On en sait davantage sur la manière dont Sassou et ses enfants (Kiki, Edgard, Claudia…) ont formé l’équipe du gouverne-et-ment.
Selon nos sources, tout s’est passé à huis clos, en présence de Firmin Ayessa, qui faisait office de secrétaire de rédaction de la cérémonie. Antoinette, la première dame, a proposé « son » Anatole Collinet Makosso, Coussoud Mavoungou, alias « kirikou », comme aime à l’appeler Sassou lui-même, et Jean Marc Thysthère Tchicaya.
Après le tour est revenu à Edgard N’GUESSO de proposer Ibombot, Ingani (la makangu de Hugues Ngouolondele), tandis que Bouya proposait à son oncle de président sa « makangu »(maîtresse) Mikolo. La réunion familiale s’anime. Sassou écoute ses enfants tel un chien écoute son maitre sous le regard clientéliste de Ayessa, son beau-père.
Sans perdre haleine, Denis Christel Sassou Nguesso, alias « le zaïrois », ainsi que l’appelle non sans heine JDO, sort sa liste: Calixte Ganongo, Mottom, alias le pornographe, Okombi Tsalissan (il est aussi le petit de Mboulou). CLAUDIA demande à son papa de lui laisser Moungalla à ce poste, au lieu de l’envoyer à la Justice.
Quant à Okemba, la bête noire d’Egard qui l’accuse de lui avoir jeté un mauvais sort (Mwanza), de Kiki, Bouya et Koko, il réussit difficilement à placer Alain Akouala. Firmin écrit le nom de ce dernier les dents serrées.
C’est donc par les médias, comme tout le monde, que Isidore Mvouba, Florent Tsiba, Rodolphe Adada, 70 ans (alias « Rodo » ou Noeud pap » est pressenti comme le prochain ambassadeur du Congo-Brazzaville à Paris)… apprennent leur sortie du gouvernement. En principe, Ayessa leur avait soufflé l’info en toute discrétion. Ils n’ont jamais été consultés pour services rendus à Sassou. Sauf Yoka, l’oncle du Chef, promu à la tête de la deuxième chambre de l’exécutif (Sénat). Il en est de même du pauvre Pierre Ngollo, devenu la tête de turc des N’GUESSO.
C’est à la dernière minute que Kiki se souvient que Maboundou Rigobert lui avait donné 100 millions de FCFA comme cadeau de campagne lors des législatives à Oyo. Pour la petite histoire, cet argent était destiné au Fonds de soutien à l’Agriculture, une structure placée sous l’autorité de l’ancien ministre de l’agriculture. Comme papa ne peut refuser des services à son fils, Maboundou est alors parachuté, à la surprise de Mouamba, comme son dircab. Le PM avale les couleuvres. Il est alors obligé de nommer un dircab adjoint.
Martin Mberi, qui avait déjà préparé champagnes et nourritures dans un grand hôtel de Pointe-Noire pour fêter sa nomination à la Primature, serait entrain de maudire Sassou. Lequel jurait la main sur le coeur, peu avant le lancement de sa campagne, qu’il fera de lui son futur premier ministre. Hi Pauvre Mberi serait entrain d’attendre que Clément Mouamba lui déblaye le terrain économique et financier. Ce serait, nous apprend t-on, la dernière promesse de Sassou au pauvre Mberi, qui se ronge les ongles au quartier Tchibamba, non loin de l’aéroport de Pointe-Noire. À partir duquel il va bientôt décoller pour rencontrer Sassou à Brazzaville.
Elie Smith