Modeste BOUKADIA
Vœux de Modeste BOUKADIA aux Peuples du Congo pour 2019
Le 14 novembre 2018, à Genève, lors de la 31ème Session de l’UPR des Nations unies, la situation du Congo, concernant le respect des droits de l’homme, a été examinée. Un certain nombre d’États souverains ont recommandé au gouvernement de Denis Sassou de mettre fin au génocide dans le Pool…
Congolaises, Congolais, Mes Chères Sœurs, Mes Chers Frères, Mes Chers Compatriotes, Peuples du Congo,
Avant toutes choses, j’aimerais souhaiter beaucoup de courage, en adressant toute ma reconnaissance, à toutes les familles des 28 membres du CDRC qui ont été privées de liberté citoyenne, pour avoir exigé un Gouvernement d’Union Nationale, lors des Meetings Populaire à la Place Fond Tié-Tié en brandissant des pancartes CARTON ROUGE = DÉMISSION DU GOUVERNEMENT.
Ils ont été condamnés au Nom de rien. Ils ont été incarcérés arbitrairement pour leur engagement pour l’Union Nationale. Ils n’avaient jamais ni volé, ni tué, ni violé, ni pillé le trésor public. Je n’oublie pas non plus, le Bébé de 8 mois incarcéré au motif de se prénommer Modeste, le plus jeune prisonnier politique, détenu pendant plus d’une semaine au Poste de Gendarmerie Km4 de Pointe-Noire, pensant que le bébé était le Président du CDRC.
Nos pensées vont aussi à toutes les familles de tous les prisonniers politiques.
Que leurs sacrifices et les souffrances qu’ils endurent dans les prisons de Ouesso, d’Impfondo, de Brazzaville et de Pointe-Noire soient le ciment de la concorde nationale que nous allons construire…
Enfin, je tiens à rendre Hommage et Honneur à tous les morts victimes de la gouvernance dictatoriale.
Dans quelques jours, l’année 2018 va s’achever sans que le Congo n’ait trouvé NI la Paix NI l’Unité, car la crise socio-politique et économique est de plus en plus aigüe. Cette crise que le Pays traverse, n’est structurelle et conjoncturelle que par le fait d’une gouvernance hasardeuse avec pour seul fondement non seulement de diviser pour mieux régner, mais diviser pour régner indéfiniment.
Cette politique destructive a achevé la mise en pièce de la Concorde Nationale, voulue par les présidents Fulbert Youlou et Jacques Opangault, dont la finalité était et demeure, l’Union Nationale qui est la fondation d’un Mieux-Vivre-Ensemble sur toute l’étendue de notre territoire.
Alors que nous sommes moins de 5 Millions d’habitants, dans ce pays si extraordinairement riche, qui fut ouvert, et accueillant fort de toutes ses cultures si différentes mais ô combien enrichissantes, le PCT et ses Amis aux multiples visages, sont un jour opposants de circonstance, le jour suivant des alliés obligés.
Ils n’ont eu pour unique et seul but, que de s’enrichir allègrement en faisant vivre la majorité du Peuple dans une pauvreté inédite, de créer des inquiétudes sans fin, des injustices absurdes, des interrogations multiples sur l’avenir en ayant fabriqué un ennemi qui n’existe que dans leur tête : le tribalisme.
Ceci, pour mieux éloigner les Congolaises et les Congolais les uns des autres, afin de dépouiller le Congo, jusqu’à ne plus savoir quoi faire de l’argent, si ce n’est à le gaspiller, alors que le Pays se meurt.
Mes Chers Compatriotes, Peuples du Congo,
Je ne suis pas là aujourd’hui pour faire le bilan global du Congo-Brazza. Il est tout entier contenu dans mon livre ICI GÎT LE CONGO-BRAZZA : SASSOU NGUESSO M’A TUER ! L’état actuel du Pays est en cela, sans équivoque. D’autres compatriotes ont aussi écrit des livres, certains des articles sont éloquents de réalisme quant à la situation qui prévaut dans notre Pays.
Le 14 novembre 2018, à Genève, lors de la 31ème Session de l’UPR des Nations unies, la situation du Congo, concernant le respect des droits de l’homme, a été examinée.
Un certain nombre d’États souverains ont recommandé au gouvernement de Denis Sassou de mettre fin au génocide dans le Pool.
Plusieurs États souverains ont relevé des atteintes graves aux droits de l’homme en recommandant instamment la libération de tous les prisonniers politiques, de garantir la liberté de la presse, de mettre fin aux mutilations des jeunes filles, de respecter les droits civiques et politiques, de s’abstenir d’imposer des restrictions de télécommunications et l’accès d’Internet, y compris les réseaux sociaux et les messageries, afin de maintenir la liberté d’expression et l’accès à l’information, et de respecter les engagements pris.
De même, ces États souverains ont demandé au gouvernement de Denis Sassou, de s’assurer de mettre fin aux disparitions forcées et aux tortures, qui doivent faire l’objet d’enquêtes et que les auteurs de ces violations des droits de l’homme soient traduits en justice.
Ils ont aussi largement insisté sur le fait de prendre des mesures appropriées contre les mauvais traitements infligés aux prisonniers et les cas de morts doivent faire l’objet d’enquêtes approfondies et impartiales. Que les coupables, quels qu’ils soient, soient condamnés tout en respectant les droits des victimes et de leurs familles.
De plus, tous les États ont demandé au Congo de Denis Sassou d’engager le pays vers une gouvernance démocratique et la justice.
Mes Chers Compatriotes, Peuples du Congo,
Depuis la Conférence Nationale Souveraine de 1991, aucun responsable politique n’a eu le courage et le devoir de dénoncer les crimes économiques, les crimes de sang et démissionné de sa fonction. Aucun.
Aucun ne s’est ému du sort réservé aux populations. Tous sont restés là, stoïques et indifférents, se satisfaisant de leur propre ventre alors qu’ils ont obligation de veiller sur le peuple en assurant sa sécurité, son bien-être et ce, quelles que soient la région, l’ethnie, la langue et les appartenances socio-politiques.
Ils ont donc failli à promouvoir l’intérêt général et le bien-être des populations comme cela est décrit dans le LIVRE BLANC SUR LE CHAOS CONGOLAIS.
- Alors comment faire pour que chaque Congolaise et chaque Congolais retrouve de nouveau et enfin sa dignité ?
- Comment réintégrer la République de nos Pères-Fondateurs ? Celle de Jacques Opangault et de Fulbert Youlou ?
- Comment faire pour que cette fois-ci, nous soyons effectivement Debout et Fiers comme le proclame la Devise de notre Drapeau ?
- Comment faire pour éviter qu’aucun opportuniste ne vienne encore nous détourner de notre destin de Vivre et de Construire Ensemble Notre Bien Commun dans ce Magnifique Projet du Marché Intérieur des Etats-Unis d’Afrique Centrale à l’horizon 2050 qui compte actuellement 350 millions d’âmes à satisfaire ?
Mes Chers Compatriotes,
Les issues nous sont comptées et les dialogues en vase clos dépassés.
La solution qui me parait garantir un retour à la normalité, sans effusion de sang de nos enfants, de nos jeunes, de nos moins jeunes et de nos ainés est la Conférence Internationale des Nations unies que j’ai toujours appelée de mes vœux.
C’est la SEULE VOIE, digne et responsable qui empêchera les intrigants, Opposants d’un jour et Alliés le jour suivant, de prendre à nouveau en otage notre Pays.
Cette Conférence Internationale des Nations unies sera uniquement l’occasion de sceller un Vrai Contrat pour le Congo, avec l’assistance de la Communauté Internationale comme témoin afin :
- De poser de solides bases pour notre Union Nationale ;
- D’apaiser le climat social, pour ramener la paix dans le Pool et dans tout le pays, afin que les cadres tant de l’extérieur que de l’intérieur, puissent avoir une activité professionnelle pour augmenter la productivité du travail et donc de participer à la production du PIB ;
- De définir les modalités de la continuité de l’État, sans passion ni haine ;
- De proposer des Institutions fiables qui ne seront pas violées comme les Constitutions imposées dans le sang, que l’on viole allègrement par la nomination d’un vice-Premier ministre qui n’existe nulle part dans l’actuelle Constitution, sans susciter la désapprobation des hommes politiques alors que la Constitution de 2002 ne prévoyait pas la nomination d’un Premier ministre. La violation de cette Constitution avait soulevé un tollé général, parce que le Premier ministre fictif nommé, était du sud alors que l’actuel vice-Premier ministre est du nord ;
- De définir la durée de la période de Transition ainsi que la protection des libertés, s’entendre sur le modèle social et de la santé pour tous, ainsi que l’éducation et la formation professionnelle ;
- De se mettre d’accord sur le changement de gouvernance ;
- De prendre les dispositions pour la mise en place d’une institution indépendante de lutte contre la corruption du gouvernement ;
- De définir les modalités des audits de la Délégation Générale aux Grands Travaux, de la SNPC et d’autres structures du pétrole, du bois et des mines et rendre public les résultats de manière transparente ;
- De permettre et mettre en place les mécanismes de négociation avec le gouvernement chinois et les traders pour obtenir le rééchelonnement de la dette extérieure du Congo, évaluée à plus de 120% du PIB réel au début de 2018, si bien entendu que cette dette ne soit pas liée à la gestion frauduleuse qui a conduit à la faillite de l’Etat ;
- De mettre en place les mécanismes de rapatriement des avoirs extérieurs du Congo pour renforcer la couverture extérieure du F CFA vis-à-vis de l’Euro ;
- Enfin, de réhabiliter et de développer le CFCO jusqu’à la partie septentrionale du Pays, afin de permettre la circulation des marchandises entre le Port de Pointe-Noire, qui est la porte extérieure du Congo et son marché intérieur afin que le Congo retrouve sa place de Pays de transit.
Peuples du Congo,
Ces objectifs ne peuvent être atteints que dans le cadre d’une concertation élargie aux partenaires dans un environnement neutre, celui de la Conférence Internationale des Nations unies, à l’inverse de celui préconisé par Denis Sassou. Ce sera la seule façon de nous sortir de cette crise abyssale.
Aussi, à l’aube de l’Année 2019, j’adresse mes Vœux les plus ardents, les plus chaleureux à tous les Congolais, à toutes les Congolaises, avec l’ambition et l’espoir de nous voir demain, Mes Chers Compatriotes, main dans la main, unis comme furent unies les mains des Présidents Fulbert Youlou et Jacques Opangault.
C’est cela le Rêve.
C’est cela l’Espoir.
C’est cela le Destin.
C’est LE Destin que nous devons forger pour nos enfants et pour les générations futures.
Ainsi, j’invite solennellement tous les acteurs politiques, de la société civile, des forces vives du Pays d’être à la hauteur des responsabilités qui sont les nôtres, afin que cette Conférence Internationale, ce Grand KANDZA, ce Grand MBONGUI, soit le moment historique tant attendu pour tout mettre à plat en présence du FMI, de la BAD, de la FED, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, etc. Bref, la communauté internationale pour réinitialiser la République du Congo de jure du 28 Novembre 1958, dans le concert des Nations dignes et respectées.
Mes Chers Compatriotes, Peuples du Congo,
Lors de la réconciliation Franco-Allemande, le Chancelier Konrad Adenauer avait dit en substance au Général de Gaulle : « si nous qui nous sommes combattus ne faisons pas le Pas de nous entendre, il est à craindre que les générations futures ne le fassent jamais. »
Aujourd’hui, je fais mienne cette conviction pour que naisse et vive l’intérêt général.
Les contorsions politiques d’hier ne nous ont pas réussies.
Alors entrons dès aujourd’hui dans cette vision par le biais de la Conférence Internationale des Nations unies, dans l’intérêt du Pays et des Populations. Il n’y aura que des gagnants, un seul vainqueur : Le Peuple. Ainsi, le pays tout entier en sortira grandi, reconstruit sur de nouveaux paradigmes.
Tel est notre devoir pour la République Une et Indivisible. Telle est notre action pour que l’État soit le plus sûr rempart contre l’arbitraire, pour faire de toutes nos ethnies la fondation du Peuple du Congo.
Peuple du Congo, Mes Chers Compatriotes, Mes Chères Sœurs, Mes chers frères,
Je vous souhaite une Très Bonne et Heureuse Année 2019 avec le Grand Espoir de la Tenue de la Conférence Internationale des Nations unies.
BUANANA 2019 !
Vive l’Union Nationale !
Vive la République !
Vive le Congo !
Je vous remercie.
Modeste Boukadia, Président du CDRC
Paris, le 25 décembre 2019