Brazzaville a été hué.

L’hymne de la désobéissance a été entonné par les supporteurs de Diables Noirs : « tata péssa munu ngolo oooh ya ku nuana mvita yayi iiii tala sassou ké nuanissa mbéto…, mu ké kuvutu ka mani vé… »

Comme quoi, le pouvoir ne fait que retarder les échéances, leur chute est programmée. On ne peut pas tromper le peuple tout le temps.

On le voit également, Denis Christel SASSOU NGUESSO courir tout le pays vêtu tantôt d’habits d’humanisme portant secours aux malades, aux étudiants désœuvrés, pourvoyeur des permis de conduire sans passer par la case d’apprentissage de la conduite. Aujourd’hui, il inaugure le marché dit de l’OCH à Pointe-Noire financé par sa fondation.

A Dolisie, le virus de la « nguirisation » qui s’est répandu à la vitesse grand « V », a conduit le maire de la ville d’élever « KIki le pétrolier », « citoyen d’honneur de la ville de Dolisie » et lui a octroyer gratuitement un terrain de 4 000 m2.  D’où vient donc l’idée de nommer Denis Christel Sassou Nguesso citoyen d’honneur de la ville de Dolisie ? Certainement du prince lui-même ou mieux de son père. Malgré la contestation des membres du conseil municipal pour protester contre l’obstination du maire de Dolisie, Ferdinand Diokouandi, ce dernier y a tenu mordicus contre tous. Qu’a donc fait Denis Christel Sassou Nguesso pour mériter une telle reconnaissance ?

A Lyon,  certains jeunes ont été obnubilés par le conseiller de Firmin AYESSA qui a prôné les vertus d’un Congo qui avance le tout savonné par un repas copieux sans oublier l’éternelle remise de billets sanguinolents maquillés en frais de déplacement. Ce qui semblait être organisé en toute discrétion à l’hôtel Lyon Métropole dans le 5éme arrondissement s’est soldé par un échec cuisant puisque pas plus de six personnes ont répondu à cette invitation. Pourquoi cette frénésie de corruption alors qu’ils clament partout que le référendum est un succès ?

Entre ces hommes, un seul lien commun, ils sont tous des animateurs de l’oligarchie  au pouvoir. Ils diffèrent pour tout le reste : opinions politiques, croyances religieuses, traditions intellectuelles, professions, habitudes sociales. La plupart d’entre eux s’ignoraient avant la guerre sanglante de 1997.

Ils n’avaient  point de fortune. Ils ne sont pas issus de ces familles puissantes par leurs relations affairistes. Ils n’occupaient  pas de position dominante dans la société congolaise.  Ils ne détenaient aucune société anonyme ou encore moins, une entreprise individuelle. Ils ne disposent pour leur soutien d’aucune conjuration d’intérêts. Ils ne font point montre de ces vastes ambitions qui exigent le pavois. Ils sont de façon tout à fait résolue des personnes privées sans intérêts.

Toutefois, chacun d’entre eux est possédé par une vérité particulièrement contraignante. Ils ne peuvent oublier qu’ils ont vécu par la petite porte. Ils savent avec certitude que l’institution concentrationnaire mis en place par le clan SASSOU au pouvoir est le plus grand abaissement de l’homme, qu’elle ne peut en conséquence être justifiée par rien, que là où elle apparaît la société entre dans des rapports de contrainte de la plus extrême violence et que ce n’est pas seulement une dérision mais un crime de prétendre qu’une telle démarche ouvre l’accès à un avenir d’émancipation sociale et d’égalité.

Ils savent enfin que là où sonne le glas concentrationnaire, sonnera pour eux aussi la fin d’hommes pseudo mécènes. Voilà pourquoi ces hommes décident aujourd’hui de se maintenir au pouvoir par tous les moyens pour se garantir un standing qui risque de disparaitre avec l’instauration d’une vraie démocratie au Congo. La corruption tous azimuts devient une arme pour reconquérir les plus âmes faibles pour espérer prolonger leur jouissance.

A l’absence complète de scrupules démocratiques de la part des soi-disant défenseurs de la démocratie congolaise, la compréhension claire que nous faisons est que  «L’on ne saurait douter du fait que la corruption constitue un lourd tribut aux gouvernements et aux entreprises, et comme tel, a des répercussions négatives sur nos efforts de développement. Il est par conséquent économiquement et politiquement raisonnable de lutter contre la corruption. Aussi le succès de la lutte contre la corruption dépend-il, sans aucun doute, de la bonne gouvernance» Paul Kagame, Président de la République du Rwanda (23 mars 2011).

Nous le dirons jamais assez que cette pratique devenue presque endémique au Congo-Brazzaville déstructure  notre société. Du fait que  cette  corruption détruit l’intégrité morale et l’éthique de chaque citoyen congolais victime de ce virus.  Elle annihile les valeurs qui sous-tendent la sensibilité vis-à-vis de notre humanité commune et du bien-être d’autrui.  Elle met en place une société dans laquelle «tout est permis» ou elle encourage la pratique qui consiste à ne pas se soucier des  groupes faibles et vulnérables de la société.

« La corruption est devenue un acte banal, ordinaire, voir même la norme dans les structures étatique du pays. C’est une véritable gangrène pour l’économie. Nul besoin de rappeler ici que pour balayer les escaliers on commence de haut vers le bas, il faut attaquer d’abord nos palais de justice qui  refusent d’appliquer les sanctions voir  contraindre ceux qui ont été cités dans beaucoup de rapports compromettants comme les plus corrompus, de payer ce qu’ils ont pris injustement a la société. » (1)

« Est-il possible de lutter contre la corruption lorsque celle-ci est profondément ancrée dans le système de gestion politique d’un groupe clanique qui l’utilise comme moyen de gouvernance ? » (2)

Dans la nébuleuse « Nouvelle République des Sassou Nguesso » qui exige à tout congolais à se soumettre, s’assujettir, se vassaliser, s’asservir, accepter la discrimination, la corruption, la ségrégation, la dépravation des moeurs, se laisser coloniser, subir l’esclavage pour toujours du pouvoir d’Oyo à l’issue des « hostilités criminelles » de Denis SASSOU Nguesso ayant conduit au massacre des Congolais, je me permets de vous partager cette réflexion de Ayn Rand (une juive fugitive lors de la révolution russe qui a débarqué aux Etats-Unis dans les années 20) :

« Lorsque vous observez que les échanges sont réalisés non par consentement mutuel, mais par obligation… Lorsque vous observez que pour produire, vous avez besoin de l’autorisation d’hommes qui ne produisent rien… Lorsque vous observez que l’argent coule vers ceux qui font des affaires non pas avec des biens ou des services, mais avec des faveurs et des privilèges… Lorsque vous observez que ces hommes s’enrichissent par l’appropriation des biens d’autrui et des pots-de-vin plus que par le travail… Lorsque vous observez que vos lois ne vous protègent pas contre ces individus, mais qu’elle les protège contre vous… Lorsque vous observez que la corruption est récompensée et que l’honnêteté mène vers le sacrifice de soi-même… Alors vous pouvez dire, sans avoir peur de vous tromper, que la société est condamnée ».

C’est ici l’occasion d’interpeller les jeunes congolais de s’unir farouchement contre la corruption. Il nous revient de penser à notre avenir et d’agir contre la corruption pour construire un lendemain rassurant. Il est impérieux d’apprendre à nos jeunes frères congolais, ce qu’est un comportement éthique, ce qu’est la corruption et comment la combattre, et les encourager à revendiquer le droit à l’éducation, à la culture démocratique et à l’émancipation des esprits. Il est important d’élever les futures générations de citoyens dans l’idée que le Congo doit être exempt de corruption est un des moyens les plus efficaces de leur garantir un avenir meilleur.

Si tous ces hommes du pouvoir ont choisi de lancer leur dévolu sur vous, c’est tout simplement parce qu’ils rejettent un environnement dans lequel prévaut l’État de droit. S’il y a une loi contraire aux principes de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la constitution, nous ne l’’accepterons pas. Ce n’est pas que nous croyons que nous ne risquons rien. Il est temps qu’on arrête de rééditer dans ce pays  des choses qui nous ont valu tant de malheurs dans le passé. Il faut sortir des systèmes dictatoriaux. Nous ne nous battons pas contre le gouvernement mais pour le respect des principes et valeurs universelles. Si cette notion est intégrée, la corruption sera combattue par les principes régissant l’état de droit. Et les jeunes congolais ne seront plus persécutés par ce virus politique.

Jean-Claude BERI

(1) http://www.dac-presse.com/extensions.html

(2)  http://berijc.over-blog.com/article-la-corruption-et-le-mensonge-au-zenith-de-l-indecence-89036394.html