Six ans après son dernier album « Rosa Rosa » réalisé en 2004 en Australie
« De Brazzaville – Kinshasa – Sydney », tel est le titre du nouvel album de TCHICO-TCHICAYA, avec son groupe « MALOANGO-MUSICA ». Cet album ouvre une nouvelle ère dans la conquête du public mélomane australien où il fait recette actuellement. L’Australie, que l’ancien chanteur de Manta Lokoka et des Bantous de la capitale, a séjourné pendant plusieurs années.
Climats denses, déchirement des sons, voix perchée, dans un timbre langoureux, la musique de TCHICO TCHICAYA rassure de prime abord par sa cadence. Une volonté de séduction qui fascine et qui entraîne une véritable adhésion.
Le nouvel album de TCHICO-TCHICAYA et « MALOANGO MUSICA », contient d’heureuses surprises, des chansons travaillées, un sens de la recherche acoustique, qui présente comme l’un des albums les plus achevés de la nouvelle tendance de TCHICO, ni mode, ni retro, mais simplement créative. Une compilation intéressante, voire indispensable pour la place primordiale qu’elle accorde d’abord à ce qu’a été la société congolaise sur les deux rives du fleuve Congo dans les années 50 « Génération ya ba yankee » puis l’hommage rendue à la trajectoire inédite du parcours de l’artiste « Brazzaville-Kinshasa-Sydney »Produit par lui-même sous le label « AFRICAN-RYTHMS », TCHICO a réuni la crème des meilleurs musiciens de studio qui composent actuellement son « MALOANGO MUSICA » : ELBATOP, Claude DJUNNY, Abby SURYA, Danielle FATY, Victoire BALENDA (chœurs) – Olivier TCHIMANGA, Léo BUECADZI, TCHICO (guitares) Serge KIBANGU, JOHN, SHANTA-SHANTA, BIZOU « bass » (guitare basse) – Cédric COMPA (cuivre) – DAVIDSON (claviers) – Daniel MAK, SHANTA-SHANTA (batterie-congas). Avec ce groupe des techniciens, dont les qualités instrumentales vont de pair avec les voix. Le son « MALOANGO MUSICA » est désormais en place.
I – MANTA LOKOKA, TOUT UN SYMBOLE
TCHICO-TCHICAYA, on le sait a fait ses premiers pas en musique dans l’orchestre MANTA LOKOKA de Pointe-Noire en 1969, sous la direction du saxophoniste Paul NGOMBE « Pincky ». Dans ce groupe il marque sa présence par la sortie de « Theresa-Rina » et « Santa-Maguy », deux chansons dont le travail sur les harmonies vocales était remarquable.
II – BANTOUS DE LA CAPITALE, UNE EXPERIENCE UNIQUE
1972, TCHICO-TCHICAYA, est agréablement surpris, par le crédit que lui accorde les doyens de la musique congolaise, Nino MALAPET et ESSOUS qui lui garantissent toute leur confiance. Il compte désormais, avec Côme MOUNTOUARI « Cosmos », Pamelo MOUNK’A, la meilleure ligne d’attaque des BANTOUS en 1972. Il va d’ailleurs maintenir le cap après le départ de ces derniers dans l’orchestre « LE PEUPLE du Trio CEPAKOS » , en maintenant haut le niveau des Bantous, par la sortie de « Isabelle », une des plus belles chansons de cette année, et qui avait hissé TCHICO-TCHICAYA au sommet de sa popularité.Avec Les Bantous, TCHICO-TCHICAYA participe pendant quatre ans (1972-1976) à de nombreuses belles aventures dans le domaine de la world music, notamment en Afrique, en Europe et particulièrement à Cuba (1974-1975) où il donne le meilleur de lui-même dans des thèmes qui ont montré à l’évidence son attachement pour la « Rumba » et la « Salsa ».
III – NIGERIA, UN VRAI TREMPLIN POUR LA REUSSITE DANS L’AFRO-BEAT
1976 – TCHICO-TCHICAYA se tourne vers «L’Afro-beat ». Les réels succès en rendant le genre populaire, l’encourage sans doute à entamer une carrière solo. Il choisi le Nigéria. Dans cet Etat, il élit domicile cinq ans durant (1976-1980). Chanteur recherché, il s’illustre à son avantage en compagnie d’un groupe « LES EVADES DE PONTON LA BELLE », apparaissant sur le devant de la scène et ayant gravé le best seller nigérian : « Mamy-Rosa », vendu à plus de 800.000 exemplaires, et du coup premier disque d’or. En 1977, il récidive avec « From Congo to Nigéria », 2ème disque d’or. Alors même qu’il touchait agréablement le public « afro-beat », TCHICO-TCHICAYA quitte le pays.
IV – ABIDJAN : UNE PLATE FORME DES RENCONTRES AVEC DES ARTISTES DE RENOM
1981 – TCHICO-TCHICAYA vise de nouveau avec grand succès la clientèle « Rumba-soukous » » de la Côte d’Ivoire, et enregistre, notamment le superbe album «L’heure a sonné Régina », 3ème disque d’or qui sont en fait ses chevaux de bataille. Trois bonnes années en Côte d’Ivoire (1981-1983) où il est devenu une figure familière de la capitale Abidjan, au même titre que les têtes d’affiche de cette époque : François LOUGHA, Mory KANTE, Salif KEITA, Ernesto DJEDJE, Pierre AMEDE, Albert DOH, BAILLY SPINTO, AICHA KONE, etcToujours à Abidjan en 1982, avec le même soin de réalisation, et plus de volonté de présenter des thèmes inédits, TCHICO-TCHICAYA sort son 4ème gros succès « Jeannot où est le sérieux » qui sera consacré meilleure chanson de l’année 1982 et n°01 aux hit-parades des radios et télévision d’Afrique de l’ouest. La suite passionnante de la carrière musicale de TCHICO-TCHICAYA est une série des grandes tournées en Europe, en Australie et à l’Ile de la REUNION, qui ont permis au public de ses trois contrées de découvrir l’un des plus talentueux « folk-soukous-machine » de la génération des années 80.
V – PARIS, UNE REFERENCE EN TERMES DE REUSSITE
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1983 – Souhaitant promouvoir sa production au plan international, TCHICO-TCHICAYA trouve mieux de s’installer à Paris. Avec lui son ami et guitariste soliste, le regretté, Denis LOUBASSOU. Sur place, il enchaîne une série de groupes pour lesquels il change de nom toutes les fois qu’il désire exploiter dans ses compositions personnelles, la Rumba de manière différente et originale. : «LES OFFICIERS OF AFRICAN MUSIC », « Le KILIMANDJARO », puis le « SOUKOUS- MACHINE » qui a fait des ravages dans les concerts à travers l’Europe. Au répertoire, « « Dynamic afro soukous » un chef-d’œuvre d’une grande importance, puisqu’il fit connaître, le groupe aux amateurs et aux professionnels de musique, en Martinique et en Guadeloupe où il est resté longtemps n° 1 au hit parade des Caraïbes.1987 – TCHICO-TCHICAYA compte non seulement parmi les meilleurs « premiers solo » de grand groupe mais parmi les auteurs compositeurs les plus inventifs de sa génération, dans un style directement issu de la « Rumba soukous », les titres : « Soukous machine », « Cocktail tropical » et « Ambiance à Paris » reflètent bien la passion qui l’habite alors et la réelle modernité de son expression, ancrée dans la tradition bantoue.
VI – AUSTRALIE : S’IMPOSER COMME LE VERITABLE PRECURSEUR
1994 – TCHICO- TCHICAYA fait partie de ces rares musiciens congolais ayant participé au petit mouvement migratoire qui devait amener quelques musiciens congolais en Australie, et il est l’un des tous premiers à avoir conquis les publics mélomanes de Sydney et de Melbourne, à travers des grands festivals au cours desquels il a su parfaitement mettre en valeur, l’éternelle modernité du style « Rumba-Soukous ». Deux titres vont couronnés sa grande expérience : Année 2000, Premier prix du meilleur groupe de live d’Australie, « MALOANGO-MUSICA », puis « MICRO D’OR », prix du meilleur chanteur attribué à TCHICO-TCHICAYA.Entre 1994 – 2009, TCHICO-TCHICAYA et son groupe qui porte depuis l’année 2000 le nom de « MALOANGO MUSICA » (pour honorer le Royaume Loango) se produit régulièrement en Australie, à l’Ile de la Réunion et en France. Sa carrière musicale se déroule honorablement et l’aboutissement de son nouvel album « Brazzaville-Kinshasa à Sydney » va assurément le relancer dans les circuits actuels: « Rumba-Soukous » / Coupé-Décalé » / «Afro-beat », donc plus large.
Enfin cet album intimiste, superbement enregistré, est une pièce irremplaçable de « Soukous-décalé » acoustique. La virtuosité de TCHICO-TCHICAYA au chant et à la guitare, est époustouflante, s’exprimant tout au long de splendides compositions : « Affaire coupé décalé », « Vivi la congolaise », « Maloango-Musica », « Bolingo ya distance…. Ne vieillira sans doute jamais.
Clement.ossinonde@sfr.fr
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