Violence dans le département du Pool : Le complot commence à se dévoiler !

Le sujet défraie la chronique que les langues des analystes se délient à Brazzaville.  Les uns accusent le pouvoir sur la violence dans le Pool qui fait souffrir les populations de cette région. D’autres parlent du Pasteur N’tumi et ses lieutenants.

D’autres encore parlent des acteurs politiques, fils du Pool députés de la majorité présidentielle d’être au-devant de cette violence en vue de faire annuler les législatives dans leurs circonscriptions de prédilection afin qu’ils soient reconduits députés dans la nouvelle assemblée. Cette dernière thèse se confirme au jour le jour parce que depuis que les gens en parlent ces députés fils du Pool ne disent plus rien comme si le secret a été découvert.

Ce constat se confirme au regard de la violence et des irruptions spontanées des hommes en armes dans des chefs-lieux fortement sécurisés sans qu’aucun assaillant ne soit arrêté.

La campagne électorale commencée le 3 juillet a ajouté un autre constat tiré d’une querelle en sourdine entre Claude Alphonse N’silou et Bernard Tchibambeléla.

Au centre, de ces querelles, la circonscription de Mbanza Ndounga dans cette région du Pool ; une région en proie à la violence. Mais Bandza-Ndounga ne connaissait pas ce film d’horreur parce que ce district est très sécurisé par la force de l’ordre.

Seulement, depuis que la rumeur annonçant la reconduction des anciens députés élus des zones en proie à la violence a commencé à déchiré le tympans des populations, Mbandza-Ndounga est rentré dans la danse. Des irruptions des hommes en armes se multiplient.

La dernière référence est cette irruption des milices à Linzolo qui se sont emparés des fonds destinés à payer les surveillants d’un examen d’Etat sans qu’ils ne soient appréhendés. D’abord, deux semaines avant cet examen les militaires déployés dans ce district avait déjà levé l’ancre au grand étonnement des populations. Et le jour de l’examen, les «Ninja» sont sortis seulement s’emparer des fonds destinés aux surveillants de l’examen sans même faire des victimes.

Rien que cet incident, les populations commencent à donner raison à l’honorable Paul Matsima qui disait « la guerre du Pool est une juteuse ».

Le problème de la circonscription de Mbandza-Ndounga n’est pas loin de celle de deux coqs qui ne peuvent pas chanter dans un même poulailler. L’objet qui suscite la jalousie est le poste de député. Les législatives du 16 juillet 2017 sont le nœud du problème entre Alphonse N’silou et Bernard Tchibambelela. L’un dit « pousses-toi que je m’y mette. » L’autre rétorque « j’y suis, j’y reste. » Un scénario très classique dans un système politique où la raison du plus fort est la meilleure et ou la ruse et le mensonge sont au premier plan.

Claude Alphonse Nsilou souhaiterait que la circonscription de Mbanza-Ndounga soit désormais gérée par le Rassemblement Citoyen (RC) dont il est le chef. Pour ce faire, il a sorti un poulain de la contrée. Pour faire écarter l’ancien député Thcibambeléla à Mbanza-Ndounga, Claude Alphonse Nsilou qui avait prédit la violence dans le Pool en disant « si vous ne votez pas l’éléphant vous répartirez dans la forêt » et la réalité est palpable comme il l’avait prédit, a donc positionné son conseiller à la communication. Le journaliste, Joachim Mbanza, de «LA semaine Africaine».

La fureur de Bernard Tchibambeléla ne s’est pas attendre et un froid s’est installé entre les deux fis du Pool. D’où l’irruption des milices à Mbanza-Ndounga dont les populations lui attribue la responsabilité pour faire annuler le vote dans cette circonscription afin qu’il soit reconduit comme les affutés fils du Pool comme Isidore Mvouba à Kindamba, Emmanuel Yoka à Vindza, Adelaïde Mougany à Mindouli, Guy Brice Parfait Kolélas à Kinkala qui pourraient être reconduits à cause de la violence dans leurs circonscriptions. Pis encore « Depuis le 30 juin, un groupe de ninjas ou faux Ninja sème la terreur dans les villages du district à Louyakou, Moukouono, Matsoula, Mbonza 2 et Kimpanzou 1, ravissant téléphones portables, argent, vivres, objets divers et incendiant les maisons des chefs et secrétaires de villages.

Ces bandits armés auraient d’abord demandé aux populations de rentrer à Brazzaville parce que la circonscription de Mbanza-Ndounga ne devrait pas connaitre les élections. « Dans la peur et la désolation, les populations passent la nuit dans les forêts au grand merci des moustiques et reptiles. Le comité de N’silou à Mbandza-Ndounga condamne, avec la dernière énergie, ces actes barbares des temps révolus perpétrés par ces hommes en armes. Il demande au gouvernement de tout mettre en œuvre, pour combattre ce banditisme armé, manipulé depuis Brazzaville aux fins d’obtenir l’annulation des élections » (Les dépêches de Brazzaville, 1er juillet 2017). Sans le nommer ouvertement, le commanditaire des actes de banditisme à Mbanza Ndounga est sûrement entre ceux qui se battent pour cette circonscription.

Ce scénario est presque le même à Kindamba, Vindza, Mayama, Mindouli ou des Ninja ou faux ninja s’attaquent aux militaires afin d’entretenir la violence dans ces districts aux fins d’annuler les élections. Et l’entretien de cette violence serait l’œuvre des fils du Pool anciens députés élus de ces zones afin qu’ils soient reconduits. Car pourquoi sur 13 districts du Pool seuls 5 sont toujours en proie à la violence? Et, pourquoi pour des fins politiques, les populations du Pool doivent subir la terreur à tout instant alors qu’il s’agit de battre campagne, convaincre et cultiver un esprit de confiance entre les populations et le politique.

Pourquoi la justice ne se penche-t-elle pas sur ce cas de figure pour mettre fin à la violence dans le Pool dont on dit manipulée depuis Brazzaville. Pourquoi accuser les Ninja alors que des gros Ninja sont visibles qui veulent être députés à vie. « on ne doit pas instrumentaliser la guerre du Pool et en faire un fond de commerce politicien ? » a dit Pascal Tsaty Mabiala.

La griffeinfos Journal