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Une frénésie épileptique due à l’enrichissement excessive gagne la majorité des ministres congolais à l’annonce de l’arrivée sur le marché des nouveaux billets.

Une frénésie épileptique due à l’enrichissement excessive gagne la majorité des ministres congolais à l’annonce de l’arrivée sur le marché des nouveaux billets.

Par  Jean-Claude BERI

 

La nouvelle qui vient de tomber, sur la mise en circulation d’une nouvelle gamme de billet de banque et pièces de monnaie décidée par l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), cause des migraines aux dignitaires et ministres du gouvernement congolais. En effet, Une nouvelle gamme 2020 de billets de banque devrait bientôt être mise en circulation dans la sous-région. Le comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) envisage par la même occasion la démonétisation des billets de la gamme 1992 et le retrait progressif de ceux de la gamme 2002.

Une frénésie épileptique due à l’embourgeoisement excessive gagne la majorité des ministres congolais face à ce qui est, dans d’autres cieux juste une procédure normale de la vie d’un billet de banque. Il s’agit en fait de billets et pièces ayant subi une très forte altération physique ne permettant pas leur maintien dans la circulation compte tenu des exigences de qualité que requiert une bonne circulation fiduciaire.

Il se trouve que dans un pays comme le Congo-Brazzaville gouverné comme une vaste épicerie familiale, les banques et le trésor publics se confondent avec les sous-sols, les caves et les résidences secondaires des dignitaires congolais.  Le Congo, jusqu’à cette publication demeure le seul pays à solliciter un échelonnement des dates d’entrée en vigueur de ces mesures prises par la UMAC. D’où l’inquiétude palpable qui commence à se faire sentir dans les milieux des réseaux mafieux des dignitaires.

Pour le congolais lambda, jouissant d’une activité économique normale, il n’y a rien à craindre de cette opération de « salubrité financière ». Il suffit de se présenter aux différentes banques désignées, justifier ses fonds  puis échanger les anciens billets, par les nouveaux billets.

Il se trouve que près 987 milliards de f CFA seraient détenus par des ministres et familles de SASSOU. Et cette somme serait difficilement justifiable pour procéder à un échange en règle en Banque.   

Aux détours d’un micro-trottoir pour s’enquérir du point de vue des citoyens congolais sur les prés de 35 ans de pouvoir de SASSOU NGUESSO, l’un des commerçants  ( O. Samuel)  de Moungali ( 4 arrondissement ) que nous avions approchés déclare : « C’est  le Chef de l’Etat SASSOU NGUESSO et son entourage qui détruit et  pille le pays ».

Qui ne l’a pas entendu Jean-Bruno Richard ITOUA le dire haut et fort «  TO KO TIKA TE » Ou encore Thierry MOUNGALLA et Jacqueline MIKOLO épinglées tous deux pour la gestion déficiente de la COVID 19, près de 11 milliards portés disparus. Qui a oublié cette route imaginaire construite dans les plateaux ayant couté 153 milliard de FCFA, dont Jean Jacques BOUYA en est le responsable. La route n’a non seulement jamais été construite mais les sommes ont été volatilisées. On a pas  oublié non plus Gilbert ONDONGO et ses nuitées à 5000 euros à Venise en Italie, la saisie de 8 millions d’euros par la police portugaise dans une soi-disant maison de passage mis à sa disposition et la saisie de 22 millions d’euros saisis sur une autoroute de Malaga en Andalousie en Espagne. Ce dernier détiendrait 14 milliards planqué dans sa résidence.  Jean Dominique OKEMBA a fait d’ONDEBE, non seulement une ville moderne mais sa cache privilégiée. Lorsqu’on y est invité on y ressort toujours avec toujours une enveloppe bien garnie. Après OYO, ONDEBE est le deuxième trésor du pays. Personne ne sait les sommes qui y sont cachées, car celles-ci seraient renouveler tous les mois (1)

Enfin, SASSOU NGUESSO (père et fils) se partageraient les 14.000.000.000 milliards de f. CFA des générations futures à la barbe des tout le reste des dignitaires, ceci pour asseoir la suprématie des Nguesso, sur tous les plans. La liste est non exhaustive.

Ces pilleurs de la république se retrouvent actuellement avec des sommes colossales de billets de banques en leur possession « de façon illégale ». Seulement il faut les écouler,  c’est là que la bats blesse. C’est en fait une mauvaise nouvelle pour les voleurs des deniers publics qui thésaurisent dans leurs maisons des milliards et qui doivent s’empresser de les évacuer le plus rapidement possible au risque de les perdre.

Le dépassement des clivages qui devait être un antidote contre l’extrême embourgeoisement et enrichissement en ferait aujourd’hui le lit des pilleurs et surtout on découvre également leur immense cupidité.

Ces ministres et dignitaires du régime le savent très bien que cet argent est sale. Car il provient soit d’une fraude fiscale ou sociale, d‘un détournement, du trafic de drogue, des réseaux de corruption ,  prostitution et d’achat de conscience… Autant d’activités illégales qui ont besoin d’argent liquide, et de l’anonymat qu’il apporte. Et par conséquent ne peut pas être utilisés par les réseaux normaux. Le sujet est technique, mais il est révélateur de la façon dont le gouvernement prépare la capitulation financière du pays : en hypothéquant son avenir, exactement le même procédé utilisé par le vol et la corruption qui vit aux dépens de la survie du pouvoir de demain, en épuisant ses ressources aujourd’hui.

À force d’encourager le pillage systématique, le vol et investir pour des choses inutiles voire nuisibles comme la débauche sexuelle, les subventions à la promotion politique de sa famille, l’accaparement des richesses étatiques, les caisses de l’État sont vides. Pourtant les ministres, eux sont riches. C’est d’un machiavélisme dégoutant.

Aux manettes se retrouve donc la même classe clanique politique qui domine le pays depuis le coup d’état de 1997 et qui, par sa corruption, sa gabegie et son clientélisme, est la responsable directe du désastre économique qui touche le pays depuis 13 ans : le f CFA ( CEMAC)   a perdu plus de 33% de sa valeur et l’hyperinflation pousse plus de 65 % de la population congolaise sous le seuil de pauvreté, en enrichissant au passage les spéculateurs liés à cette classe politique.

On peut d’ores et déjà être sûr qu’il ne restera de cette situation que le volet relatif aux mesures d’austérité contre la population. Quant aux milliards planqués dans les maisons , la population congolaise ne doute pas qu’ils finiront dans les poches de cette caste politico-économique, ou dans les investissements bidons et le  ministre de la  Communication viendra nous chanter le chant nouveau des voleurs d’OYO «  MOYIBI TO KO TIKA TE.

N‘étant pas expert en la matière, je laisse le soin aux sachant de nous édifier l dessus.

Jean-Claude BERI

(1) https://www.afrik.com/ondebe-le-village-phalanstere-de-jean-dominique-okemba

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