Après plusieurs pressions de la part de ses militants, le Bureau Exécutif National (BEN) de la Dynamique Républicaine (DRD) de Hellot Matson Mampouya s’est enfin réuni, du 22 au 23 janvier 2015 au siège du parti pour examiner la question brûlante de l’heure axée sur le débat de la constitution du 20 janvier 2002.

Quel que soit la pluie le soleil finit toujours par apparaître.

Après une longue période de réflexion et de silence observé par le fils spirituel de Bernard KOLELAS (Hellot MAMPOUYA), cette fois-ci il sort de sa coquille pour éclaircir ses positions et lance officiellement le débat de la constitution au sein de son organisation politique.

Il invite l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et le peuple congolais de débattre de la question sans tabou en respectant les règles démocratiques et en privilégiant le dialogue républicain par la préservation de l’intérêt général.

La DRD venait là de mettre fin à son mutisme observé depuis longtemps sur cette question.

Tout a commencé après plusieurs rencontres organisées par le PCT appelant tous les partis de la majorité présidentielle, y compris les partis amis.

Au cours des rencontres, le président par intérim de la majorité présidentielle, Pierre NGOLO exigeait aux partis de la majorité présidentielle et amis de s’engager impérativement à signer pour le OUI au changement de la constitution.

Ce qui a obligé plusieurs de ses partis à prendre de réserve, afin de bien cerner la question au niveau de leurs États-majors. D’où l’absence notoire de ces partis aux dernières rencontres de la majorité présidentielle Dirigé par Pierre NGOLO du PCT ayant réitéré l’appel au changement de la constitution du 20 janvier 2002.

S’agissant de la DRD parti amis du PCT, s’est vu refuser de signer aussi le document imposé par le parti au pouvoir, qui visait le grand OUI au changement de la constitution. De ce fait, la DRD n’a pas contribuer à la conception de ce document au sein de la commission mise sur pied à cet effet, a préféré respecté les règles du jeu politique en soumettons la question pour examen au sien de son Bureau Exécutif National.

Parmi les arguments avancés par ce parti : elle ne pouvait s’engager directement à aborder cette question délicate sans avoir consulté son noyau dirigeant et sa base ; n’ayant pas signé un accord avec le PCT et n’ayant que le statut d’observateur au sien de la majorité présidentielle, la DRD ne pouvait nullement s’allier à la démarche du PCT. Ce qui ressemble à un diktat.

Cependant, le Bureau Exécutif National de la DRD a tenu une réunion urgente le 22 et 23 janvier 2015 derniers à son siège. Un seul point était inscrit à l’ordre : changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002. Dans sa présentation Hellot Matson Mampouya président de ce mouvement a expliqué certains points concernant ce qui lie la DRD et le PCT :

Premièrement, son parti n’avait pas un accord politique avec le PCT, il n’y a qu’un accord moral ;

Deuxièmement, la DRD n’a jamais été impliqué dans les préparatifs des dernières élections locales, donc aucun représentant de ce parti à la CONEL au niveau national;

Le PCT a récupéré quelques sièges obtenus par la DRD dans certaines circonscriptions ; le PCT n’entend pas signer un accord politique avec la DRD. Également sur la question constitutionnelle le PCT impose un diktat à la DRD de s’aligner sur sa position, alors qu’elle est absente à la gestion de plusieurs questions spécifiques de la vie nationale, etc.

Vu tous ces aspects présentés, la quasi-totalité des intervenants ont estimé que les choses étaient si claires que la DRD n’avait pas aucun intérêt de soutenir le PCT dans sa position allant au changement de la constitution.

Plusieurs intervenants des membres du BEN de la DRD, ont pris la parole et suggéré le grand NON au changement de la constitution du 20 janvier 2002 pour l’heure actuelle.

Pour ceux-ci, aucune nécessité ne s’impose au pays pour changer la constitution, étant donné que les institutions du pays fonctionnent normalement surtout qu’il n’ya aucune crise politique majeure.

On ne change pas la constitution pour un intérêt personnel, et le peuple congolais était fatigué de voir le PCT et le président Denis SASSOU NGUESSO dirigé ce pays pendant plus de 30 ans.

Au cours des débats les participants ont rappelés que depuis son accession à l’Indépendance notre pays le Congo ne fait que naviguer à une instabilité institutionnelle répétitive, il y a aujourd’hui cinquante-quatre (54) ans, notre pays a été régi par treize (13) textes fondamentaux, à savoir six constitutions et sept actes fondamentaux (dont huit (8) textes fondamentaux sous les seules égide du président de Denis Sassou-Nguesso), ce qui classe le Congo parmi les pays d’Afrique qui souffrent le plus de l’instabilité constitutionnelle.

Il est évident, d’après l’analyse de la situation par les cadres de ce parti, le constat est que ce qui intéresse le PCT actuel ce n’est pas une modification de la constitution pour un meilleur fonctionnement des institutions publiques et de la société, c’est essentiellement pour maintenir le président Denis Sassou Nguesso au pouvoir afin que ses appendices reste longtemps pour gérer seul les règnes de ce pays.

Pour la Majorité présidentielle, changer la constitution du 20 janvier 2002, c’est exclusivement faire sauter les articles 57 et 58, portant en substance sur la limitation du nombre de mandats et de l’âge.

Or, l’article 185 dispose que « La forme républicaine, le caractère laïc de l’Etat, le nombre de mandats du Président de la République ainsi que les droits énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision ».

Pour bien respecter les textes fondamentaux du parti, les membres du BEN ont décidé de convoqué le conseil national qui est l’organe suprême du parti à l’intervalle du congrès, afin de débattre et examiner la question et adopter la position définitive sur ce débat constitutionnel.

Signalant que, depuis sa date de création le 18 Mai 2013 à nos jours, la DRD a presque totalisé deux (2) ans d’existence. Elle n’a pas encore organisé sa première session inaugurale du conseil national.

Dans quelques jours ce parti va convoquer ce grand événement pour débattre non seulement de la question constitutionnelle, mais aussi des grands sujets qui détermine son avenir. Parmi tant d’autres débats sur :

La signature ou non de l’accord DRD – PCT;

La DRD quitterait-il la majorité présidentielle pour l’opposition ;

Le bilan des premières élections pour la DRD ;

La candidature de la DRD aux présidentielles de 2016 ;

Le Rapport Général du Bureau Exécutif National de la DRD ;

La restructuration du Bureau Exécutif National de la DRD ;

La vision de la DRD pour la jeunesse congolaise et les femmes ;

L’adoption du Projet de Société et du Plan d’action de la DRD ;

Dégagé les grandes orientations générales pour l’avenir de la DRD ;

Voilà en quelques mots les défis auxquels ce grand nouveau parti de la 3ème Génération doit faire face.

En conséquence, interpellé par le devoir de mémoire, la DRD prend l’engagement ferme devant le peuple congolais et la communauté international de continuer à œuvrer pour enrichir les acquis de la paix, de la concorde et de l’unité nationale en privilégiant le dialogue républicain pour la préservation de la démocratie. Afin de prévenir le pays des grands malheurs (affrontement de deux blocs antagonistes et guerre civile).

Dans cet élan la DRD parti Libéral avec idéologie le développement intégral. Elle se réclame comme parti politique qui a pour vocation d’être une force de modération et de convergence pour l’intérêt général.

Patrick Eric Mampouya