SASSOU NGUESSO, un président gâteux qui pisse sur le protocole de la république.

Jean-Claude BERI
Inacceptable et totalement irrespectueux !! Depuis Vendredi la polémique enflamme les réseaux sociaux : lors de la visite éclair a Brazzaville , d’Emmanuel Macron. Discussions houleuses entre les deux protocoles sur le déroulé de la réception , case de Gaulle, palais du peuple, parcours improvisé etc. De l’improvisation et de l’impréparation au cœur du protocole congolais.
Désormais, tout le monde repasse en boucle cette séquence ou l’on voit Denis SASSOU NGUESSO assis dans sa grosse Mercedes noire attendant que le président français daigne descendre de son avion. Cette séquence pas si anodine risque de rester le moment clé de l ‘escale de la honte. Immédiatement, dans les rangs du pouvoir, les réactions outrées se multiplient : «Humiliation», «bourde»…MACRON impoli, dominateur, chacun y va de son petit commentaire virulent. Car le roi OCTHOMBE, l’infatigable dictateur, l’inamovible empereur est entrain de perdre la face.
A qui la faute ?
On n’aura beau dire que la France, comme a l’accoutumée a dicté sa loi tout en essayant de tenter de masquer le malaise d’une visite non souhaitée dans un pays devenu champion des antivaleurs et tenter également de renouer un dialogue avec les institutions factices existantes.
Sans vraiment réussir à désamorcer le courant croissant du rejet de sa politique au Congo-Brazzaville, s’il ne s’agissait que ça , seulement à la lumière des événements , il est évident que les institutions du pays en particulier l’institution Présidence la république a servi au yeux du monde entier un service protocolaire honteux, humiliant voir très dégradant pour la république.
Menée d’une main de fer , la « Barbie » de la présidence , qui officiellement chargée de la communication de son père, a imposé un dispositif loin des normes protocolaires universelles. On a vu les membres du gouvernement passés au second plan, supplanté par la furie des enfants , petites-filles et petits-fils de SASSOU.
En effet , depuis le départ de Roger PEREIRA , les services protocolaires de la présidence du Congo-Brazzaville sous SASSOU NGUESSO ont été hermétiquement fermés et dont les codes sont gérées par les humeurs familiales dépourvues de toute déontologie. Une institution qui dirigé avec un prisme villageois qui n’honore ni l ‘institution présidence ni encore moins la république.
Ces propos (ci-dessous) attribués a un membre du protocole français qui a accompagné Emmanuel MACRON à Brazzaville illustre bien la prédominance protocolaire familiale au sein de l’institution Présidence de la république.
“De notre tournée en Afrique centrale….
En Angola, on a été reçus par la République.
Au Gabon, on a été reçus par la République.
En RDC, nous avons été reçus par la République. Mais au Congo-Brazzaville , nous avons été très étonnés d’être reçus par une famille….un roi et sa petite cour. Le président Macron, comme nous tous d’ailleurs, membres de la délégation, avons été très choqués. Drôle de pays. Nous n’avons jamais vu ça nulle part ailleurs. C’est vraiment triste pour ce pays. »
Mais au Congo-Brazzaville , nous avons été très étonnés d’être reçus par une famille…un roi et sa petite cour. Le président Macron, comme nous tous d’ailleurs, membres de la délégation, avons été très choqués. Drôle de pays. Nous n’avons jamais vu ça nulle part ailleurs. C’est vraiment triste pour ce pays.”
L’Échec de cette visite n’est pas seulement politique , elle est également systémique ancré au cœur des mœurs d’une famille qui croit gouverner mais s’autodétruit. Elle a démontré ses limites ou pire sa capacité vorace de tout bouffer oubliant que même le grand vol du siècle avait été conçu avec un plan rigoureusement défini a l’avance. Il ne suffit pas de se précipiter de présenter à Emmanuel MACRON le ribambelle des enfants pour qu’elles soient adouber demain la France. C’est une prostitution politique que vous enseignez a vos enfants. Les tares que referment cette famille sont reconnues même au fin fond du Congo profond , les mettre en lumières pour vous dédouaner des votre incompétence est tout simplement un aveu d’échec couplé d’incompétence.
Lorsque que SASSOU pisse sur l’institution “Présidence de la république” en réalité il pisse sur lui même.
Comme vous pouvez le voir comment les effigies de la république ont été négligemment présentées comme si l’important était de mettre en avant une famille avide du pouvoir. Ca ne serait pas fau de dire que Emmanuel MACRON a rendu une visite éclair a la famille régnante au Congo et non a la république du Congo.
Il faut préciser que le protocole est un service du ministère des Affaires étrangères qui n’est pas dédié uniquement au président, mais à l’exécutif. Il s’occupe principalement de l’organisation des visites et des sommets internationaux entre autre. Tout est fait pour mettre les institutions de la république en lumière pas que la présidence. Quand a la visite d’un chef d’État etranger , tout d’abord, il faut souligner qu’ils demeurent en permanence investis de leurs hautes responsabilités. Ainsi, ce n’est pas seulement le “président Denis SASSOU NGUESSO” qui rencontre le président Emmanuel MACRON , mais le Congo qui rencontre la France et les deux pays travaillent étroitement ensemble. Si des chefs d’État montrent ostensiblement une sympathie particulière, par exemple en se prenant par le bras, ce n’est pas un calcul du protocole, c’est leur choix politique et d’image. Certains se voient si fréquemment qu’ils finissent par s’appeler par leur prénom, mais comme chacun parle sa langue, ils discutent souvent par le truchement d’un interprète… de sorte qu’ils ne vont jamais très loin dans la familiarité. Protocolairement, c’est au Président recevant de prendre la parole en premier. Or , le protocole de SASSOU a failli à cette règle, ( comme l’a rappelé d’ailleurs Emmanuel MACRON) “Quand on cultive du manioc on ne doit pas s’attendre à récolter des arachides” comme le disait mon grand père.
SASSOU a lui même semé les germes de sa propre humiliation. Ne cherchons pas toujours les causes de nos propres échecs ailleurs que dans notre propre système défaillant.
Jean-Claude BERI
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