« Ce qui est insupportable, c’est de constater avec effroi que ce gouvernement ne communique pas sur cette situation qui aujourd’hui est de notoriété publique. C’est plus ou moins un sabotage des valeurs républicaines auquel nous assistons. En expose les populations aux multiples dangers environnementaux pour choisir la fuite en avant au lieu de prendre les responsabilités qui s’imposent dans des pareilles circonstances »
Décidément ce gouvernement brille par une insouciance et une incompétence indescriptible. Il y a des situations qui dans d’autres cieux auraient déclenché un tollé de mécontentement appelant à la responsabilité des pouvoirs publics et surtout à la sécurisation des côtes, des berges, et surtout à la vie des pêcheurs exposés a cette catastrophe environnemental. Ce gouvernement ayant pris la fâcheuse habitude de dissimuler les informations s’est de nouveau livré a cet exercice d’irresponsabilité en choisissant ne pas révéler la propagation d’une marée noire le long des côtes à Pointe-Noire.
En effet, voila un peu plus de deux mois que nous observons sur le site des pécheurs et les côtes le long du conkouati une énorme fuite de pétrole causant une grande pollution marine. Il faut retenir que « la pollution marine résulte de tous les produits rejetés dans les mers et les océans en conséquence de l’activité humaine. Cette pollution arrive dans le milieu marin par le vecteur des voies fluviales, des vents, de l’air en basse altitude ou est directement rejetée à la mer. » (wikipédia). La notion de « pollution marine » englobe celle de pollution de l’eau, mais aussi celle des sédiments marins, et plus généralement toutes les atteintes aux écosystèmes marins causées par des rejets de substances nuisibles par leur impacts, quelles que soient leur nature ou quantité.
Selon les sources portuaires que nous avons contactées, il s’agirait d’un tuyau transportant le pétrole qui aurait été malencontreusement percé par la société réalisant les travaux d’extension du port. Le capitaine du navire « le Pérouse », navire chargé d’exécuter les opérations du dragage du port, aurait reconnu les faits et alerté les autorités. Devant la gravité de la situation le capitaine aurait demandé aux autorités compétentes de stopper les travaux pour éventuellement mettre en place une solution de nettoyage.
Le gouvernement congolais dans son inertie habituelle minimise la portée de la situation. Puisque les recommandations venant d’en haut ont autorisé cette société de reprendre les travaux. Par ailleurs le gouvernement essaie en toute discrétion de circonscrire l’impact de la marée. Des observateurs à Pointe noire aurait aperçu un énorme barrage anti pollution long de plus de 200km de côtes rapidement installée entre deux remorqueurs. Aux dernières nouvelles cela semble être inefficace et le dispositif sera déjà démonté permettant de facto à la pollution de gagner en km.
Elle gagne de plus en plus du terrain, on serait à plus de 300 à 400 km de côtes pollués. Le risque est que celle-ci s’entend a une vitesse telle qu’on ne parlera plus seulement des côtes congolaise mais également gabonaises. La situation dépasserait le cadre national, pourtant le gouvernement congolais semble privilégier les travaux d’extension du port en dépit du danger.
Ce qui est insupportable, c’est de constater avec effroi que ce gouvernement ne communique pas sur cette situation qui aujourd’hui est de notoriété publique. C’est plus ou moins un sabotage des valeurs républicaines auquel nous assistons. En expose les populations aux multiples dangers environnementaux pour choisir la fuite en avant au lieu de prendre les responsabilités qui s’imposent dans des pareilles circonstances. Nous savons que la protection de l’environnement est une priorité de seconde catégorie pour ce gouvernement dont l’avidité mercantile est placée au sommet de l’échelle.
Le peuple congolais désespéré et abandonné par son propre gouvernement assiste avec une certaine forme de résignation à la destruction de son tissu environnemental.
Doit-on le redire ici, que les populations de Pointe-Noire doivent être sécurisées par une information expliquant clairement la nature du danger et son impact sur écosystème. Ou encore exiger qu’une zone de sécurité soit établi pour canaliser cette pollution et préserver les pécheurs des diverses contamination. Sans compter les pertes économiques imputables aux risques encourus en exerçant leur métier. De même que cette situation étant susceptible d’entraîner des effets nuisibles pour les ressources vivantes et les écosystèmes marins, et notamment un appauvrissement de la biodiversité, des risques pour la santé humaine, des obstacles pour les activités maritimes, et notamment la pêche, le tourisme et les loisirs ainsi que les autres utilisations de la mer, une altération de la qualité des eaux du point de vue de leur utilisation, et une réduction de la valeur d’agrément du milieu marin. « Nous sommes obligés de patauger dans ces eaux noircies et sales et aller plus loin que d’habitudes pour espérer ramener un peu de poisson. Ce phénomène de la pollution nous empêche de mener à bien nos activités depuis plusieurs années.» nous raconte avec une certaine amertume ce pêcheur qui a souhaité gardé l’anonymat.
L’on sait que ce sujet est tabou au vu de sommes colossales que dépensent les sociétés pétrolières pour d’une part acheter les consciences de nos autorités et d’autres part prétextant qu’elles investissent beaucoup d’argent pour les actions sociales en faveur de populations de Pointe-Noire. Actions qui restent à démontrer puisque sur le terrain les populations se plaignent de ne rien percevoir mais pourtant sont de plus en plus condamner à une contamination lente en consommant le poisson de mer qu’ils achètent directement aux villages de pêches artisanaux, exhalant un arrière goût des hydrocarbures. On avance le chiffre faramineux de 58 milliards versés chaque année par les compagnies pétrolières pour l’entretien et la protection de l’environnement. Pour quel résultat ?
PS: Merci à LIONEL SANZ : Congo-déchainé, pour l’aide apportée à la rédaction de cet article.
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http://congo-dechaine.info/content/pollution-interpellation-de-valentin-tchibota-goma-suite-%C3%A0-son-interview-sur-rfi
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Jean-Claude BERI : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.