UPADS PARLONS-EN !

Au Congo, on commence à entendre que M. Sassou pourrait changer la constitution de 2002 afin de se représenter à sa propre succession en 2016. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Le dictateur a remporté, depuis son coup d’Etat en 1997, une éclatante victoire sur tous les partis politiques et, sur toutes les oppositions au Congo, surtout au regard de ses propres critères de ce qu’est la victoire en politique.

L’homme, en effet, ne conçoit pas cette dernière comme la réalisation d’un grand dessein qui fait avancer les Congolais vers plus de liberté, de développement, de créativité, de joie de vivre, qui lui assurerait une place honorable dans l’histoire du Congo. Non, la seule victoire qui compte à ses yeux est d’être au pouvoir et d’y rester à vie pour que lui et les siens, puissent toujours jouir de tous ses privilèges à la manière d’une sangsue et tant pis pour la victime le Congo.

Quant à nous à l’Upads : le plus Grand parti de l’opposition et du Congo, force est de constater qu’il y a 18 ans, que nous avons non seulement perdu le pouvoir suite au sanglant coup d’État de M Sassou mais aussi, nous avons fait chou blanc et ce bien sûr, au regard de nos propres critères de la victoire en politique.

Nous avons tout simplement abdiquéen faisant le deuil du pouvoir.

Membres ou dirigeants de l’Upads pathologiques ?

Depuis 18 ans donc, la bêtise pense et fait la politique au sein et au nom de l’Upads.

Et, la dernière en date, vient d’avoir raison des convictions de certains cadres, membres et militants orthodoxes de l’Upads qui viennent de prendre le CAP. Vers quelle destination ?  Nous osons croire qu’ils ont pris le CAP pour aller vers le « Lissoubisme »(1) alors, nous avons bon espoir que nous finirons par nous retrouver entre-nous « Lissoubistes orthodoxes » de haut vol. « Ya ba colère vé. Eza likanisi ».

Voilà plus d’une décennie donc, qu’à l’Upads, nous avons fait le choix de l’affairisme en abandonnant la politique au Congo à M Sassou et sa smala. L’Upads, le plus Grand parti politique du Congo, est malheureusement devenu un parti godillot voire un parti collaborationniste qui sert de lièvre électoral à M Sassou. Si ce n’est pathétique c’est tout simplement sinistrement décadent.

Certains estiment que M Sassou profite de l’indifférence de l’Upads sur le drame Congolais, de  notre démobilisation, de notre mauvaise volonté à l’origine de nos cécités politiques. D’autres pensent plutôt que M Sassou a l’appui de certains d’entre nous à l’Upads pour changer la constitution afin de se maintenir au pouvoir et/ou, pour massacrer en toute impunité notre pays au nom des principes macabres de la confrérie.

L’abdication de l’Upads tue les Congolais et le Congo. Il est par conséquent inepte et inapte à la danse de l’esprit, de s’obstiner à ne pas croire et, à ne pas reconnaître que ce sont nos insuffisances ou nos imperfections qui sont à l’origine du drame que connaît notre pays et qui, font la force de M Sassou. Est-cela, la meilleure réponse que l’Upads, le plus Grand parti de l’opposition et du Congo, réserve au drame du peuple Congolais ?

Pis, à l’orée des élections présidentielles que nous osons espérer libres et transparentes en 2016, nous avons le triste privilège de constater que la déchéance politique de l’Upads ne fait que s’aggraver à une vitesse exponentielle et qu’il n’y a aucune piste sérieuse pour mettre fin à cet état de fait qui dure voilà plus d’une décennie alors que nous avons là, l’occasion de laver l’affront de M Sassou.

Au hasard balthazar donc ! Personne à l’Upads, n’a « faim du pouvoir » et veut se le disputer avec M Sassou dont nous considérons par notre manque d’appétit d’oiseau du pouvoir, qu’il est né pour être le Président à vie du Congo…le pouvoir c’est son bien et que personne d’autre surtout pas à l’Upads n’a l’étoffe pour diriger le pays alors que par le passé, nous avons dirigé le Congo non par effraction comme lui, mais parce que nous le valons bien et le peuple nous en avait donné mandat par la voie des urnes.

Bizarrement, Le Silence vis-à-vis de M Sassou et le renoncement à revenir au pouvoir sont devenus les seuls moyens d’exister de l’Upads et, – de s’enrichir – pour certains d’entre nous. Et le comble, c’est que l’Upads, est devenu un parti de compromis avec le pouvoir dictatorial de Brazzaville (participation aux rencontres organisées à Ewo, à Dolisie etc.). Et demain, l’Upads, le parti accommodant, va vouloir sans doute dialoguer avec le ‘’nouveau’’ démocrate et éternel ‘’démoncrate’’ M Sassou du changement ou non de la constitution de 2002 alors que la culture africaine nous a toujours enseigné que, même prolongé, le séjour d’un tronc d’arbre dans l’eau ne le transformera jamais en caïman. Un despote reste toujours un despote.  M Sassou restera Sassou : monarque à vie.  Et de ce fait, il ne devrait exister aucun compromis possible de l’Upads avec le tyran, pas d’autres solutions que le combat résolu contre son autisme, pour amener le dictateur  à la raison.

L’Upads,  ne doit jamais perdre de vue que cet homme là nommé M Sassou, n’à que trois objectifs dans la vie : le premier est de s’accrocher au pouvoir, le second est de s’accrocher au pouvoir et le troisième est de s’accrocher au pouvoir. Et il nous faut donc,  travailler en fonction de la seule hypothèse mobilisatrice à savoir que M Sassou, à moins de n’y être contraint et forcé, ne quittera pas le palais du Plateau et essayera en 2016 de nous refaire un coup d’Etat.  Militaire, constitutionnel ? M Sassou Président à vie et fermez vos gueules. Démocratie ! Causez toujours…

A-t-on le droit à l’Upads, de feindre d’ignorer ce que cela révèle … Mais au-delà de tout ce gâchis de dignité pour l’Upads et pour la classe politique congolaise, imaginez ce que signifie l’avenir du Congo avec le maintien de M Sassou au pouvoir au-delà de 2016 !

La situation est trop grave pour autoriser davantage de démission et de laisser aller au sein de l’Upads à l’approche des élections présidentielles de 2016 car, nous avons le plus grand parti de notre pays et il vocation à le rester. Cette abdication  n’est plus tout simplement supportable. Après tout ce n’est rien d’autre que de l’avenir de nos enfants qu’il s’agit.

Un parti Uni, une Position.

A un moment historique précis comme celui que traverse notre pays : la dictature crypto-familiale de Brazzaville veut conserver le pouvoir par force contre la volonté de la majorité, cette simple phrase : Un parti Uni, une position, devra exprimer l’orientation et l’engagement que l’Upads doit prendre pour obtenir non seulement le départ de M Sassou mais aussi, la tenue des élections libres et transparentes au Congo.

D’ordinaire, chaque membre de l’Upads, et c’est bien normal, est absorbé par les contingences matérielles et des circonstances quotidiennes en n’accordant de temps en temps que peu d’attention à la politique de notre pays qui pourtant gouverne son existence et de ce qu’il peut advenir à l’Upads auquel il appartient en tant que membre actif ou passif. Et, pourtant, tout son avenir au Congo en dépend.  Qui pourrait douter, en effet, que le sort politique de tous les membres, militants et sympathisants de l’Upads soit lié au sort de l’Upads ? Et inversement, où irait l’Upads si les membres s’en désintéressaient ?

Les événements nous obligent donc, à bannir notre renoncement du pouvoir, notre passivité pour combattre la douleur et le malheur, le risque de destruction ethnique, de la démocratie, ainsi que l’effacement de notre histoire et de notre avenir, toutes choses qui feraient disparaître la nation congolaise. La dérive du pays devenue chronique, doit rendre les membres de l’Upads collectivement conscients et nous oblige à nous rendre compte que les belles paroles de M Sassou qui veut dialoguer sur le tard, ne servent à rien pour le pays et qu’il nous faut passer à l’acte. L’Upads doit réaliser l’Union pour sa Refondation.

Voilà pourquoi le moment m’a semblé venu afin de dire à vous tous : cadres, militants de l’Upads, que nous pourrions être Utiles pour la première fois à l’Upads et au Congo.

Utile, pourquoi ? Parce que, naguère, nous ne servions à l’Upads que les intérêts égoïstes, tribaux ou régionaux de nos fameux rois mages qui se réclament sans cesse de Lissouba mais qui voilà plus d’une décennie, ont vite fait d’oublier que Pascal Lissouba quand il avait la parole politique à l’Upads, il défendait d’autres valeurs politiques que celle de l’immobilier.

Devant les difficultés qui nous assaillent et les malheurs qui nous frappent et nous menacent, peut-être que ce capital moral d’une prise de conscience collective de tous les membres, militants et sympathisants de l’Upads et Lissoubistes orthodoxes épris de paix et de la démocratie au Congo, pourrait-il avoir son poids dans la politique de notre pays, dans un moment de dangereuse confusion politique dans laquelle M Sassou draine le Congo.

Utile, aussi, parce que c’est un fait que le régime dictatorial de M Sassou n’a pas résolu, ne résout pas, ne résoudra pas, les énormes problèmes avec lesquels nous sommes confrontés, notamment celui de la misère du peuple congolais, celui de la concorde à l’intérieur de chacune des régions et du pays tout entier, celui de la remise en état de marche de notre démocratie si chèrement conquise à la conférence nationale qui aujourd’hui, se trouve être mis entre parenthèses par M Sassou alors qu’elle devrait être en mutation continue et sans cesse à consolider et à moderniser. Bref, à réinventer.

Utile enfin, parce que l’Upads,  a les mérites d’être pour les uns et les autres un parti politique qui doit se battre pour les intérêts généraux de la nation, en changeant la forme et le contenu de la politique du pays. Nous avions le devoir d’être un parti dynamique qui va créer des ambitions nouvelles pour le pays avec des idées novatrices portées par des gens de convictions et ce n’est qu’en procédant de la sorte que nous sortirons le Congo dans la boue des voleurs, des schizophrènes politiques et des non patriotes.

Utile, comment ?

En 1992, avec le Pr. Pascal Lissouba, nous avons gagné ensemble et, je nous crois encore capable de relever le défi de la reconquête du pouvoir pour le développement de notre pays en 2016. Pour cela, il nous faut réaliser l’Unité autour du nom de Lissouba afin de faire triompher aux élections présidentielles de 2016, le projet de société de l’Upads. Les circonstances sont différentes. Mais la crise est sérieuse. La Refondation, le renouveau, de l’Upads, appelle des solutions neuves.

Pour cela, il nous faut l’unité. N’oubliez point que notre combat pour la démocratie n’est pas un combat contre les hommes, mais un combat pour les valeurs.

Il faut donc impérativement arrêter toutes les querelles stupides et inutiles. L’Upads notre parti est un bien commun à tous ses militants. Nul n’a le droit d’entraver sa bonne marche, ni d’hypothéquer son avenir.

C’est pourquoi, chers camarades membres, cadres, militants de l’Upads, ainsi que tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs originelles de l’Upads, son projet de société et les idées de son président fondateur  Pascal Lissouba, nous vous invitons très nombreux, à venir participer à la Conférence de notre parti Upads qui aura lieu le samedi 4 Avril à 13h à Paris : Adresse : 7 rue des Carmes 75005 Paris – Métro Maubert Mutualité pour débattre entre-nous, (Ya ba colère vé) de l’ Upads à tous, de son fonctionnement d’aujourd’hui, demain, dans un seul but : préparer la reconquête du pouvoir en 2016 pour servir notre pays le Congo.

L’unité de l’Upads est un impératif absolu et c’est notre seule grande force si nous voulons que le peuple Congolais soit uni derrière notre projet de société pour 2016.

Utile ! Soyons le, en prenant conscience de nos responsabilités. Ensemble recréons l’espoir au Congo pour que revive la République et la démocratie pour le bien et le bonheur du peuple congolais.

L’Upads une chance pour le Congo. Le défi d’un continent, l’espoir de toutes les générations au Congo. Qui dit mieux ?

C’est mon point de vue. Si vous ne l’aimez pas j’en ai d’autres.

Wallys KIMBATSA

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(1) Le Lissoubisme est l’ensemble des conceptions et attitudes politiques des Lissoubistes orthodoxes qui sont les partisans du professeur Pascal Lissouba, ceux qui ont adopté ses idées (son rêve de faire du Congo une petite Suisse) ou qui veulent s’en inspirer, que ce soit : pendant qu’il était dans l’opposition, au pouvoir, en exil, dans ses écrits …

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