Je défends une nouvelle vision de la politique au Congo qui nécessite le courage d’agir, d’avoir des convictions fortes, de révélations inédites et d’anecdotes pleines de sincérité. Mon observation de la politique au Congo-Brazzaville et le diagnostic de la société politique m’incitent à faire le choix de l’alternative de lutter pour exister, s’affirmer et se déterminer plus tard.
Dans cette société congolaise rongée dans l’âme par le tribalisme, marquée par le dénuement le plus complet, mon crédo de « Développer Autrement le Congo » est offert à la jeune génération comme symbole de combat et d’endurance pour se débarrasser de toutes scories qui minent notre société et les générations à venir.
Je me permets de dire à tous ceux qui me lancent des fatwas bidons, en se dissimulant derrière leurs écrans, que dans ce combat, surtout au niveau de la diaspora, nous refusons toujours de voir la vérité en face. Beaucoup de ceux qui me critiquent aujourd’hui sont loin d’être des hommes de convictions et d’engagements politiques. Fallait-il que je me taise devant tant de faussetés et de mensonges ? Pour ceux qui me connaissent, je ne suis pas un homme à me taire. En plus, il n’y a point d’injustice en moi et de l’iniquité en ma langue.
Je suis venu dans ce combat parce que les tragiques événements de 1997-1998 (guerres civiles, coup d’état…) réveillèrent en moi l’âme patriotique me poussant à partager mon expérience de la communication avec d’autres congolais animés de la même passion au service de la paix et la dénonciation de tous les abus que le peuple congolais subi.
Pour certains, je ne suis qu’un parfait inconnu dans ce paysage de la diaspora congolaise. Pour d’autres, je suis un allié de longues dates dont les combats menés ensembles ne cessent de nous rapprocher et de raffermir notre volonté de croire en l’action de l’homme dans toute sa grandeur. Ne pas aimer le Congo, c’est ne pas s’aimer soi-même. Ce pays nous a nourris, c’est à nous de lui rendre ce qu’il nous a donné. Alors, est-il raisonnable de continuer de se taire ? Doit-on continuer de faire au Congo-Brazzaville, comme certains le font, la politique de l’autruche?
Je ne suis pas de ceux-là qui préfèrent avaler leurs langues au mépris de leurs convictions socio-politiques. Peu importe les médisances des hypocrites, des fourbes et de ceux, éternels habitués de la politique du ventre car ayant vendu leurs âmes au diable.
Le Congo doit-il ad vitam æternam demeuré un paillasson sur lequel certains essuient les pieds du sang de leur forfait ?
Lorsque j’indexe la fourberie de certains hommes politiques, je ne parle que du réel congolais. Le mal du Congo, ce sont nos parents du nord qui sont des mauvais compagnons, les exemples sont très nombreuses pour illustrer mon propos; les KIMBOUALA KAYA, MATSOKOTA, NDOUNDI NGANGA, KINGANGA SIROKO, DIAWARA, BOUISSAMATOKO, Le Cardinal Emile Biayenda, Ernest Kombo, Gérard BTSINDOU et beaucoup d’autres sont-ils certainement mort de vieillesse ? Que dire du président Alphonse MASSAMBA-DEBAT, qui à ce jour n’a toujours pas de sépulture ? Pourquoi continuer à caresser dans le sens du poil l’homme qui est l’origine de tous nos malheurs ? Cette bande de criminels impunis qui continuent de marcher sur le tapis rouge de la République.
MARIEN NGOUABI est assassiné par ses propres parents, mais hélas, la vengeance s’est acharnée sur la plupart des innocentes populations du sud.
Lorsque j’indexe que l’homme du Nord, sous Sassou, a affaibli la république en privilégiant la loi du Clan au détriment de la loi de l’excellence ou de la méritocratie, le droit pour le clan au détriment du droit pour le peuple, l’embauche pour les enfants du Clan au lieu des enfants méritant de la république, les nominations des officiers claniques , dont le général MOKOKO en est un des artisans, en lieu et place de beaucoup de vaillants officiers laissés au bord de la rue. Cela relève t-il du tribalisme ou du réel Congolais.
Sous YOULOU, MASSAMBA DEBAT, POIGNET, NGOUABI, YHOMBI, MILONGO, et même LISSOUBA, la république n’a jamais été aussi clanisée, segmentée, fragmentée qu’elle l’est aujourd’hui.
Lorsque nous pointons le doigt sur ces tristes réalités, l’on me taxe d’analyste politique primaire. Et le débat tourne vite fait sur des qualificatifs fallacieux comme tribal, traître, trahison, corrompu, ngurisé…., tout simplement parce qu’ils ont peur de se voir exiger un bilan net de toutes les atrocités faites au peuple.
Ainsi, je me permets de paraphraser l’ancien ministre français Rama Yade en disant : « Le Congo ne doit pas continuellement être un paillasson sur lequel un clan essuie du sang de ses forfaits. Le congolais doit-il continuer à recevoir le baiser de la mort pour des raisons égoïstes de quelques uns? »
J’ai auparavant connu cette campagne de dénigrement au Congo et en France aux premières heures de la résistance en 1998 avec MOUNGOUNGA KOMBO NGUILA, (paix a son âme) à qui l’on a accusé injustement d’ailleurs d’avoir pillé près de 3.000 milliards au Trésor Public. Plus encore, il aurait trahi LISSOUBA. Mais la réalité aujourd’hui nous la connaissons, NGUILA est mort dans la sobriété d’un homme digne ayant des convictions intègres.
Le pouvoir de Sassou qui a sacralisé l’homme du Nord en le mettant au sommet de la r&publique au rang de super-congolais a détruit notre socle national. S’aurait été pour le bien national, j’en conviendrais. Seulement, le tribalisme, le crime politique, le clientélisme, le népotisme, la corruption, la gabegie financière, la médiocratie, la prévarication des mœurs ont été placés au sommet de l’État.
Un quart de siècle après, notre pays est dans la boue la plus totale et continue de patauger dans les méandres de son histoire. Pour ceux qui le soutiennent, ils ont tous eu. Sassou s’est affolé avec les milliards du Congo, il a eu des excédents budgétaires plus que YOULOU, MASSAMBA DEBAT, POIGNET, NGOUABI, YHOMBI, MILONGO, et LISSOUBA. Qu’en a-t-il fait ?
Dois-je décrire ce qui est le Congo aujourd’hui pour s’en convaincre de la malhonnête de l’homme politique, surtout du Nord (sans pourtant mettre tous les Nordistes dans le même panier) sous Sassou ? Les congolais sont–ils devenus aveugles pour ne pas voir cette pauvreté grandissante, ce chômage de masses, tous ces «…éléphants blancs…» qui décorent notre paysage environnemental héritage d’une municipalisation accélérée destructrice financièrement ?
Les congolais sont-ils atteins de la cécité politique pour ne pas voir cette justice aux ordres devenue inique, tous ces scandales financiers impliquant tous les membres du clan Sassou, dont plus de 90% sont du nord comme Sassou lui-même? Les BOUYA, CHRISTEL SASSOU, WILLY NGEUSSO, NGOKANA, WILLY ETOKA, JEAN-DIDIER ELONGO, JEAN FRANCOIS DENGUET, JEAN ALFRED ONANGA, ANTOINE NGAKOSSO… Je vous laisse le soin de compléter la liste.
Sassou pousse même le toupet plus loin en se faisant passer pour le bon samaritain dans d’autres pays comme dans ce village espagnol, en RCA, le Niger… là aussi je vous laisse compléter la liste. Oubliant simplement que la charité bien ordonnée commence toujours par soi même
Serait-il tribal de dire que M. Denis Sassou Nguesso cultive justement cette préférence absurde nommée « la mbochisation des esprits des Congolais ». Il a construit son pouvoir sur de la braise qu’il ne cesse d’attiser à chaque fois que le peuple lui réclame des comptes sur sa gestion politique du pays. Il essaie régulièrement d’opposer une fausse rupture contre le passé sombre que nous avons connu et dont il est l’un des instigateurs principaux et une rupture positive qui demande un changement total dans la pratique de l’exercice politique.
Dépourvu de toute cohérente et vison politique nationale, l’homme du Nord suffisamment arrosé par les milliards des NGUESSO excelle dans les violations des lois et conventions internationales sur la gouvernance électorale en arrosant avec des milliards certains politiques européens et africains afin de bénéficier d’un soutien tacite et d’une protection sur les multiples massacres commis sur son peuple. Où est le sérieux avec l’homme du Nord sous Sassou ?
Dites-moi combien de morts YOULOU, MASSAMBA-DEBAT, POIGNET, NGOUABI, YHOMBI, MILONGO, et LISSOUBA ont-ils causé chez nos frères dans les contrées du Nord ?
Ceux des Congolais qui avaient battu le pavé pour chasser YOULOU du pouvoir en chantant et criant que » YOULOU a tout volé » doivent se mordre la langue et se retourner dans leurs tombes.
Lorsqu’au sortir de la dernière élection présidentielle, le 20 Mars 2016, BOWAO tergiverse avant de proclamer les résultats plaçant Parfait KOLELAS en tête des suffrages obtenus, a-t-il pris aussitôt la décision de demander le respect de la Charte de la victoire de l’IDC-FROCAD-MOKOKO? Pourquoi ?
En effet, nul ne peut réfuter le fait que le tribalisme sévit et ronge la société congolaise, en provoquant des dégâts difficilement perceptibles, car enrobé de sournoiserie et maquillé de cette apparente volonté des politiques à équilibrer, mieux à harmoniser la répartition du pouvoir dans la gestion du pays. En plus, malgré toutes les dispositions fallacieuses d’ordre idéologique prises pour le partage du pouvoir par les différentes gouvernances qu’a connues notre pays, de l’ère du monopartisme à celle de la démocratie, les faits qui sont du domaine du réel ont démontré qu’il était encore illusoire de penser que la vérité de la diversité ethnique pouvait être transcendée par un partage cohérent du pouvoir, se matérialisant par une gestion commune, sinon pas unifiée du pays.
L’apogée du tribalisme au Congo sous le règne de Sassou
Pour conserver le plus longtemps possible le pouvoir au Nord, Sassou Nguesso a inoculé dans l’âme des congolais le virus du tribalisme en surdimensionnant l’égo de l’homme du Nord en disant et en faisant croire à ses condisciples qu’il n’y a que l’homme du Nord qui doit avoir tous les privilèges du pouvoir politique.
Posez-vous de bonnes questions ? MOKOKO, c’est l’homme qu’il nous faut pour chasser Sassou ? MOKOKO, c’est le général le plus aimé de l’armée ? MOKOKO, c’est l’homme des réseaux ? etc… Tout ce qu’on nous raconte sur MOKOKO, avons-nous vu une seule preuve de leur faisabilité sur le terrain ?
Il est même curieux de lire des inepties du genre : « Si j’étais KOLELA, je me battrais pour que MOKOKO sorte de prison et les deux chassent SASSOU ensemble. Mais je crois que PAKO, ne sait pas que MOKOKO est plus un atout pour lui qu’une épine dans le pied. Si MOKOKO passe président, ce n’est pas grave pour PAKO. Il est encore jeune et se tient en embuscade. Il coopère docilement avec MOKOKO et quand MOKOKO part, PAKO s’installe. »
Sommes-nous un peuple malléable à merci de la sorte. Avoir cru cela possible, c’est avoir sous-estimé, voire ignorer combien l’âme des Congolais est malade, malade de ce tribalisme fortifié par un pouvoir tribalo-militaro-sanguinaire.
Ne devrions-nous pas voter le futur présidant sous la base de son projet politique ? Dénoncer toute cette incompréhension politique serait synonyme de tribaliste ou de fanatique aveugle ?
Le Congo doit franchir le cap de ces expériences malsaines sorties tout droit des laboratoires ou officines du PCT. Que l’homme du Nord coupe les liens d’attachement politique avec le clan Sassou pour que notre pays avance et surtout sorte de cette léthargie politique Nord-Sud.
Sassou utilise l’homme du Nord comme tremplin pour faire rayonner son clan de voleurs et pourquoi ne pas propulser l’un des plus grands mafiosi depuis l’indépendance du Congo, son fils KIKI SASSOU à la magistrature suprême. Ou encore Jean-Dominique OKEMBA qui se considère comme « vice-président » car il détient toutes les manettes pour faire ou défaire tout homme politique.
L’homme du Nord ne prend pas toute sa responsabilité dans ce combat, à l’exception de quelques-uns dont le sens patriotique et le dévouement à la sauvegarde de l’unité ne font aucun défaut, (ils se reconnaîtront).
Comme je l’ai déjà écrit. Le tribalisme, cette tare qu’affectionne certains congolais est entretenu par des dirigeants en manque de vision et qui ont pris en otage la population au point d’en faire une arme politique au Congo.
A la place du projet, on te pose la question d’où vient-il ? Ainsi, on classifie les ethnies par catégories : Les supérieures et inférieures. Souvenez-vous de cette fameuse phrase de Jean Jacques OKOKO : « Même les Batékés veulent commander ce pays».
A-t-on pris la peine d’écouter le projet du BATEKE avant se lancer dans cette réplique discriminatoire ?
Le Lari, c’est un orgueilleux et peu fiable surtout qu’il trahit tout le temps. Cet examen réducteur refait surface à chaque fois qu’un ressortissant du POOL, pour le cas express de PARFAIT KOLELAS qui fait une proposition séduisante.
Les BEMBES, ce sont des sauvages sanguinaires faut se méfier d’eux. Combien de guerres ont-ils déclenchés comparés aux sanguinaires d’OYO ?
Les MBOCHIS, ce sont des incurables paresseux et voleurs… Pourtant, je côtoie et je vis tous les jours avec les MBOCHIS et combien je sais, ils ont en souffrent de cette situation malheureusement où Sassou les a mises. Tous ne boivent pas le lait au petit déjeuner ou prennent du vin et du champagne à chaque repas. Et je sais combien sont brillants mais délaissés faute de n’avoir pas cautionné ce tribalisme politique
On peut étendre ses qualificatifs sur toutes les ethnies du Congo et on trouvera toujours quelques choses à dire. Ce comportement conduit les Congolais à un phénomène récurrent de repli sur soi à chaque situation. On ne peut plus être avec un frère parce que vous partagez les mêmes convictions sur l’avenir du Congo, vite on vous chosifie en tribaliste. Ceux qui sont avec PARFAIT KOLELAS seraient tous des laris fanatiques, mais les MBOCHIS ou autres contrées du Nord qui sont avec MOKOKO, ce seraient des nationalistes, quelle aberration….
Cela accentue les haines et la peur de l’autre. Cela se reflète également dans la gestion de la chose publique. Un ministère qui a sa tête un Bembé est systématiquement qualifié de ministère bembé. D’ailleurs, les ministres ne font rien pour changer les choses. Ils préfèrent s’entourer des siens, mêmes incompétents, l’essentiel est de conserver le pouvoir. Et ceux-ci sont identifiables également auprès des dirigeants dits de l’opposition qui demain installées à des postes de responsabilités reproduiront des schémas identiques.
L’avenir du Congo ne se construira pas dans le fanatisme aveugle ou la cécité politique mais dans l’adoption d’un projet équitable, cohérent et révolutionnaire pour un nouveau Congo. Nous avons fait de l’exemplarité au sommet de l’État une autre de nos priorités. Il se trouve que ces hommes sont loin d’être des modèles. Il nous faut mener une politique de rupture qui ne peut pas être celle menée par cette classe politique qui ne cesse de montrer ses limites. Quoi qu’on en dise, ils sont tous pareils et pourris dans leur cerveau.
A défaut de convaincre le peuple par une politique sociale proche des citoyens, par une redistribution équitable des richesses, par une accessibilité à l’emploi, M. Denis Sassou Nguesso choisit l’intimidation. Ce n’est pas le peuple qui veut la guerre, il faut plutôt regarder vers ceux qui ont injustement spolié ce dernier.
Que TSATY MABIALA, KOLELAS et tous les autres soient des traîtres, comme certains les ont déjà désignés d’offices sans en apporter la moindre preuve de leur dire autrement ils auraient eu un malin plaisir à les publier, reste pour ma part un problème secondaire. Les militants de l’UPADS et du CODEHA régleront leur problème plus tard. Mais là c’est du Congo qu’il s’agit.
Je dis simplement que personne n’a la science infuse. Ni vous, ni moi. Aucun savoir n’est immuable. Aucune technique n’est pérenne. Aucune politique n’est parfaite. Le métier de politicien en particulier est une leçon d’humilité permanente. Ceci pour dire qu’il n’y a ni MOISE, Ni MANDELA au Congo, il n’y a que des congolais. Une chose est certaine il est impérieux de mettre notre orgueil de côté, de rester humbles par rapport à une politique congolaise mouvante et surtout, d’assumer nos erreurs.
Pendant qu’on perd notre temps à s’entredéchirer, le clan Sassou est en train d’asseoir son hégémonie politique et économique.
Maintenant si défendre cela mériterait vos fatwas stupides, je les accepte. Et j’assume mes idées politiques en vous invitant à vous regarder sérieusement dans le miroir de la république du Congo-Brazzaville.
Jean-Claude BERI